𝒔𝒄𝒆̀𝒏𝒆 𝟑

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11 novembre, 1996.
Château de Poudlard.
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-ˋˏ ˎˊ-

« - Comment ça, non ? »

La question résonna dans la tête de Harry. Plusieurs fois, et il se demanda plusieurs fois ce qui lui avait pris à révéler son mal-être... à Malefoy. Certes, ils s'étaient rapprochés, effectivement Harry était attiré par le blond, en effet, il voulait tout lui dire, tout lui confier, il se sentait en confiance. Mais son expérience de vie lui disait de se méfier, qu'il pourrait faire de grandes choses avec ces informations.

« - Harry, Draco se surprit lui-même à oser dire son prénom si spontanément. Je sais que nous sommes partis sur de mauvaises bases, mais crois-moi, tu peux me faire confiance. Je ne trahirai pas tes confessions, si tu décidais de te décharger d'un peu de poids sur tes épaules.

- Merci... Draco. »

Le blond rougit, son nom semblait avoir été créé pour être prononcé par ses lèvres. Il voulait l'entendre encore et encore, il toussota pour ne pas paraître gêné.
Ce qui eut l'effet inverse et le brun eut un sourire amusé avant de soupirer et de se rembrunir.

« - D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours été entouré de magie. Évidemment, avant mes onze ans, je n'en avais pas conscience. Tu sais pourquoi ? Parce que mon oncle me rabâchait le plus souvent possible que la magie n'existait et n'existera jamais. Que c'était pour les fous, alors au début, quand j'avais quatre ans, je ne voulais pas le croire parce que j'étais persuadé d'avoir vu une petite lumière apparaître une nuit, quand je tremblais de peur dans mon placard, ah oui, ma chambre était le placard sous l'escalier. J'y suis resté jusqu'à que je ne puisse plus y rentrer sans devoir plier les jambes à mon bassin pour m'étendre. Et j'ai décidé de refouler mes croyances magiques vers mes huit ans. »

Draco voulut maîtriser son visage, mais il ne put empêcher ses yeux de s'ouvrir sous l'étonnement.

« - Donc, depuis que je suis capable de marcher et de comprendre les ordres, je suis leur boniche, devant la tête du blond à ce mot, il précisa, un vrai elfe de maison si tu préfères. Je faisais le ménage, d'ailleurs, je n'ai pas appris à jouer au foot, c'est un sport moldu très populaire, un peu comme le Quidditch avant que tu demandes, bref, je n'ai pas appris à y jouer non, moi, je devais savoir passer l'aspirateur, faire la vaisselle, laver les vitres et autres. Je ne pouvais pas encore faire la cuisine, j'étais trop jeune et ne devais pas traîner dans les pattes de ma très chère tante. »

Le blond eut l'air vraiment outré. Plus il racontait, plus il sentait la colère s'accroître.
Mais ne commenta pas, sentant que le brun n'avait pas terminé.

« - J'ai commencé à me faire frapper, rabaisser et affamer à mes huit ans. Quand une chose était mal faite, j'étais privé de repas et je me prenais deux-trois coups, mais pas trop. Je pense qu'ils ne voulaient pas trop toucher le monstre que je suis ni me casser. Au début, je me rebellais beaucoup, ma fierté ne me laissait pas me coucher. Et pourtant, après avoir sombré dans l'inconscience trois fois de suite, après avoir été frappé violemment... J'ai été plus docile. Je me déteste pour l'avoir été, et de toujours l'être. Je me dégoûte de répondre poliment à ces gens, qui sont censés être ma famille.
Et puis avec le temps, je me suis mis à détester vivre, je déteste ma vie et pourtant, je continue de survivre, tu sais pourquoi ?

- Non, chuchota-t-il horrifié.

- Parce que je suis Harry James Potter, le putain de Survivant et mon devoir est de sauver le monde d'un putain de psychopathe, tueur en série qui a fait ma vie un putain de cauchemar. J'aurais préféré mourir cette nuit-là, il avoua rageusement. »

Le blond se redressa soudainement, comme piqué à vif. Il ne se fit aucun commentaire par rapport à sa vulgarité.
Avant de le fixer d'un air coupable. Pas peiné, mais coupable.

« - J'étais persuadé que tu vivais comme un roi... J'étais persuadé que tu avais plus que moi... Que quand tu as refusé ma main, c'était parce que tu me pensais indigne de toi, je l'ai pris comme une insulte... Alors que tu te méfiais juste comme un enfant qui a été déchiré par la vie, un garçon sans enfance qui ne cherchait pas de problèmes. »

Il regarda dans le vide un instant, avant de se ressaisir et poursuivre.

« - Harry, tu n'es pas un monstre, les vrais monstres sont ceux qui te traitaient ainsi. Les insultes qu'ils aboient les définissent mieux eux que toi, sois-en convaincu. Tu es juste une victime dans tout cela, responsable de rien, tu ne dois pas te sentir faible, lâche ou dégoûtant. Tu es humain, tu ressens, tu as des sentiments et des peurs, comme tout le monde. Tu ne dois pas t'en vouloir de souhaiter vivre une vie simple, les gens se disent souvent qu'ils aimeraient bien une vie rebondissante, mais ils oublient la souffrance que ça implique. »

Le Gryffondor regarda l'autre estomaqué. Jamais, au grand jamais il ne l'aurait cru capable d'un tel discours, son affection pour lui augmenta d'un cran.
Puis il eut les larmes aux yeux, il ne parvenait pas à les retenir. Parce que quelqu'un comprenait.
Enfin, il trouvait quelqu'un à qui son sort importait, surtout il avait trouvé quelqu'un qui le rassurait.

« - Oh, euh Harry ne pleure pas... Je ne voulais pas te brusquer, paniqua le blond. »

Mais le sorcier laissa ses larmes, réprimées depuis si longtemps, couler. Draco ne savait pas quoi faire, à part le regarder impuissant.

Cependant, il ne pouvait pas le laisser dans cet état, parole de Malefoy.

𝐌𝐄𝐋𝐎𝐃𝐘 | ᎻᏢᎠᎷOù les histoires vivent. Découvrez maintenant