𝒔𝒄𝒆̀𝒏𝒆 𝟐

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SE DIRIGEANT À CONTRECŒUR DANS LA GRANDE SALLE, Harry constata que celle-ci n'était remplie des Serpentards ainsi que certains Serdaigles. Il devait être le seul Gryffondor, ne se dégonflant pas pour si peu, il s'assit seul et bu un peu de jus de citrouille, tout en lisant un journal qui traînait là.

« - Pssst. »

Comment ça Dumbledore était incapable de gérer son école ?

« - Psssst ! »

Le ministère de la magie pouvait-il vraiment se permettre de confiner les sorciers à cause de la future guerre ?

« - Potter, bon sang ! »

Harry sursauta en se retournant vers la voix, qu'il reconnut tout de suite comme étant celle de Draco.

« - Oui ?

- Ça fait trois minutes que j'essaie de t'appeler-

- Oui, oui, il leva les yeux au ciel.

- Je rêve ! En plus, tu es insolent.

- Bon, souffla-t-il faussement embêté, qu'est-ce tu veux ? »

Non sans un haussement de sourcil curieux devant son air agacé, Draco eut un sourire narquois.

« - Excusez-moi Saint Potter, je ne voulais pas vous déranger, il lança ironiquement. Il but une gorgée d'eau en levant les yeux au ciel.

- Bien, que cela ne se reproduise plus, je n'ai pas une patience infinie, rétorqua Harry avec amusement, bien évidemment camouflé sous son jeu d'acteur. »

Le jeune Malefoy faillit s'étouffer avec sa boisson, en entendant le Survivant répliquer. Il s'attendait à un éclat de colère habituel, mais apparemment, il était joueur.
Cela tombait bien, le blond aussi l'était.

« - Pour me faire pardonner, peut-être puis-je vous aider pour quelque chose... Comme par exemple un devoir d- »

Il fut interrompu par un sortilège informulé de silence de la part du brun, qui était à présent rouge de honte. Ce qui plut énormément au Serpentard. Il lui envoya sa plus belle mine innocente avant de se retourner vers ses amis.
Leur échange n'était pas passé inaperçu, mais les verts et argents n'allaient pas risquer de froisser le Sang-pur, et donc n'allaient pas en parler. Quant aux Sedaigles, ils n'avaient pas vraiment suivi la conversation, étant trop loin et trop occupés à bouquiner. Heureusement.
Il remarqua un papier dans sa poche, il le prit précautionneusement et le lu.

"Salle sur demande, midi.

D.L.M"









Tout en avançant avec précipitation, il se demanda ce que lui voulait Malefoy. Surtout pour risquer de lui demander quelque chose, qui mettait en jeu sa fierté, alors que d'autres pourraient en être témoin. De plus, à midi, quand ils devaient ensuite aller en cours.
Non, ça ne lui ressemblait pas, en revanche, c'était assez Gryffondor comme comportement.
D'ailleurs, il eut une pensée pour ses amis qui devaient l'attendre, il ne savait où.

Il entra dans la salle, mais ne vit personne. Le sorcier se mit à paniquer légèrement, croyant à un piège. Il s'apprêtait à sortir, quand la porte claqua.
Il était là.

« - Potter, il le salua d'une voix enrouée et fatiguée.

- Malefoy, répondit-il simplement, tu voulais quelque chose ? »

Te serrer dans mes bras, t'écouter chanter, te dire que je t'aime et pouvoir avoir un instant de paix dans ce monde en conflit, il pensa.

« - Juste te voir, avoua-t-il en tentant de contrôler ses rougeurs.

- Ah bon ? chuchota le Gryffondor. Tu m'en diras tant.

- Tu ne me crois pas ? demanda Draco d'un ton inquiet qu'il tentait de cacher.

- Pas vraiment, tu as pris le risque de "bafouer" ta fierté en plaisantant avec moi devant tout le monde. Tu es sûr de ne pas être un peu impulsif ? »

Le blond ne dit rien, et s'assit simplement sur le fauteuil, invitant Harry à en faire de même.

« - Personne n'oserait me mettre au pied du mur, et dans ce cas, je m'arrangerai.

- Avec ton papounet ? il demanda moqueusement.

- Hé ! Draco rougit. Mon père est un homme occupé ! Je ne le dérangerais pas pour si peu. De plus, si les Serpentards veulent des explications, je peux très bien mentir.

- Tu mens souvent Malefoy ?

- Que si besoin. »

Il eut un malaise, son ton était cassant et avait mis fin à la discussion.
Cependant, Harry étant Harry, il décida de ne pas en tenir compte.

« - Dis Malefoy, tu t'entends bien avec tes parents ? »

Est-ce qu'il s'entendait bien avec eux ?
Bonne question.
Bien sûr, il ne pouvait pas renier la vérité, il aimait ses parents. Il aimait par-dessus tout la douceur de sa mère, malgré son masque froid et inaccessible crée depuis sa plus tendre enfance — la guerre avait une éducation quelque peu... brutale.
Et puis son père, qu'il l'admirait !
Il était si charismatique. Oui, il avait toujours été là pour lui, enfin matériellement.
Mais avaient-ils une vraie relation familiale ? Il n'en savait rien.

« - J'aime mes parents, il répondit. Je les admire, tu sais.

- Je vois... Tu fais des choses avec eux ? Tu leur as déjà parlé de ces choses qu'ils considéreraient futiles selon toi ? Tu vis bien ? Enfin, je suppose que oui au vu de ton statut...

- Je, il se coupa. Potter, pourquoi tu me poses ces questions ?

- Je voulais savoir... Enfin, je n'ai jamais eu le point de vue de... Tu sais... Harry ne finit pas sa phrase. Je sais qu'Hermione adore sa famille et elle lui rend bien, que malgré ses plaintes Ron est aimé et écouté. Moi, je suis seul, je n'ai pas de famille à proprement parler. Donc même si ça me fait mal, j'aime bien savoir ce que ça fait d'avoir une famille.

- Arrête, tu es sûrement bien dans ta famille de moldus, loin de tout ça. »

Il y eut un silence, plus au moins long.

« - Non. »

𝐌𝐄𝐋𝐎𝐃𝐘 | ᎻᏢᎠᎷOù les histoires vivent. Découvrez maintenant