Chapitre 18

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Le procès de Gina avait été réouvert suite à l'appel qu'elle avait fait.

Après trois années dans cet hôpital psychiatrique, le tribunal allait enfin la rejuger et peut être qu'ils verraient à quel point ces trois années lui ont été bénéfiques.

Siga: Je te trouve bizarre. Tu n'as pas arrêté de sourire depuis ce matin. Et ce médecin qui ne te quitte pas des yeux, c'est louche tout ça. Dit-elle alors qu'elles étaient au tribunal.

Gina: L'espoir, l'espoir chère cousine. Fit elle tout simplement sans se défaire de son sourire béat.

Siga: Tu es amoureuse ? Tu as osé fricoter avec ton psychiatre ?

Gina: Tais-toi, tu ne vois pas qu'il nous regarde.

Siga: Ah ça pour nous regarder, il nous regarde.

Juge: Silence dans la salle. Vociférait il.

La séance dura une vingtaine de minutes. Ils passèrent chaque détail de cette affaire au peigne fin. L'avocat de la défense toujours fidèle à son jargon déplaisant n'avait raté aucune occasion pour tenter de démonter les stratagèmes de Fatou Siga.

Gina sentait l'étau se resserrait mais son avocate garda un calme inquiétant.

Dieye était sur le point de la faire condamner à une plus lourde peine et Siga ne faisait rien pour l'en sortir.

Au lieu d'objecter, elle passait son temps à écrire des messages et à en recevoir. Une attitude qui provoqua la colère de Gina.

Gina: Dis quelque chose enfin, cet homme est entrain de détruire notre dossier. S'il gagne je risque gros Siga. Qu'est-ce que tu as aujourd'hui ? Murmurait elle désespérément.

Siga: Laisses le parler. Et ne te tracasse pas tu passera cette nuit chez toi.

Gina: Qu'est-ce que tu racontes ? Tu n'as pas entendu Dieye ? Il a dit que cette histoire de folie était du pipeau et le jury semble le croire.

Siga: Calmes toi voyons.

Gina: Me calmer ? Ça se voit que ce n'est pas toi qui es enfermée dans une pièce contiguë. Et bon sang avec qui est-ce que tu parles depuis tout à l'heure ?

Fatou Siga ébaucha un petit sourire accompagné d'un secouement imperceptible de la tête.

Gina: Je ne sais pas ce qui t'arrive aujourd'hui mais tu devrais te bouger les fesses et me sortir d'ici. Je refuse de passer une nuit de plus enfermée et limitée dans les agissements.

Siga: Restes calmes. Tu comprendra tout bientôt.

Gina: Comprendre quoi que mon avocate n'en à rien à cirer de moi ?

Siga lui sourit discrètement en guise de réponse, ce qui accentua la colère de Gina.

Et quand le juge demanda à Siga si elle avait un autre témoin avant que le jury ne se retire, elle reprit son sérieux d'antan et feuillette rapidement son portable ainsi que le dossier posé sous ses yeux.

Juge: Nous n'attendons que vous Maître Diop. Avez-vous un autre témoin ou pas ?

Fatou Siga: Oui votre honneur, j'ai effectivement un témoin. Avoua-t-elle

Gina: Qui ? Quel témoin ? Je ne le savais pas, il sort d'où ce témoin... Questionnait elle apparemment très surprise par la tournure que prenait ce procès.

Siga: J'appelle à la barre Mr Paul Kader Sarr.

Gina: Quoi ? S'écria-t-elle en décollant de sa chaise.

Attirance dévoranteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant