Chapitre 37: Samuel

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Vendredi 27 Septembre 2019:

Samuel:

À l'abri entre les bras d'Adriel je me sens bien, toute peur a disparu. Il a raison, je ne dois pas me mettre en défaut avec des gars que je ne connais pas. Adriel l'a dit, je serai le dernier. L'aspect de mon corps n'est pas un problème, il a assuré que je lui plaisais. Il ne se moquera pas de moi. Je dois prendre mon courage à deux mains et passer ce cap. Je m'écarte un peu puis ose le regarder.

- Je ne suis pas encore prêt à faire l'amour, j'avoue d'une petite voix, ce à quoi il acquiesce. Mais je... je suis prêt à ce que tu découvres mon corps.

Pleins de choses traversent ses yeux. A-t-il compris ce que je veux dire par là ? Il hoche la tête mais reste silencieux. Ça m'angoisse, même si j'ai pleine confiance en lui. Avant d'envisager de coucher ensemble, je dois lui montrer mon corps nu. De cette façon si il ne lui donne pas envie, il le saura tout de suite et non pas au moment de faire l'amour. Je ne supporterais pas d'y voir de la déception ou pire du dégoût.

- Adriel ?, je l'appelle doucement, commençant à m'inquiéter de son silence.

- Tu en es sûr Samy ?

- Oui.

Pour appuyer mes propos, je lui embrasse les mains autour de son visage. J'essaye d'approfondir notre baiser mais Adriel semble réticent, comme si son cerveau carburait à mille à l'heure. Je devine ce qu'il a en tête, il ne veut pas que je regrette. Lorsqu'il s'écarte de moi, j'ai l'impression que mon coeur dégringole dans mon estomac. Je me sens stupide de lui avoir proposé une telle chose.

- Aujourd'hui ?, me demande-t-il.

- Oui.

- Tu me fais confiance ?

- Oui, je répète spontanément car la réponse est évidente.

Il me sourit tout en prenant mes mains, puis il m'aide à descendre de la table. Il nous guide jusqu'à ma chambre. Adriel respectera ma demande, c'est pour cela que je n'ai pas peur. Mes oreilles se mettent à bourdonner, mon sang pulse fort dans mes veines. Quoi qu'Adriel a en tête, tout va bien se passer. Il referme la porte derrière nous, ce bruit résonne à travers la pièce et se percute dans mes tympans.

- Qu'est-ce que tu veux faire ?, je le questionne la gorge nouée.

- Tout d'abord je veux être sûr que tu ne le fais pas pour me faire plaise ou un truc du genre.

- Non, je le fais parce que j'en ai envie. Je ne me force pas Adriel. 

Toute la tension présente dans son corps semble enfin se dissiper. J'ai besoin de tendresse avant de commencer, pour me donner du courage. Adriel caresse mon dos et embrasse mon cou, mes cheveux puis mes joues. Tous ces gestes me hurlent qu'il m'aime. Dès le premier jour, à l'instant où mon coeur s'est ouvert pour lui, j'ai su que je lui confierais absolument tout de moi.

L'appréhension me noue le ventre mais je ne reculerais pas. Cette fois, c'est moi qui décide et si je veux arrêter, Adriel le fera. Ce qu'il me propose, d'un murmure contre mon oreille, me laisse pantois. Il veut que nous découvrions le corps de l'autre en même temps. C'est-à-dire enlever nos vêtements à l'unisson.

- Tu es d'accord ?, s'assure-t-il.

- C'est une bonne idée.

Nous sommes tous les deux gauches. Je ne sais pas comment procéder et visiblement Adriel non plus. Debout aux pieds de mon lit, nous nous fixons sans faire le moindre mouvement. Après plusieurs minutes à rester immobile, l'anglais finit par enlever ses chaussures, sans lâcher l'une de mes mains. Comprenant que ça commence, je me déchausse également. C'est un début timide mais nécessaire pour nous détendre. Nous nous sourions gênés.

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