Newt se tenait sur le quai, à New-York . Sa valise était encore pleine de créatures fantastiques, mais il avait fait réparer les fermoirs.
Tout irait bien. Et puis Tina lui avait promis de l'aider en cas d'incident. Il sentit son cœur s'accélérer à cette pensée.
Il allait la revoir. Enfin !
Il regardait tout autour de lui, cherchant à la repérer. Et soudain elle se matérialisa devant lui.
Il lui serra la main avec un sourire, tandis qu'elle expliquait qu'elle n'avait pas voulu venir à pied, afin de « voir sa surprise quand elle transplanerait ».
Elle l'emmena dans un coin discret, et ils transplanèrent vers l'immeuble où habitaient Queenie et Tina.
Là, les vraies retrouvailles eurent lieu, les deux amis se serrant maladroitement l'un contre l'autre. Elle rayonnait littéralement du bonheur de le voir, lui affichait le sourire gêné qui témoignait d'une forte joie.
« Comment vas-tu, lui demanda-t-elle.
— Bien, maintenant que je suis de retour sur la terre ferme ! Je déteste le bateau. Et toi, comment te portes-tu ?
— Je suis extrêmement heureuse de te revoir enfin. Ça faisait si longtemps ! »
Il hocha la tête. Remarquant une mèche évadée de l'impeccable coiffure de Tina, il la ramena en arrière.
« Tu es plus jolie le visage dégagé » murmura-t-il.
Tina rougit légèrement. Newt ne faisait pas beaucoup de compliments, il semblait toujours si mal à l'aise avec les humains. Elle ne pouvait lui en vouloir, c'était si adorable.
Elle le remercia d'un signe de tête, puis, un doigt sur les lèvres, ouvrit la porte. La concierge, moqueuse, lui demanda si elle était seule, et Tina affirma que oui, les yeux au plafond.
Une fois dans l'appartement, elle poussa un soupir.
« Je commence à avoir marre de la société autour de moi! Absolument toute la communauté magique de New-York me moque en permanence, et maintenant la concierge. On refuse de me laisser en paix.
— Tu le cherches, Tina,lança Queenie de la cuisine. Tes réactions quand on insinue quelque chose sont si amusantes!
— Insinuer quoi, s'enquit Newt avec douceur.
—La vérité, rétorqua Queenie avec un sourire.
— Certes. Mais ce n'est pas une raison pour que tout le monde se moque de moi!
— On ne se moque pas Tina. Mais ça ne correspond tellement pas à ce que l'on connaît de toi...
— Assez! Laisse-moi tranquille ! »
Queenie hocha la tête, puis partit dans sa chambre.
Newt, doucement, demanda quelle vérité pouvait mettre Tina dans un état pareil. Elle sourit vaguement, avant de fixer ses pieds et de lui proposer de s'asseoir.
Il posa sa valise, puis s'exécuta, regardant son hôte. Il avait déjà vu des gens tout à fait sûrs d'eux devenir timides en présence d'une personne particulière. Leta devant lui quand ils avaient seize ou dix-sept ans. Theseus devant Leta, et Leta devant Theseus aujourd'hui. Il savait de quoi cette timidité était le signe.
Doucement, comme avec un animal sauvage farouche, il s'approcha de Tina. Mettant toute la tendresse qu'il lui portait dans ses yeux.
« Tina, quelle vérité peut te mettre dans un tel état ?
— Je...Newt, vraiment...je ne sais pas...
— Tina, dis-le lui clairement, il va pas te manger, lança Queenie depuis la salle voisine.
— Queenie...pesta sa sœur à mi-voix. »
Newt l'emmena tendrement sur le canapé, et la fît asseoir.
« Tu trembles comme une feuille, il faut que tu te calmes, chuchota-t-il.
— Merci. Mais Newt, arrête de prendre soin de moi. C'est insensé...Je peux m'occuper de moi toute seule !
— J'en suis certain. Mais tu n'avais vraiment pas l'air bien.
— Je voudrais que tu arrêtes et que tu continues à la fois, marmonna Tina. Je suis complètement absurde, à se demander si je ne deviens pas folle.
— Non, tu es trop sage pour être folle.
— Newt ! »
Elle était rose devant un tel compliment. Lui semblait chercher des mots pour l'apaiser. N'en trouvant pas, il lui prît les mains, simplement. Et Tina se lova contre lui.
Assis l'un près de l'autre, timide et hésitants, ils formaient un tableau adorable.
Encouragée par le calme qui se dégageait de Newt, Tina murmura:
« Newt, je t'aime. De tout mon cœur. »
Il sourit, mais ne répondit pas immédiatement. La timidité rejaillissait en lui, à flot. Il se demanda un instant ce qu'il faisait là, mais en croisant le regard de Tina, il sut. Il sût que la vraie raison pour laquelle il voulait revenir en Amérique, au-delà de tous les arguments avancés pour qu'on le laisse sortir d'Angleterre, c'était elle.
Tina et ses airs distants, Tina et sa gentillesse, Tina et sa détermination. Il avait l'impression qu'elle était parfaite.
Alors il répondit, en la regardant droit dans les yeux :
« Je t'aime Tina. »
Ses prunelles s'illuminèrent de joie. Son bonheur se voyait, son sourire le reflétait. Elle se sentait légère.
Newt, tendrement, lui prit le visage en coupe. Et se rapprocha tendrement.
Elle se rapprocha à son tour.
Et leurs lèvres se rencontrèrent immédiatement.
Le bonheur explosa en eux.
Enfin ensemble !
Queenie sortit de sa chambre, étonnée de ne plus entendre aucune pensée. Et retourna illico presto dans son domaine, pour laisser de l'intimité aux amoureux. En croisant les doigts pour que Jacob ne débarque pas à l'improviste.
Au bout de trente secondes, les tourtereaux se séparèrent. Leurs regards disaient clairement l'amour qu'ils se portaient.
Et d'une seule voix, comme une promesse et une demande, ils murmurèrent :
« Je t'aime. Ne m'oublie pas, je t'en prie. »
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900 mots tout pile !!
Ça m'a pris du temps à écrire, parce que je devais travailler, et qu'un baiser c'est jamais facile.
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Pensées Éparpillées
Non-FictionAvant (depuis 2018, nous sommes actuellement en mars 2023), ce livre s'appelait « Je.Suis.Folle!!!!😂 » Je le suis, dans le sens positif du terme, toujours. Mais... D'abord, je n'en ris plus. Ensuite, ce titre rieur et fier ne me correspond plus. Ce...