Chapitre 14

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Tel est pris celui qui croyait prendre!Catherine et Paul s'étaient retrouvés dans le hall de l'hôtel. Après s'être fait des bisous , ils se dirigèrent dans la salle de fête des lieux. Gina et Gaïky les suivait à la trace sans qu'ils ne s'en doutent. Dès que Paul ouvrit les grandes portes en marbre de la salle, des acclamations se firent entendre. Catherine enroula ses bras autour de son cou. Catherine: Bienvenue à notre petite fête. Mes copines ont tenu à organiser ce brunch pour fêter nos fiançailles. S'exclama-t-elle joyeusement. Paul se frotta le menton, l'air abasourdi et quand enfin il comprit la situation, il posa un tendre baiser sur les lèvres de la jeune femme. Paul: tu m'as bien eu ma chérie, je ne m'attendais pas à ça. C'est une belle surprise. La porte se referma derrière eux et leurs rires animaient le couloir tout entier. Gina prise de rage, sentit ses pieds s'affaiblirent. Gina: Je vais les tuer, je vais les tuer tous les deux... Criait elle. Son acolyte la prit par la taille et tenta de la retenir. Gaïky: Ne sois pas bête, tu ne peux pas débarquer là-bas et les tués devant tous ces gens, sois intelligente un peuGina: Tu ne comprends pas qu'il s'est foutu de moi? Ce salopard a joué avec mes sentiments, pourquoi dois-je souffrir alors que lui profite bien de la vie? Laisses moi y aller, tu n'as pas le droit de décider à ma place. Gaïky: Réfléchis , réfléchis Gina si tu veux en finir avec eux il faut que tu trouves un plan infaillible ou tu veux finir ta vie en taule?Gina: Je m'en contrefous, j'en ai ras le bol d'être l'idiote de l'histoire. Paul est une pourriture. Lâches moi ! tiens, dit-elle le front dégoulinant de sueur, elle ouvrit son sac et en sortit une liasse de billets qu'elle jeta au figure de son interlocuteur; prends ton fric et barres toi... Gaïky ramassa l'argent et au moment de se relever, il souleva Gina de tout son poids et la posa sur son épaule pour l'entrainer hors des lieux en empruntant l'issue de secours. Gina: Que crois-tu que tu fais comme ça imbécile, reposes moi par terre, enlève tes sales pattes de moi. Tu m'entends? Je t'ordonne de me reposer à terre...Gaiky faisait fi de toutes les insultes et continuait sa route, une fois au parking, à l'abri de tous les regards il la reposa et l'attrapa par le bras.Gina: Ecoutes moi je refuse que tu fasses de moi complice de ton crimeGina: Toi ne m'as-tu pas déjà fait complice de ton propre crime ou dois-je te rappeler que si Salim agonise à l'hôpital c'est uniquement de ta faute?Gaiky: Bon petite idiote retournes y et tues les mais je te préviens une fois que tu auras appuyé sur la gâchette il y'aura plus de retour possible.Gina se figea au sol, une grosse larme s'invita sur sa joue droite, elle réalisa enfin qu'elle était complétement dans le faux. Pourtant, une partie d'elle, s'en était toujours doutée mais son amour et sa vision d'un avenir radieux dans les bras de Paul l'avaient rendu tellement accro à lui qu'elle en perdit le sens même de la réalité. Et dire que cet homme lui avait promis mots et merveilles alors qu'il passait la bague au doigt d'une autre. Dominée par la colère, Gina laissa libre cours à ses larmes. Elle s'effondra sur le sol, le cœur gonflé à bloc et l'âme consumée par l'amertume. Elle n'avait plus de vie, elle avait fait de lui le socle de son existence. Comment avait il pu la rendre amoureuse pour ensuite se moquer d'elle de la sorte ? Gaïky: Arrêtes de pleurer et allons nous en d'ici. Je te croyais plus forte que ça. Gina: Je veux que tu la tue. Dit-elle froidement. Gaïky: Quoi ? Gina: Je veux que tu me débarrasses de Catherine. Le problème c'est elle, c'est elle qui tourne autour de lui, si on l'élimine Paul reviendra vers moi. Gaïky: Ça ne tourne pas rond dans ta tête on dirait. Tu veux la liquider pour un homme? Des pénis il y en a des milliers et toi tu veux gâcher ta vie pour un seul d'entre eux? Gina: Ne sois pas vulgaire et ne me fais pas non plus la morale, qui es-tu pour me dicter ma conduite ? Tu as les mains tachées du sang de tes victimes et c'est toi qui viens jouer au prêcheur? Gaïky: Justement c'est parce que j'ai les mains sales que je te mets en garde. Dès l'instant où tu franchira le pas qui sépare le bien du mal, tu ne pourras plus faire marche arrière. C'est un départ sans retour et ta vie deviendra ténébreuse, les souvenirs de tes victimes ne te laisseront jamais en paix. Tu ne veux pas de cette vie là Gina crois moi. Gina: Tu ne me connais pas et tu ne sais pas non plus ce que je veux ou ne veux pas. Si tu refuses de le faire moi je le ferai, je n'ai pas besoin de toi... Va-t'en Gaïky, disparais de ma vue. Gaïky: Comme tu veux. Je vais disparaître, je ne veux pas être mêler à ces histoires. ~Gina passa toute la soirée à ruminer sa colère. Installée sur le canapé dans l'appartement de son amant elle attendait impatiemment le retour de celui-ci. Que diable faisait-elle encore là? Qu'espérait-elle obtenir en restant assise à l'attendre?Ne croyait-elle quand même pas que tout disparaitrait comme par claquement de doigt?Mille et une pensée traversaient simultanément son esprit, à vrai dire la trahison de Paul lui faisait davantage de mal que la déception éprouvait avec Salim. Le sang bouillonnant dans ses veines elle fit les cent pas dans la maison cherchant la meilleure attitude à adopter quand il franchira la porte. Une porte qui s'ouvrit soudainement, sur un Paul lessivé, désordonné dans son habillement, Gina rebondit sur ses jambes les mains jointes à la taille en posture de guerre. Gina: Où est-ce que tu étais Paul ? Questionna-t-elle d'un ton de reproche. Paul: à l'hôpital je croyais te l'avoir dit, Fit-il en jetant ses clés sur la table basse. Gina: Tu n'aurais pas confondu hôpital et hôtel par hasard ? Paul: De quoi est-ce que tu me parles encore ? J'étais à l'hôpital combien de fois vais-je te le dire ? Gina: Tu n'es qu'un sale menteur et un trompeur Paul. Paul: Attends j'ai du mal comprendre...Gina: Tu as parfaitement bien compris, tu n'as plus besoin de faire semblant, je t'ai vu entrer dans cet hôtel et tu as le toupet de me mentir aussi ouvertement. Après tout ce qu'on a traversé Paul c'est comme ça que tu me remercie en me manipulant et en te moquant de mes sentiments? Paul: donc tu me suis maintenant ? Ok! Qui cherche, trouve Gina, tu as cherché et tu as trouvé, ne t'en prends qu'à toi-même, je vais me doucher. Gina: Ouais c'est ça vas te doucher. Vas rincer ton corps de tes mensonges et des mains de pétasse qui l'ont parcouru. Voyant si toute l'eau du robinet pourra effacer tes péchés. Vas-y Paul Kader Sarr, sale vendeur d'illusion. Paul: Fermes la d'accord ? Fermes la, s'écria-t-il en portant la main en l'air. Gina: Frappes moi, allez vas-y ne te retiens pas. Donnes une bonne raison de justifier cette envie meurtrière qui me tient à la gorge. Paul: Il faut toujours que tu fourres ton nez dans mes affaires. Tu es curieuse et c'est une chose qui m'irrite énormément. Tu as la manie de tout détruire, tu ne peux pas t'en empêcher n'est-ce-pas?Gina: Tu voulais que je sois comme ces femmes stupides qui n'ont rien dans la cervelle et qui gobent tous tes balivernes Non excuses moi de te décevoir très cher mais moi je sais identifier les beaux parleurs. Paul: Tu es folle. S'exclama-t-il en émettant un rire sournois. Gina: Jamais plus tu m'entends jamais plus Paul. Je t'ai donné le premier souffle de ma vie mais tu n'aura pas le dernier. Paul: Tu en es sûre? Il la prit par la main et l'attira contre son torse . La respiration de Gina subit des perturbations. Gina: Lâches moi!Paul: Tu as beau trimé mais sans moi ta vie ne serait qu'un océan vide de son essentiel. Gina: Lâches moi Paul. Ordonna-t-elle. Paul: Je ne te lâcherai que quand j'en aurais envie. Pour le moment je n'en ai pas envie alors tu restes là que ça te plaise ou non. Gina: Tu es un salaud. Paul: Oui un salaud, un menteur , un pauvre diable, oui tout ce que tu voudras Gina et je m'en moque. Gina: Je ne veux plus être avec toi et tu ne peux pas m'obliger à rester.Paul: Ça sera fini quand moi je l'aurais décidé Gina Racine Fall.Il s'invita dans sa bouche avec impudeur, malmenant ses lèvres, la langue s'enfonçant en profondeur. Sa main baladeuse s'infiltra aussitôt sous la petite robe que portait la jeune femme.Son doigt se pressa contre le clitoris, le titilla avec espièglerie, Paul prenait du plaisir à débarrasser la jeune femme de toute volonté. La paume de sa main côtoya légèrement le vagin de Gina qui se contracta immédiatement.Il relâcha la pression et glissa sa langue perverse sur son cou, elle jeta sa tête en arrière sous la douce caresse. Il la souleva du sol et fit croiser ses jambes autour de son rein. Une fois à hauteur de la table à manger, Paul la fit descendre et la tourna poitrine contre le meuble.Une tape aux fesses, Gina tressailli, Paul a présent nu comme un ver de terre retroussa la robe puis écarta le slip de la jeune femme et s'y pénétra durement. Il la prit par levrette et multiplia les coups de rein. Gina n'opposait aucune résistance, elle aimait ce qu'il lui faisait. Un paradoxe, une sorcellerie, un envoûtement, quoi qu'il en soit elle appréciait même si ce n'était pas réglementaire.La douleur de la trahison de Paul lui pesait encore sur la conscience. Elle n'en revenait pas que cet homme qui s'évertuait autant à lui faire aussi bien l'amour avait joué avec ses sentiments effrontément.La colère et l'amour ne faisaient pas bon ménage et à force de trop prendre sur elle Gina risquait d'exploser et de tout décimait autour d'elle.Paul : Je t'aime Gina, je t'aime, disait il en continuant ses va-et-vient.Gina: Arrêtes, ça suffit! vociféra-t-elle et quand Paul se retira en elle, elle capta sa robe et l'enfila rapidement.Paul: Qu'est-ce qu'il y'a tu n'as pas aimé ?Gina: Quand vas-tu cesser de me prendre pour une idiote Paul ? Je sais parfaitement que tu t'es fiancé à Catherine et moi tu m'utilises pour assouvir tes désirs exécrables.Paul: On va encore parler de Catherine ?Gina: Oui Paul parce-que je t'ai attrapé la main dans le sac. Je vous ai vu et je vous ai entendu. Tu t'es foutu de moi depuis tout ce temps. Qu'ai-je fait de mal pour que tu me traites ainsi ?Paul: Bon, puisque tu me le demandes, je vais te répondre sincèrement. Gina au début de notre relation tu me traitais comme un chien et j'ai voulu te montrer à quel point c'était douloureux. J'ai tenu à te rendre la monnaie de ta pièce. Contrairement à toi, Catherine m'apporte stabilité et calme, elle me donne envie d'offrir le meilleur de moi-même. Je l'ai connu avant toi, nous étions meilleurs amis et étions inséparables au collège et quand je l'ai revu deux ans plus tôt je n'ai pas pu m'interdire de l'aimer.Gina: Tu, t... Tu veux dire que tu l'aimes ?Paul: Je n'ai jamais aimé de ma vie alors je ne peux pas savoir si c'est réellement ça l'amour. En tout cas j'apprécie sa compagnie.Gina: Et moi dans tout ça ? Moi j'étais quoi pour toi Paul ?Paul: On passe du bon temps ensemble, nous faisons l'amour comme des dingues mais ça s'arrête là Gina. Excuses moi mais j'aurais dû mettre un terme à ce manège depuis bien longtemps mais mon égo a pris le dessus il fallait que je t'apprenne qu'on ne joue pas avec les gens.Il quitta la pièce en laissant Gina en larmes. Le film de sa vie défilait sous ses yeux. Elle ne comptabilisait que des déceptions, des rêves brisés et des souhaits irréfléchis.Elle se resigna et fit un tour rapide à la cuisine puis opta pour un choix radical. Elle monta les escaliers calmement et ouvrit la porte de la salle de bain.Elle regarda Paul prendre sa douche tout en fredonnant une mélodie. Il n'en avait absolument rien à faire de l'état dans lequel il l'avait mise. Il s'en moquait éperdument.Gina se déshabilla, alors qu'elle posait sa robe à coté du lavabo, elle dissimula un couteau en dessous.Paul: Tu as retrouvé tes esprits? S'enquit il quand il sentit les mains de la jeune femme parcoururent son corps.Le contact mouillé des deux corps enjaillait Paul qui se mit immédiatement au garde debout.Gina: Laisses moi me faire pardonner ma curiosité. Dit elle d'une voix qu'elle se voulait suave.Elle prit le savon des mains de Paul et l'utilisa pour créer une mousse onctueuse autour du sexe mâle. Et quand il fut tout à fait recouvert de blancheur parfumé, elle s'accroupit devant lui et plaça le membre dans sa bouche.Une bonne fellation dans les règles de l'art avant de le chevaucher sauvagement. Assis sur la chaise anglaise, Gina en califourchon sur lui, accentuant ses montées et descentes, Paul était aux anges. La pénétration fut profonde et intense, il émit de multiples gloussements de plaisir. Gina le conduisait dans le jardin d'Éden.Paul: Même après mon mariage avec Catherine, je me souviendrai toujours de tes coups de hanches. Tu baises tellement bien Gina, remarqua-t-il insolemmentGina: Ne gâches pas ce moment. Profites en bien Paul mais en silence et les yeux fermés, je veux que tu mémorises chacun de mes coups de hanches, murmure-t-elle en luttant de toutes ses forces pour que son cœur ne la trahisse pas à nouveau et ne la dissuade d'aller jusqu'au bout de son plan.Gina changea de position, assise de dos sur Paul, elle profita d'un moment d'absence de l'homme pour prendre en dessous de la robe le poignard.D'un geste ralenti, elle l'orienta discrètement jusqu'au côté gauche de Paul puis l'y enfonça profondément.Un hurlement semblable aux déferlements des vagues se fit entendre. Paul s'affala au sol, le regard désespéré et le souffle perturbé.Gina: Si tu n'es pas à moi tu ne sera pas à elle non plus.Paul: Gina... Gina...! Susurrait ilSon instinct de médecin le poussa à compresser la serviette sur sa blessure afin d'arrêter l'hémorragie. Le sang continuait à couler en abondance, Gina inébranlable le contemplait se trémousser dans son propre sang. Elle fit un saut dans la chambre pour sortir l'arme à feu dans son sac pendant ce temps Paul tentait par tous les moyens d'échapper à son bourreau mais c'était peine perdue, la blessure l'avait trop affaibli .Gina: Pardonne moi Paul, dit-elle en pointant l'arme sur luiQuelques secondes plus tard, un coup de feu retentit dans la maison toute entière. Gina descendit aussitôt les escaliers en courant la serviette tachetée d'une grande quantité de sang. Les larmes dégoulinant abondamment de ses yeux, elle prit le téléphone et composa le 17.Gina: Je viens de tuer un homme, s'écria-t-ellePS: QUELLES SONT VOS IMPRESSIONS? LE TITRE DE L'HISTOIRE A-T-IL TOUT SON SENS?ET QUE POUVEZ-VOUS ME DIRE SUR L'ATTITUDE DE PAUL KADER?

Attirance dévoranteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant