Cet après-midi là, comme à son habitude, Gina quittait le complexe pour aller déjeuner chez elle. Sa mère avait pour programme de concocter de bons petits plats et elle en raffolait. Tous ces plats lui rappelait en quelque sorte, les beaux souvenirs vécus chez son paternel.
Elle arriva alors à la maison vers les coups de treize heures, habillée d'une jupe courte et d'une chemise bleu ciel, les cheveux attachés avec un ruban, elle franchit le seuil de la porte et aperçut sa mère assise dans le salon avec deux hommes. L'un de dos lui semblait familier.
Bana: Ah ma fille tu es là ? Entres tu as des invités.
Gina: Bonjour ! Salua-t-elle le pas hésitant.
Les deux hommes se retournèrent aussitôt, Gina reconnut Paul mais l'autre homme ne lui disait rien. Elle prit la peine de s'asseoir malgré qu'elle soit désorientée par cette présence inopportune.
Bana: Gina je te présente Khalifa, l'imam du quartier. Ton ami Paul lui a demandé de l'accompagner afin de nous parler.
Gina: Nous parler ? Mais nous parler de quoi? S'enquit-elle en s'asseyant à côté de sa mère.
Bana: Ils sont mieux placés pour répondre à cette question je crois. Alors imam Khalifa si vous voulez bien vous donnez la peine.
Khalifa: Donc Gina comme je le disais tantôt à votre mère, Paul Kader est venu me trouver il y a deux jours de cela pour me faire part de ses intentions et vraiment j'ai été honoré qu'il m'ait désigné comme porte-parole dans cette affaire. Après moult discussions, il a décidé de venir ici demander officiellement votre main.
Les yeux écarquillés, Gina perdit tout moyen. Ne sachant pas quoi répondre, elle se leva tout simplement et attrapa Paul par le bras pour le conduire dans la cuisine sous le regard étonné de sa mère.
Gina: À quoi tu joues idiot ? Murmurait elle d'une petite voix qu'elle voulait discrète.
Paul: Je fais les choses comme j'aurais dû le faire il y'a bien longtemps. Je veux que tu devienne ma femme et le plus rapidement possible.
Gina: Bon sang Paul tu veux en finir ma mort ou quoi ? S'alarma-t-elle en effectuant les cent pas dans la pièce. Pourquoi tu ne m'as pas appelé avant de débarquer chez moi avec cet homme qui visiblement ignore absolument tout de notre histoire
Paul Il connaît l'essentiel qui est que je t'aime
Le jeune homme la regarda tourner en rond plusieurs minutes avant de la prendre par les épaules.
Paul: Je suis très sérieux...
Gina: Ouais c'est ça, tu vas me sortir ton légendaire discours de baratineur
Paul: Non Gina, cette fois-ci je te parle avec le cœur, j'ai réalisé que tu es la seule femme qui puisse me supporter. Malgré mes faux pas, mes trahisons et mes coups foireux tu reviens toujours avec moi. Je sais que tu m'aimes et je te jure sur ma vie que je t'aime aussi. Je ne joue plus Gina, et si jamais je te perdais, je perdrai la seule femme qui m'ait jamais véritablement aimé.
Gina: Je ne te crois plus Paul, je n'ai plus confiance en toi et ta parole ne vaut absolument rien pour moi. Tu changes d'avis comme de chemises. Je refuse de m'enfermer dans une vie de larmes et de guerres.
Paul: Mais au moins nous trouvons toujours le moyen de nous retrouver. Je t'ai trahi, tu as essayé de me tuer et après tous ces épisodes, nous nous sommes pardonnés et nous avons tendrement fait l'amour que te faut-il de plus ?
Gina: Justement c'est ça le problème
Paul: Quoi ?
Gina: Le sexe ! Toi et moi avons appris à baiser pas à nous aimer, et c'est ce qui m'a le plus fait mal dans toute cette histoire sordide. Je t'ai ouvert mon cœur Paul, je te l'ai ouvert malgré toute sa souffrance et tu l'as achevé Paul. Je t'en prie retournes dans le salon et invente une excuse auprès de ma mère et allez vous en...
