Chapitre 11. Le dîner

38 11 68
                                    

Malaïka


Le lendemain matin après m'être préparée et avoir petit déjeuné, je descends pour aller au travail, quand Nestor le majordome, viens me donner un bouquet de fleur que j'aurai reçue. Je le prends.
Les fleurs sont belles, des roses rouges, les préférées de Mikaïla. Il y a un mot, je le lis.

"Désolé pour hier soir. Permets-moi de me rattraper en dînant avec moi ce soir. Choisis l'endroit. Amani Zawadi"

Je suis agréablement surprise, un sourire se dessine sur mes lèvres. je ne m'y attendais vraiment pas. Je mets les fleurs dans un vase et me rends au bureau.
Sur place, je demande à Mélanie l'adresse d'un bon restaurant et je demande à ma secrétaire de prévenir le secrétaire d'Amani du lieu et de l'heure de notre rendez-vous.

La journée passe vite, journée très chargée d’ailleurs. Vers midi, je fais un tour à la clinique pour parler à Rachid. Il est toujours inconscient mais depuis qu’il a bougé, les médecins sont plus optimistes et m’encouragent à lui parler très souvent. Je repars ensuite à l’entreprise.
J'ai tellement de travail que j'arrive à peine à souffler.

Il est sept heures du soir, j'ai enfin fini ma journée. Je descends après avoir fermé mon bureau. Arrivée en bas, je vois Amani adossé à sa voiture. Il est élégamment habillé, il porte un costume trois pièce bleu marine, une chemise blanche avec un nœud papillon rouge et des chaussures assorties. Je ne m’attendais pas à le voir ici.


—Qu'est ce que tu fais là? je lui demande.

—Bonsoir aussi.

—Désolée bonsoir. Tu vas bien ? fis-je avec le sourire.

—Parfaitement et toi ?

—Un peu fatiguée, mais ça va. lui réponds-je, lui fixant des yeux, espérant qu’il m'explique la raison de sa présence ici.

—Je suis venu t'emmener à notre dîner, dit-il en m'invitant à entrer dans sa voiture.

—Mais j'ai ma voiture!

—Je sais mais je me propose d'être ton chauffeur aujourd'hui. Me ferais-tu cet honneur? dit-il en me tendant sa main.

Je souris et demande à un des chauffeurs de l'entreprise de déposer ma voiture chez moi, et je monte avec Amani.

Son chauffeur conduit et je suis à l'arrière avec lui. Nous écoutons les nouvelles à la radio et les commentons. Je trouve ses commentaires très objectifs et le lui fais savoir. Il me lance un merci, avec un sourire franc et chaleureux.

Tout le trajet, je sens son regard sur moi, même si quand je le regarde, il semble avoir les yeux ailleurs. Je déteste me sentir observée. Je sens une tension entre nous. Je ne saurai dire de quoi il s’agit exactement, mais je pense que le temps me le dira.


En peu de temps, nous arrivons devant le restaurant. Un portier  nous ouvre les portières, nous descendons et entrons dans l’établissement.
Mélanie avait raison, il est très beau et chic. Un décor luxueux mais subtil, une salle immense avec des tables éloignées les unes des autres. Elles sont circulaires, bordées de deux chaise pour les une et quatre pour les autres.

Un peu plus loin, il y a des marches, elles sont toutes recouvertes d’un épais tissu pourpre aux extrémités dorées. La rampe métallique qui les longent est aussi couleur or. Les murs sont ornés de bas reliefs et de beaux luminaires appliques murales.


Une hôtesse vient nous accueillir, elle a un uniforme soft et un sourire bienveillant sur les lèvres. Elle nous conduit à notre table. Nos pieds quittent le parterre de marbre pour les marches pourpres qui nous conduisent à notre table sur un balcon privé. on s'y installe et elle nous remet à chacun un menu. Elle se tient à l’écart pendant que nous inspectons chacun le livre devant nous.


—Ils font de la cuisine locale et internationale, lance Amani captivé par sa lecture.

Un petit sourire étire mes lèvres quand je vois sur mon menu, le Bukari, un accompagnement typique de chez moi. Ma mère en faisait souvent. Mon choix est fait, ça sera un Liboké de poisson d'eau douce, avec bien sûr du Bukari.


—Alors Mikaïla ? Rien ne trouve grâce à tes yeux ? me demande Amani, les yeux toujours braqués sur ce catalogue culinaire.

—Il y a beaucoup de choix, mais le mien est déjà fait. Et toi ?

—Le mien aussi !

improbableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant