Chapitre 15

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Trois jours plus tard...

Inspecteur Faye:  Mademoiselle Fall nous allons vous transférer au camp pénal de liberté 6.

Gina quitta le banc de sa cellule de garde à vue et s'avança vers l'inspecteur qui se tenait au seuil de la porte.

Inspecteur Faye: Avant qu'on y aille Mademoiselle Fall sachez que je reste convaincu qu'en me disant la vérité vous pourriez peut-être évité une lourde condamnation. Salim, votre ex-époux a abrégé ses souffrances mais avant...
Gina: Inspecteur s'il vous plaît, l'interrompit-elle le regard vide de toute émotion.

Faye comprit et se ravisa en changeant de sujet.
cloîtrer dans un lit?

Faye: Dites moi au moins pour quelle raison vous vous en êtes pris au docteur Paul Kader Sarr ?

Gina: Je n'ai rien à dire, répondît-elle
Faye: je crois que vous ne réalisez pas le pétrin dans leque' vous vous êtes mise, si le docteur décède vous risquez la perpétuité alors dites moi ce qui s'est passé dans cet appartement
Gina: Je vous répète que je n'ai rien à dire.

L'inspecteur se résigna et lui passa les menottes aux poignets. Trois jours après son forfait, Gina était en restée en garde à vue au poste de police. Plus aucune lueur n'était visible dans le blanc de ses yeux, comme si elle avait désactivé tout sentiment pouvant la perturber.
Le regard vide d'émotions, le cœur gelé, elle s'installa dans le véhicule qui la conduirait à la prison. Elle devra attendre son jugement dans ce camp pénal.

Alors que la voiture roulait sur la nationale, Gina se jura de ne plus jamais pleurer.
L'immense portail de la prison c'était renfermée sur elle avec un bruit fracassant, beaucoup aurait sursauté mais Gina était figée attendant que les gardes pénitentiaires effectuent sur elle les contrôles de routine avant qu'elle ne regagne sa cellule.
~

Garde: Fall, lèves toi, hurla l'une des gardes pénitentiaires, tu as de la visite. Dit-elle en faisant raisonner sa matraque contre les barreaux de la cellule.
Gina souleva légèrement la tête de son oreiller...

Gina: J'avais dit que je ne voulais aucune visite.

Garde: Tu n'es pas la reine d'Angleterre et ce n'est pas toi qui décide ici. Alors debout avant que je ne t'y oblige. Madame n'est ici que depuis deux semaines et elle se prend déjà pour la maîtresse des lieux. Detenue debout j'ai dit !

Habillée d'un ensemble pantalon large avec une chemise de couleur beige, la prisonnière quitta son lit superposé pour chausser ses sandales.
L'enfermement commençait à impacter sur sa beauté physique, la boule à zéro, elle n'était plus que l'ombre d'elle-même.
Elle se dirigea au parloir suivit de la garde qui l'interpella.

Garde: Pas ici. Tu recevra ta visite dans le bureau de la directrice. Pour une meurtrière je trouve que la directrice te cajole beaucoup trop.

Le regard absent, Gina ne répondit pas. Les attaques de cette geôlière ne l'atteignaient pas. Pour survivre en prison, il faut être sourd et aveugle.
Sa première semaine avait été rude, entre insultes et accrochages avec les autres détenues, elle s'efforçait de ne pas craquer . Les autres prisonnières ne devaient en aucun cas voir sa faiblesse sinon elles l'utiliseraient contre elle. La prison est identique à la jungle, il n'y a que la loi du plus fort qui y règne. C'est piétiner ou être piétiné. Agresser ou être agressé, victime ou bourreau.
Gina avait naturellement choisi le camp de celles qui s'imposent.
À peine avait elle rejoint la prison que sa compagne de cellule a voulu lui imposer son autorité. Gina avait alors pris le dessus sur elle en plaquant son visage entre deux barreaux avant de lui rappeler que c'est elle qui commandait et non l'inverse.

Attirance dévoranteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant