𝒔𝒄𝒆̀𝒏𝒆 𝟏

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11 novembre, 1996.
Château de Poudlard.
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-ˋˏ ˎˊ-

IL ÉTAIT TÔT, TROP TÔT.
Et comme à l'accoutumée, Harry s'était réveillé dans la nuit, et avait, par conséquent, mal dormi.
De mauvaise humeur, il posa son pied sur le sol frais du dortoir, il fit quelques pas pour atteindre le tapis, tout en sentant des frissons serpenter jusqu'à ses épaules, puis, enfila ses pantoufles soigneusement préparées. Il n'aurait pas voulu subir cette désagréable sensation de froid une seconde de plus.

Dans les vapes, il se dirigea vers les toilettes afin de se préparer.
Il en ressortit environ trente minutes plus tard, lavé et habillé. Puis, il se décida à savoir à quelle heure il vivait. Il jeta un tempus informulé.

Six heures trois.
Par la barbe de Merlin, que faisait-il prêt à cette heure ?
Soupirant avec agacement, il sortit un livre du tiroir de sa table de chevet le plus silencieusement possible et s'installa sur un fauteuil de la salle commune, pour faire passer le temps en lisant.

Ce qui fonctionna, si seulement au bout de dix minutes, il n'avait pas eu envie de chanter.
Râlant contre lui-même, il sortit avec empressement de la tour, pour se rendre dans la salle sur demande.

Il traversa les couloirs sans un bruit, le château était très calme. Un calme paraissant inquiétant, s'il n'était pas paranoïaque, peut-être aurait-il trouvé ça apaisant.
Il leva les yeux au ciel en s'entendant penser, puis arriva devant le fameux mur où apparut la porte de la salle.
Il était à présent six heures trente-deux. Harry entra, cependant constata avec déception que deux personnes se trouvaient déjà là. Et ils l'avaient vu.

« - Tiens, ne serait-ce pas Potter ? se manifesta Pansy.

- Vous faites quoi ici ? dit-il passablement irrité.

- Hé, on se calme, petit griffon.

- On discutait, tu veux te joindre à nous ? proposa Pansy, d'une façon bien trop suspecte. »

Les deux garçons la regardèrent avec effarement. Elle avait dit ça si naturellement, comme si les Gryffondors et les Serpentards étaient de vieux amis depuis toujours.
De toute manière, elle disait ça pour l'embêter, sachant pertinemment que jamais Harry allait accepter. Elle eut un sourire goguenard.

« - Pans' ça va pas la tête ?

- Si on ne peut plus s'exprimer, railla la jeune femme. »

Potter hésitait entre éclater de rire devant cette situation plus qu'improbable et partir ou tenter d'embêter les Serpentards.
Finalement, il prit la deuxième option, ça allait le remettre de bonne humeur d'enlever cet air moqueur du visage de la sorcière.

« - Mais avec plaisir Parkinson, il répondit avec un sourire aimable parfaitement feint. »

Les deux amis restèrent sous le choc devant le comportement de l'autre sorcier. Pourquoi il n'explosait pas de rage en crachant qu'il n'accepterait jamais et qu'il préférait sauter de la tour d'astronomie ? Pourquoi avait-il accepté ? Pourquoi avec un sourire paraissant si vrai ? Et pourquoi ils n'avaient rien dit quand le brun s'était assis en face deux, sur le canapé en cuir vert sapin.

Les deux serpents se regardèrent étrangement, avant d'essayer de créer une vraie discussion avec le Survivant. En lui demandant ce qui l'amenait ici, sujet qu'il esquiva habilement, tout en continuant de discuter avec eux, bizarrement, il aimait bien cela. Jamais il n'aurait osé se comporter comme un Serpentard, il y a quelques semaines de cela. Ça l'aurait trop dégoûté de lui-même, or avec ses nouveaux sentiments, qu'il commençait à assumer, il voulait mieux comprendre son bien-aimé, et laisser son côté vert et argent prendre le dessus.



« - Et donc tu lui as dit d'aller "mendier dans la rue pour des recevoir des échantillons de shampoing gratuitement" ? Tu es vraiment Gryffondor Potter, ria Blaise.

- Il venait de me dire de coiffer mes cheveux comme il faut ! Non mais sérieusement, vous avez vu le gras dans les siens ?! Il y en a assez pour faire cinq kilos de frites ! »

La scène semblait tout bonnement irréelle.
Les deux Serpentards avaient éclaté de rire à en pleurer, et ce n'était pas la première fois de la matinée, loin de là, pendant que Harry racontait ses nombreuses anecdotes.

« - Je te jure Potter, si un jour, on m'avait dit que tu me ferais rire autant, j'aurais envoyé cette personne à St-Mangouste ! rétorqua Pansy. »

Les trois jeunes se séparèrent le cœur léger après une heure à rire comme des fous et à discuter comme le feraient des amis. Ils se retrouveraient dans la grande salle, tous les trois avec ces beaux souvenirs en commun, sans que personne d'autre - ou presque - ne sache rien. Et la vie continuerait son cours.

Après tout, ils étaient quoi, sinon des adolescents tristes et trop jeunes pour être mêlés à une guerre ?

𝐌𝐄𝐋𝐎𝐃𝐘 | ᎻᏢᎠᎷOù les histoires vivent. Découvrez maintenant