Tout à commencé le jour où j'ais fais mon entrée dans l'orphelinat. Quelques heures plutôt j'étais encore dans les bras de ma mère, en criant, ne comprenant pas pourquoi elle ne se réveillait pas.
C'était en 1979. Tout juste âgée de 6 ans, j'avais déjà perdue l'intégralité de ma famille. Je n'avais jamais connue mon père, ma mère me disait que j'étais un cadeau qu'on lui avait fait. Mais aujourd'hui, je sais très bien qu'il n'a jamais voulu de moi.
Étant vraiment petite je n'étais pas malheureuse, ma mère me nourrissaient à chaque repas, se privant parfois de manger, elle prenait soin de moi bien qu'elle n'avait sûrement pas l'argent suffisant. Elle le dépensait dans ce quelle appelait "white snow" ou sa petite poudreuse. Des fois je la retrouvais les yeux écarquillés, tel un cadavre, le Coeur battant la chamade. Son petit plaisir blanc comme neige lui fit un jour cesser de vivre. J'avais mis la main contre son Coeur. Rien...
Mes grands parents étaient morts, ma mère n'avait pas de famille, fille unique. J'ai errée longtemps dans notre appartement, jouant parmi les déchets. Ma maman commençait déjà à changer de couleur dans son édredon. Ce fut le voisinage qui fracassa la porte d'entrée, visiblement dérangés par l'odeur qui s'y dégageait. Ils me trouvèrent là. On me fit partir.
Apparemment dès qu'il y avait un nouvel abonné à l'association des enfant en détresse, on était le sujet de toute conversation. Je parle bien entendu de l’orphelinat. Je me souviens du regard de chacun, dans ce bâtiment où tout le monde avait sa propre histoire, un regard mélangé de tristesse et de curiosité. On m'avait expliqué, à quoi servait chaque pièce puis j'oubliais au fur et à mesure. Ma mère, on me l'avait enlevé... comment pouvais-je retenir tant de choses à la fois ? pour finir on me disait que j'allais être contente, j'allais partager ma chambre avec des enfants de mon âge. Il était cinq, pour quatre couchettes... Avec moi en plus ça faisait six.
On avait refermé la porte dans mon dos, et c'est là que je me sentis de trop. Trois filles et deux garçons. Une couchette était libre, les filles s'étaient réunis sur un même lit tout en haut, avec elles une grosse radio pour mettre des 33tours. Je me suis allongée il me semble, ma petite valise sur les pieds j'avais fermé les yeux pour m'endormir jusqu'à qu'une voix grave m'interpelle. Une tête à l'envers fit son apparition, elle était plus âgée que moi. D'un ou deux ans je pensais. Elle avait des cheveux lisses noirs, attachés en une simple queue.
« Hey, la nouvelle. On peut mettre de la musique ? Ou ça va t'empêcher de dormir ? »
Je n'aimais pas le ton qu’elle employait, puis je finis par ne pas l'aimer du premier coup. Je haussais les épaules, puis m'allongea sur le coté face au mur. Je les entendais murmurer quelque chose avant que la mélodie ne commença.
Le début de cette douce chanson ne me disait rien, puis quand j'entendis cette voix, la voix d'un jeune homme qui n'avait pas encore mué. Chaque notes semblaient être étreinte d’une douleur, une douleur magnifique. Je la reconnaissais cette chanson... Il commençait à chantonner tout doucement ... She out of my life. Je ne pouvais m'empêcher de pleurer. Puis comme c'était étrange, on aurait dit que cette tristesse était contagieuse... J'entendais le faible pleure de la voix qui chantait. C'était beau. Et je me mis à écouter la fin assise dans mon lit.
« C'est émouvant, fit une voix aigue. J'en chialerais presque.
_ Déjà fait pour la nouvelle. Ricana le jeune garçon. »
Le lit du dessus vibra puis je revis, la tête de la fille que je n'aimais pas. Je crois qu'elle souriait malgré son visage dans le mauvais sens.
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Blanc Comme Neige ᴹᶤᶜʰᵃᵉˡ ᴶᵃᶜᵏˢᵒᶰ
FanfictionAlors qu'il pensait n'interroger qu'une illustre inconnue, Martin Bashir voit son opinion bouleversé quand il fit la connaissance de Sharon. Sharon, ou l'orpheline aux cheveux de blés ayant partagé toute l'existence de l'illustre célébrité Michael J...