Chapitre 6

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Paul était resté plusieurs minutes sans savoir exactement quoi faire, son esprit jonglait entre deux possibilités et l'une d'elles impliquait qu'il cède.

Sa fierté masculine lui ordonnait de rester dans son bureau tandis que le volume de son entrejambe le poussait infatigablement vers la sortie.

Paul Kader Sarr céda !

Il enfila sa blouse blanche par-dessus sa chemise et sortit en catimini de son bureau.

Dans le couloir, quelques uns des patients tentèrent de l'interpeller mais Paul fit la sourde oreille tout en se frayant un chemin parmi eux, néanmoins, il leur lançait des excuses puisqu'il était dans l'incapacité de donner suite à leur demande.

Il descendit les escaliers deux à deux et quand il aperçut Gina s'apprêtant à franchir la porte il héla son nom, elle se retourna et le vit descendre hâtivement, le front dégoulinant de sueur.

Paul : Tu ne peux pas partir comme ça, lui dit-il entre deux souffles coupés.

Gina : Bien sûr que je le peux, rétorqua-t-elle insolemment

Paul : oh que non mademoiselle j'en ai ras le bol de tes changements d'humeur maintenant tu vas obéir et arrêter de jouer à la dure. Je sais que ton clitoris me réclame tout autant que mes couilles te réclament.

Paul ne lui laissa pas le temps de répondre car il savait parfaitement que le moindre mot qu'elle sortira de sa bouche pourrait lui couper l'appétit alors il l'attrapa par le bras et la conduit vers une petite porte sous les escaliers.

Paradoxalement la jeune femme n'opposa aucune forme d'objection, elle voulait savoir jusqu'où il irait dans cette folie soudaine.

Paul s'enferma avec elle dans la petite pièce sous les escaliers et appuya simultanément sur un contact, automatiquement une lampe s'alluma au-dessus de leur tête.

Gina pivota sur elle-même afin d'explorer furtivement cet endroit qui sentait les produits de nettoyage à plein nez.

Gina : Ce n'est pas vrai Paul, tu te fiches de moi ? Un placard à balais ?

Paul : Tu ne m'as pas laissé le choix à présent, tais-toi ! ordonna-t-il en glissant effrontément sa main sous la tenue de Gina, il s'agrippa à son slip et le lui retira avec une rapidité exemplaire.

Cela dit en passant, craignez toujours les hommes qui dégrafent facilement les soutiens-gorge ou qui retirent aisément les petites culottes : ce sont des brouteurs professionnels, ils ont tâté toutes les plages ou du moins les trois quart.

Paul sentant sa partenaire se perdre peu à peu dans ses bras, copia le geste qu'elle avait fait tantôt dans son bureau, il lui caressa les cheveux d'un geste apaisant.

Progressivement et comme il l'avait pressenti, le calme s'installa en Gina, elle baissa sa garde. Elle avait cessé de réfléchir pour une fois.

Paul la caressait toujours, puis sa main descendit sur son cou. Gina aimait ce contact chaud dans cet endroit étroit et si inhabituel ; jamais elle n'aurait pensé chérir ce genre de fantasme.

Paul la touchait très lentement pour ne pas l'effaroucher, il repoussa les balais qui contraignaient ses mouvements.

Paul : Ton chemisier est joli, lui a-t-il dit, et il en profita pour glisser une main dans le décolleté.

À ce moment là, Gina voulut lui dire '' stop'' ou que le lieu n'était pas approprié mais elle se tut, l'appel de la chair était plus fort. Les intentions de Paul étaient tout sauf pures et ça elle l'ignorait car elle avait par mégarde quitté sa position défensive et avait hissé le drapeau blanc en oubliant radicalement ses propres mises en gardes.

Attirance dévoranteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant