Destins Liés - Tome 2: Irréprochable

Chapitre 21 : L'espoir fait vivre

Plus les semaines avançaient, plus Pansy avait du mal à supporter Savannah. Elle ne voulait plus rien avoir à faire avec elle. Elle l'étouffait avec ses sentiments, son besoin d'attention, son envie inassouvie d'intimité. Pansy ne voulait pas partager de moments d'intimité avec elle. En fait, elle ne voulait plus partager aucun moment avec Savannah. Ça aurait été comme de trahir sa loyauté envers Drago. Elle ne savait simplement pas comment se débarrasser de son amie collante. Elle la suivait partout, ne la laissait pas respirer, cherchait sans cesse à être seule avec elle, s'inquiétait pour elle, s'assurait qu'elle mange assez, qu'elle dorme suffisamment, qu'elle ne passe pas trop de temps à se morfondre sous la douche. Elle était pesante. N'y tenant plus, elle rompit avec elle un soir de début décembre.

« J'ai besoin d'être seule, Savannah, tu sais, pour me remettre de tout ça. », lui avait-elle dit. Savannah avait rétorqué qu'elle avait promis de ne plus jamais la quitter le soir d'Halloween. Pansy argua qu'elle ne savait pas ce qui allait se passer à ce moment-là. Les yeux de l'Aphrodite s'étaient remplis de larmes mais elle avait respecté sa décision : « Si tu as besoin de temps pour toi, je respecte ça, Pans'. Promets-moi seulement que tu ne retomberas pas dans les bras de Drago. Jamais. Il ne te mérite pas. » Pansy n'avait rien répondu, alors Savannah s'était fâchée : « Tu plaisantes j'espère, Pans' ? Tu ne comprendras donc jamais. Il ne t'aime pas. Il veut Astoria, pas toi. Il a failli te tuer. Pansy, ne sois pas stupide, je t'en prie. » « Je ne te demande pas de comprendre. Juste d'accepter ma décision. », avait-elle répondu. « Tu fais une grossière erreur, et je vais te le prouver. Tu verras, Pansy, que tu avais tort. Et ne t'avises pas de revenir en pleurant lorsqu'il t'aura jeté une fois de plus. » Savannah était sortie de la pièce hors d'elle et ne lui avait plus reparlé depuis, lui lançant simplement des regards en coin dans la Grande salle de temps à autre.

Seule Queenie la suivait maintenant. Peu importe. Pansy pouvait tout autant être seule, elle s'en fichait à présent. Le plus important, c'était de réussir à se rapprocher de Drago. Ce fut chose faite plus rapidement que prévu. Un soir, à quelques semaines de Noël, alors qu'elle rentrait tard de la bibliothèque après avoir travaillé sur sa dissertation d'histoire de la magie, un étrange sentiment l'envahit. La salle commune était calme, seuls quelques deuxièmes années jouaient aux échecs version sorciers près de la cheminée. La chambre du préfet-en-chef était illuminée. Pansy fut prise d'un instant de doute lorsqu'elle posa la main sur la poignée. Peut-être était-il avec quelqu'un ? Elle colla son oreille à la porte. La chambre était silencieuse. Alors, elle tapa et pressa sur la poignée. Drago était allongé sur son lit, en train de lire un livre. La chambre était tamisée, bien rangée, son parfum flottait dans l'air. Elle hésita un instant sur le pas de la porte.

-Je tombe mal ? Demanda-t-elle doucement.

Il ferma son livre et s'assit sur son lit pour lui faire une place.

-Non, tu as bien fait de venir. Entre.

Elle ferma la porte et vint s'asseoir près de lui. Elle ne savait pas ce qui l'avait poussé à venir le voir, ou bien, elle le savait trop bien. Mais elle était maintenant mal à l'aise.

-Les coquelicots t'ont plu ? Demanda Drago d'une voix calme.

-Oui, beaucoup. Elle rougit un peu. Tu as toujours su ce qui me faisait plaisir.

-Tant mieux.

Il posa sa main sur sa joue et remit une mèche derrière son oreille avant de se pencher vers elle. Leurs lèvres se rencontrèrent, doucement d'abord, puis plus passionnément, comme si elles ne s'étaient jamais quittées. Leur baiser se fit plus intense et Pansy sentit le désir monter en elle. Elle commença à caresser le torse de Drago et descendit ses mains vers la source de son désir. Drago se détacha d'elle un instant et plongea ses yeux dans les siens.

-Tu es sûre ? Demanda-t-il doucement.

Elle hocha la tête et s'assit à califourchon sur lui avant de reprendre possession de ses lèvres. Le goût de sa peau, le dessin de ses abdos, la texture de ses cheveux. Tout cela lui avait tant manqué. Il la déshabilla lentement en embrassant chaque parcelle de son corps. Au moment de rentrer en elle, elle se crispa un peu. Mais il lui caressa la joue et déposa un baiser sur sa tempe et elle se détendit instantanément. Il lui fit l'amour pendant de longues minutes, lentement, intensément, prenant tout son temps. Ils atteignirent l'orgasme ensemble, puis il se coucha sur le côté pour la regarder tandis qu'ils reprenaient leur souffle. Ils restèrent de longues minutes enlacés, savourant l'instant avant qu'il ne la prenne dans ses bras et qu'ils s'endorment ensemble sous les astres bienveillants.

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Le lendemain matin, Pansy se réveilla reposée. Elle ouvrit les yeux et constata que Drago était toujours endormi près d'elle. Il avait l'air d'un ange, nu, sa peau blafarde se confondant pratiquement avec les draps blancs. Il était tellement sexy. Elle l'aimait tellement. Il ouvrit les yeux quelques minutes après elle.

-Tu as bien dormi ? Demanda-t-il doucement.

-Comme un charme. Et toi ? Répondit-elle avec un sourire.

-Oui. Quelle heure est-il ?

Elle jeta un œil à l'horloge qui trônait sur la table de chevet de son côté du lit.

-Sept heures quarante.

Il eut un petit rire et la saisit par la taille pour la rapprocher de lui.

-Il est trop tôt. Dormons encore.

Il plongea son nez dans le cou de Pansy et elle éclata de rire.

-D'accord, marmotte. Mais seulement quelques minutes. Autrement nous serons en retard.

-Et alors, restons au lit toute la journée... Je suis sûr qu'il fait un temps horrible de toute façon.

Il ne prenait pas beaucoup de risques. Le mois de décembre à Poudlard était le plus gris et le plus froid de l'année. Néanmoins elle esquissa un sourire et se blottit contre lui. Que c'était bon de le retrouver !

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À huit heures vingt, ils se levèrent et Pansy se prépara à rejoindre son dortoir pour se préparer pour leur journée de cours. Alors qu'elle récupérait ses vêtements, éparpillés un peu partout dans la pièce, Drago la prit par la taille.

-Tu sais, je pense qu'il vaut mieux qu'on reste discrets pour le moment. Lui souffla-t-il à l'oreille.

Elle se retourna et leva un sourcil interrogatif.

-Savannah a l'air très entichée de toi. Elle m'a menacé l'autre jour. Je ne voudrais pas qu'elle le prenne mal. Continua-t-il.

Se soucier des autres, Drago ? Ça ne lui ressemblait pas.

-Comme tu préfères. Pansy haussa les épaules, un peu déconcertée, avant de sortir de la pièce et d'aller prendre sa douche. 

Alors, vous êtes plutôt team Savansy ou Dransy ?