Chapitre 24 : Le cauchemar continue

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Me voilà de retour avec un nouveau chapitre... Et il n'en reste que quatre avant l'épilogue, le dénouement tant attendu se précise. Il sera là pile pour Noël (timing parfait, je sais ! C'est presque un an après son début !) Alors, Savansy ? Ou Dransy ? Lisez, et vous saurez... Ou pas ! Mouahaha je suis extrêmement sadique avec Pansy je le sais, vous pouvez me détester en commentaire ↓ 

Bonne lecture!

Pansy devait tout de même préserver les apparences, surtout devant ses parents et toute la haute société. Elle ne pouvait pas s'éclipser avec Blaise ou Crabbe et Goyle pour tenter de leur tirer les verres du nez sur ce qui n'allait pas avec Drago. De toute manière, sa tête d'enterrement se transforma bientôt en sourire épanoui lorsqu'Astoria Greengrass débarqua telle une reine, avec une robe somptueuse garnie de faux flocons de neige. Elle ressemblait à une apparition tant elle était parfaite. Drago semblait aux anges tandis qu'il dansait avec elle. Se seraient-ils rabibochés ? Impossible. Pas après tous ses efforts. Pas après ce qu'il lui avait fait lors de la soirée de Slughorn. Ainsi elle lui avait pardonné. Elle avait cédé à ses avances ? Pansy devait tenter le tout pour le tout. Elle devait tenter de voir la garce et lui montrer à qui Drago appartenait une bonne fois pour toute. Savannah et Théodore semblait bizarrement enjoué de la situation qui se jouait sous leurs yeux. C'est vrai qu'entre Astoria censée sortir avec Davy Yaxley, Drago de nouveau avec Pansy et sa jalousie légendaire, tout cela sur fond de secrets, de mondanité, de champagne-des-fées qui coule à flot, ça promettait un cocktail explosif.

Lorsque leur danse fut terminée, ils sortirent dans le jardin, mais Pansy dut accepter la main de Miles Bletchley. C'était le troisième meilleur parti de Serpentard après Drago et Théodore. Il lui fallait faire bonne figure, même si elle mourrait d'envie de savoir ce qui se tramait entre la garce et son prince. Ce fut Queenie qui suivit Drago et Astoria dans le jardin, tandis que Pansy se donnait en spectacle, sur la piste de danse, tentant au mieux de cacher son énervement devant un Miles moqueur. Il avait aussi remarqué ce qui se déroulait en coulisse, ce goujat. Heureusement, à la fin de la danse, Astoria traversa la salle de bal et se dirigea vers le couloir. Pansy, qui connaissait tous les raccourcis, prit une longueur d'avance et délaissa son cavalier pour attendre la jeune fille dans l'ombre du hall d'entrée. Elle allait voir de quel bois se chauffait la légendaire Pansy Parkinson. De la position qu'elle occupait, elle entendit distinctement Astoria sortir dans le couloir avec... Lucius Malefoy. Qu'est-ce qu'elle foutait donc ? Elle les suivit dans un dédale de couloirs sans se faire remarquer et manqua de s'étouffer lorsqu'elle les entendit baiser furieusement ensemble dans la bibliothèque. C'était absolument immonde. Elle dut se cacher de justesse pour ne pas être découverte par Lucius Malefoy. Cette fille n'avait donc aucune limite, aucune décence ? Elle courut pratiquement pour rejoindre la salle de bal. Elle le tenait son ticket de retour avec Drago. Quand il saurait ça, il ne pourrait pas lui pardonner. Astoria serait morte et enterrée. Il fallait qu'elle lui parle immédiatement.

Malheureusement, lorsqu'elle rejoint ses camarades, il était presque minuit et l'effervescence monta. Elle ne trouvait pas Drago dans le tumulte précédant le décompte. Elle failli crier de rage lorsqu'on éteignit les lumières.

-...4, 3, 2, 1, Bonne année !

Lorsque la lumière parut, elle fut estomaquée de voir Drago et Astoria au centre de la salle, s'embrassant sans reprendre leur souffle.

-Astoria et moi sommes ensemble. Est-ce que ça pose un problème à quelqu'un ?

Pansy ne put retenir ses larmes plus longtemps et sortit de la salle en trombe, Queenie à ses trousses.

-Pansy, où étais-tu ? Je les ai vu s'embrasser dans le jardin, je voulais venir te le dire mais tu n'étais pas dans la salle de bal quand je suis revenue...

-Queenie, pas maintenant. Trancha Pansy d'une voix froide.

-Ne m'en veux pas, Pansy, sérieusement, je te promets que je t'ai cherché pour t'épargner...

-Queenie, dégage immédiatement ! Hurla-t-elle, des larmes pleins les yeux.

Son amie, blessée et étonnée, hésita un moment avant de regagner la salle attenante. Ce n'était pas son style de vouloir être seule. En général, elle aimait avoir de la compagnie pour s'apitoyer sur son sort. Quand elle fut partie, Pansy s'effondra dans le couloir. Tout était perdu.

Quelques minutes plus tard, Drago sortit de la salle à son tour. Pansy essuya ses larmes tant bien que mal et l'interpella :

-Tu fais une grosse... Une immense erreur Drago ! Elle n'avait pu éviter l'accent hystérique dans sa voix.

-Pansy. J'aurais dû m'en douter. Tu n'en as pas marre de jouer à la pauvre jeune femme bafouée sans cesse ? Ça devient lassant. Grandis un peu.

-J'ai vu Astoria te tromper, il n'y a pas quinze minutes de ça. Et tu affirmes savoir à qui tu as affaire ? Je t'ai connu plus loquace. Renchérit-elle avec une voix plus assurée.

-Bien sûr, elle me trompe, et bien sûr, tu me le dis par simple altruisme pour moi... Tout le monde sait que tu es une menteuse, Parkinson.

Il ne l'appelait jamais, au grand jamais, par son nom de famille. Une chose se brisa en elle.

-Ne me crois pas si tu veux... Mais je l'ai vu de mes propres yeux. Tu ne pourras pas dire que je ne t'avais pas prévenu. Elle était dans la bibliothèque il y a quinze minutes en train de baiser avec ton propre père Drago. Cette fille est une tarée complète. Elle a carrément joui avec lui.

Son regard s'assombrit et elle eut peur un instant qu'il ne la tape.

-Mon père ? Mais bien sûr... Tu ne sais plus quoi inventer pour me récupérer, Pansy. Tu penses que je vais avaler un truc pareil ? Tu vas trop loin.

- Comment voudrais-tu que j'invente un truc aussi immonde ? Tu dois me croire. Je te dis la vérité. Je t'en prie Drago, ne pars pas avec elle. Nous deux, c'est pour la vie. Tu le sais, je le sais. Ne la laisse pas tout gâcher... Un sanglot lui bloqua la gorge.

Il s'approcha d'elle, à quelques centimètres de son visage et cracha :

-Écoutes moi bien, Pansy, et retiens bien ce que je vais te dire, car j'en ai plus que marre que tu ne me lâches pas la grappe. J'ai supporté ton petit jeu bien assez longtemps. Nous deux, c'est fini. C'était déjà fini quand je t'ai quitté à la fête en octobre. Ça l'était encore quand je t'ai baisé dans une salle abandonnée à Halloween juste avant de sauter Dalila Granson dans la même salle vingt minutes plus tard. Ça l'était il y a trois semaines, quand je t'utilisais juste pour baiser, comme je l'ai toujours fait. Tu es une pauvre fille, Pansy Parkinson et je ne sais pas comment tu as pu croire que j'avais envie d'être avec toi. Tu n'arrives pas à la cheville d'Astoria Greengrass, c'est pour ça que tu crèves de jalousie. Regarde-toi, tu es vile, tu es moche, tu n'es pas intelligente, encore moins désirable. Tu n'es qu'une pauvre menteuse qui nourrit de faux espoirs. Tu me dégoûtes. Ma mère avait raison, les Malefoy ne volent pas avec les Parkinson. Tu me fais honte. Alors, abandonne tes rêves de gloire, je préfèrerais me pendre que de déshonorer ma famille en épousant une fille indigne comme toi. Fais-toi une raison. Fous moi la paix. Ne m'approche plus jamais. Et ne t'avises pas d'approcher Astoria, je l'aime, et je te le ferais payer très cher, je te le garantis.

Il la reluqua de bas en haut d'un air dégoûté avant de tourner les talons et de la laisser seule et désespérée dans le couloir sombre.

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