Nathalie démissionne et j'arrache les paupières de Gabriel Agreste

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 Adrien s'apprêtait à sortir rejoindre ses amis quand son regard tomba sur la petite table de l'entrée.

 Une lettre y était posée.

 Il s'approcha, perplexe. Des lettres, le manoir n'en recevait jamais.

 Son étonnement s'accrût quand il aperçût le nom de son père sur l'enveloppe.

 Il décida de l'apporter lui-même au destinataire, Nathalie s'étant volatilisée et Gabriel ne risquant pas de la trouver par-lui-même.

 Son père l'ayant autorisé à entrer dans le bureau, le jeune homme lui tendît la lettre.

 « Il y a du courrier pour vous, Père.

 — Du courrier ? C'est étrange, nous n'en recevons jamais.

 — Je sais...Elle était sur la petite table de l'entrée.

 — C'est forcément Nathalie qui l'a mise là. Tu sais où elle est ?

 — Non, je ne l'ai pas vue ce matin. » 

  Un pli d'inquiétude apparût sur le front de Gabriel. Elle ne sortait jamais sans le prévenir, d'habitude.

 Et en ouvrant la lettre, il savait déjà ce qu'il allait y trouver. Une démission. 

 Mais les mots, trop forts, le blessaient.

  « Gabriel,

 Quand vous lirez cette lettre, je serai déjà partie.

 Ne cherchez pas à me retrouver, ni à me faire revenir.

 J'en souffrirais.

 Je ne peux plus vous aider. Je ne le supporte plus.

 Ce que nous faisons me blesse, car je vous aime.

 Adieu,

 Nathalie. »

 En voyant le visage de son père se décomposer, Adrien se douta qu'il y avait un problème. 

 Inquiet, il demanda ce qui se passait.

 Pour toute réponse, Gabriel lui tendit la lettre, lui faisant signe de la lire.

 Le jeune homme fronça les sourcils à la lecture de la dernière phrase. 

 Il n'y avait pas vingt-cinq mille explications possibles. Mais il ne voulait même pas envisager l'hypothèse qui s'imposait. C'était impossible !

 Son cœur se serrait au fur et à mesure que l'idée germait dans son esprit. Il finît par accepter d'étudier cette possibilité...Mais il avait besoin d'une confirmation.

 « Ce que vous faîtes ? C'est-à-dire ?

 — Adrien...Pourrais-tu jamais me pardonner ? Me pardonner de m'être perdu ? De t'avoir sans cesse mis en danger, avec tes amis ?

 — Vous restez mon père, murmura-t-il en jouant nerveusement avec son Miraculous, je ne pourrais jamais vous haïr pour avoir voulu ramener Maman. Car c'est ce  que vous vouliez, n'est-ce pas ?

 — En effet.
Merci de ne pas me haïr, Adrien. Merci beaucoup.
Je...est-ce que tu accepterais de m'aider à retrouver Nathalie ?

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