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« - Monsieur Potter, n'en avez-vous pas assez de faire exploser les chaudrons ? demanda une voix lente et sèche.
- Et vous, n'en avez pas assez de me répéter toujours la même chose ? ne put s'empêcher de répliquer le survivant, faisant une hiralité discrète du côté des Gryffondors.
- Venez à dix-sept heures dans mon bureau.
- Un rendez-vous ?
- Oui, avec Rusard pendant quatre heures ce samedi. »
Soupirant simplement, il appuya sa tête contre sa main sous les rires des Serpentards.
« - Bah alors Potter, on a son premier rencard ? lança un vert et argent.
- Ça sera toujours plus que toi, cracha le brun, vexé. »
« - Tu lui as vraiment dit ça ? redemanda Ginny Weasley.
- Pour la huitième fois, oui !
- Tu es vraiment un cas particulier Harry. Vraiment.
- Bla. Bla. Bla.
- "Un rendez-vous ?" cita la rousse.
- C'est sorti tout seul !
- Je vois ça ! »
Puis ils se remirent à manger, tandis que les discussions étaient de vigueur autour d'eux. Harry releva la tête après avoir englouti son morceau de viande, puis il croisa un regard orageux. Le brun se surprit à le trouver puissant et séduisant. Il revient sur terre grâce à Ginny, en rougissant légèrement.
« - C'est une Serdaigle que tu regardes comme ça ?
- Que je regarde comment ?
- Oh, bon sang Harry, ne joue pas l'innocent. Tu la regardais si amoureusement, le taquina son amie.
- Qui ça ? les interrompit Ron en arrivant aux côtés d'Hermione.
- Une Serdaigle.
- Vraiment ? s'étonna la sorcière prodige.
- Roh mais non ! Laissez-moi ! fit Harry, gêné.
- Mais t'énerves pas mon pote ! Tu vas l'avoir.
- Pour. la. millième. fois. je.-
- -n'aime que le professeur Rogue, finit Ron, en gloussant.
- Oh Harry ! Tu aurais pû me le dire ! s'indigna Hermione en entrant dans le jeu.
- Si vous êtes encore là demain, c'est que j'aurais préféré me pendre plutôt que vous tuer, grogna le Survivant en partant. »
Ses amis éclatèrent de rire tandis que le sorcier se dit tristement qu'il aurait réellement pu en finir, certes l'envie n'était qu'enfouie sous une rage forte. Il n'y avait qu'à l'ôter pour faire ressortir toutes ses sombres pensées, mais, à présent, il était plus confiant, puisqu'il savait ses proches là pour lui (malgré tout ce qu'il leur cachait).
Une envie de chant le prit, il se dirigea donc vers les toilettes abandonnées, que hantait Mimi Geignarde.
« - Oh Harry ! Tu me rends déjà visite ? s'écria le fantôme, de sa voix criarde, en le voyant entrer.
- Oh, il sourit gêné, je venais pour ce que tu sais, lui apprit le concerné. »
Effectivement, le fantôme était la seule "personne" à savoir. Cela le dérangeait que quelqu'un sache, et certainement que si cela n'avait pas été Mimi il aurait tenté de lui effacer ma mémoire. Malheureusement, c'était un esprit et il ne pouvait rien faire à part prier qu'elle tienne sa langue.
« - Bien sûr tu ne viens jamais vraiment pour moi ! Tous les mêmes ! beugla-t-elle avant de crier de manière aiguë, puis de partir.
- Désolé, il toussota presque embarrassé devant cette scène habituelle. »
Le survivant s'assit directement au sol, en tailleur, ôtant son écharpe. Il était si excité qu'il en oublia les précautions, et n'installa pas de sort de silence. Il récita un sortilège, faisant tournoyer sa baguette en une sorte de danse précise et une douce mélodie résonna dans la pièce malpropre. Une discordance visible immédiatement, opposant finesse et impureté.
« - Do you ever feel like breaking down ? Do you ever feel out of place ? Like somehow you just don't belong and no one understands you. Do you ever want to run away ? Do you lock yourself in your room ? With the radio on turned up so loud that no one hears you screaming.¹ »
___ ¹ : As-tu parfois envie de craquer ? As-tu parfois l'impression de ne pas être à ta place ? Comme si tu n'étais pas à ta place et que personne ne te comprenait. As-tu parfois envie de t'enfuir ? T'enfermes-tu dans ta chambre ? Avec la radio allumée si fortement que personne ne t'entend crier.
