Pour les enfants Hargreeves, avoir des amis était une chose bien compliqué. Ils n'avaient pas vraiment de contact avec l'extérieur et restaient confinés dans l'enceinte du manoir, et cela n'avait rien de bien excitant... Pourtant le plus rebelle et turbulent de la fratrie : numéro cinq, avait réussit l'exploit de se lier d'amitié avec une jeune fille de son âge. Elle l'avait surpris en flagrant délit après avoir utilisé son pouvoir, et bien que la notoriété de la famille était bien établie, Cinq avait tout de même craint cette rencontre impromptue. Mais comme le démontrait l'évolution de leur amitié en amour timide des mois plus tard, il n'avait eut aucune raison de se méfier d'elle.
Du haut de ses treize ans, le jeune garçon s'était toujours su plus précoce que ses frères et sœurs. Et il s'était donc retrouvé à questionner cette notion d'amour et tout ce qui l'accompagnait, dont un sentiment qu'il avait du mal à contrôler : la jalousie. Il était très possessif envers Léa et n'aimait pas que d'autres personnes lui tournent autour, surtout si ces personnes appartenaient à la gente masculine. Et même s'il savait qu'il n'avait aucune raison d'éprouver cela, il ne pouvait s'en empêcher...
Alors qu'il faisait un temps éclatant, cinq s'était éclipsé du manoir afin de rejoindre sa belle. Les deux jeunes adolescents n'avait jusque lors simplement échangé premier baiser timide et maladroit qui à ce jour restait le seul échangé. De ce fait, ils s'étaient contentés de se tenir la main et au vu de leur jeune âge s'était bien suffisant. Main dans la main donc, ils marchaient en direction d'un petit parc où ils se sauraient tranquille, mais alors qu'ils s'approchaient des grilles du portail de ce dernier, un adolescent leurs barra la route. De quelques années leur aîné, le sourire narquois qui était peint sur ses lèvres n'annonçait rien de bon.
-Et bah dites donc vous êtes bien mignons tous les deux. On fait une sortie en amoureux ?
Cinq grogna, ce type semblait être un minable qui passait ses journées à emmerder les gens pour palier à son manque de vie sociale... Il voulait seulement passer l'après-midi avec sa petite amie et non pas devoir s'occuper de cet écervelé.
-Et à bien y regarder, t'es plutôt pas mal toi ! Qu'est-ce que tu fais avec le gamin ? T'as besoin d'un homme d'un vrai !
L'adolescent s'approcha d'elle et poussa le brun sur le côté afin de passer un bras des épaules de la jeune fille, la pressant contre son flanc droit. Léa était mal à l'aise, elle n'aimait pas du tout le contact rapproché avec cet inconnu, elle tenta de se dégager de son emprise mais il était bien plus fort qu'elle. C'est alors qu'elle tourna la tête vers Cinq et se sentit déglutir, il était hors de lui, mais sa colère n'était pas vraiment visible, elle le voyait à l'éclat dans ses yeux. C'était une colère froide, il était parfaitement calme, le pire type de colère possible en soit...
Cinq s'approcha rapidement et attrapa la main de la brune qu'il dégagea des bras de l'inconnu et la plaça derrière lui, avant de s'élancer sur le plus vieux qu'il saisit par le col de sa chemise.
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-Écoute-moi bien espèce de petit minable. Si tu oses retoucher Léa de tes sales pattes, je te briserai les bras et les jambes ! Tu crois que parce que tu es physiquement plus fort tu m'intimides ? Tu te trompes, je te suis bien plus supérieur alors n'hésite plus jamais de voler ce qui est à moi !
-Cinq !
Il relâcha l'adolescent qui tomba sur les fesses, bouche-bée. Avec un sourire satisfait, il prit de nouveau la main de la jeune fille de la sienne avant de s'éloigner dans la direction opposée.
-Est-ce que tout va bien ? Tu as besoin d'être désinfecté ? Dit-il en s'arrêtant brusquement, ses yeux inspectant le visage de la brune tandis que sa main libre maintenant son menton.
-Cinq je vais bien... Je vais bien parce que tu étais, non tu es là pour moi. Alors je vais bien... Cinq ? Tu sais bien que nous allons dans la mauvaise direction.
-...Non cela dépends du point de vue. De toute façon il est temps que ma famille te rencontres, je refuse de passer un jour de plus sur cette Terre sans que le monde ne sache que tu es mienne.
Fît de cette déclaration, il reprit la main de la jeune fille entre les siennes avant de se remettre à marcher.
-CINQ !
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