Partie 1.3

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Je ferme la porte de mon casier et me retrouve soudainement face à Jeno, il est là depuis longtemps? Je ne l'ai jamais entendu ni vue arriver. Je devine par la façon dont il me regarde qu'il veut savoir pourquoi j'ai soudainement une belle marque bleutée au-dessus de mon sourcil gauche. Heureusement, je suis habitué aux questions, et ça me fait une belle réputation dans chaque lycée où j'ai mis les pieds.

- Je me suis battu, que je dis simplement.

- Je n'ai pas demandé, me répond-t-il.

- Ta tête a parlé d'elle-même.

C'est notre deuxième cours qui commence bientôt, j'ai manqué le premier parce que je dormais, ce qui est la vraie raison. Je me suis réveillé il y a une heure, en position fœtal dans le couloir. Mon père était bien évidemment parti depuis un moment, mais il n'avait pas cru bon de me réveiller pour que j'aille en cours.

À peine entré dans la classe, les chuchotements sur l'état de mon visage se font entendre. Voilà comment s'assurer que personne ne vienne jamais me parler, ils doivent tous se dire que je cherche la bagarre alors que c'est tout le contraire.

- Silence, dit notre professeur en entrant dans la classe.

Encore quelques regards jetés vers moi puis enfin la paix. Jeno sourit, je crois que ça l'amuse de voir que je déteste l'attention que j'ai.

Pour une fois, j'écoute vraiment l'enseignante parler, et lorsque j'entend présentation oral, équipe de trois, j'ai envie de me lever et de quitter la classe. S'il y a bien une chose que je déteste plus que tout, c'est les travaux d'équipe, en deuxième on retrouve les présentations orales.

- C'est la merde, souffle Jeno à côté de moi.

La classe entière est déjà entrain de former leur équipe par de simple regard alors que nous sommes assis l'un à côté de l'autre se demandant qui voudra bien se mettre avec nous. À l'avant de la classe, je remarque une personne qui ne semble pas avoir d'équipe jusqu'à présent. Discrètement, je la pointe à Jeno qui me fait un signe de tête voulant dire « pourquoi pas ». Je me lève et vais vers l'avant de la classe, me planter devant son bureau.

- Hey, Renjun, que je dis comme si nous étions amis depuis des années. Tu as une équipe?

Il me regarde, d'abord surpris, puis fini par secouer la tête. C'est parfait.

- Je suis avec Jeno, il nous manque une personne, tu veux te mettre avec nous?

Il regarde par-dessus son épaule pour regarder Jeno qui lui sourit. Nous avons peut-être l'air de deux délinquants, mais au fond nous sommes des gens bien. J'espère que Renjun saura le ressentir.

- D'accord. Finit-il par me dire.

- Génial!

Je retourne à ma place en faisant un pouce à Jeno pour lui signifier que c'est bon. Nous avons notre équipe.

À la fin du cours, nous attendons Renjun hors de la classe alors qu'il pose une question à notre enseignante. À peine sortie de la classe, nous l'apostrophons, il sursaute.

- Qu'est-ce que vous voulez? Nous demande-t-il.

- Parler du travail, que je dis en riant. On ne va pas te manger Renjun, n'aie pas peur.

- Désolé, c'est juste que...

- Que quoi? Demande Jeno, visiblement embêté. Je fume et il se bat?

Renjun ne dit rien, mais c'est ce qu'il pense, c'est ce qu'ils pensent tous.

Alors que Jeno foudroyait Renjun du regard, des élèves passent en courant et des cris se font entendre un peu plus loin, vers la cafétéria. Nous nous regardons et allons tous en direction des cris. Lorsque nous arrivons sur les lieux, je vois rouge. Deux garçons s'en prenne à un autre qui leur supplie d'arrêter. J'ai beau me frotter les yeux encore et encore, c'est moi que je vois à la place de ce pauvre garçon et c'est mon père qui frappe. Je ne peux pas rester là sans rien faire.

Je balance mon sac par terre et me met à courir vers eux ignorant complètement Jeno qui me demande ce que je fais. Si j'ai une réputation de bagarreur, aussi bien m'en servir. J'acène un premier coup de poing au garçon le plus près de moi avant de pousser celui au-dessus de la victime de toutes mes forces. Les deux me regarde en se demandant ce qui me prend. Un garçon qui était près attrape la victime, il semble être son ami.

- Tu veux te battre aussi? Me demande celui que j'ai poussé au sol.

- Pas spécialement, mais si tu m'y oblige je n'y verrais pas d'inconvénient.

Ils sont deux contre moi, et je suis dans un piteux état sous mon uniforme, si l'un d'eux me touche l'abdomen je suis fait. Le bleu sur mon visage n'est rien comparé à tous ceux sur mon corps.

- Qu'est-ce qui se passe ici!? S'écrit un enseignant.

Les élèves se dispersent pour ne pas se faire prendre, moi je ne peux pas m'éclipser discrètement. Je suis prêt à subir les conséquences, en autant qu'eux aussi les subissent. Puis, pour me sauver de la situation, le garçon que j'ai sortie de là viens expliquer à l'enseignant ce qui s'est réellement passé. Elle me regarde alors que les deux autres sont menés vers la direction.

- La violence ne règle rien, me dit-elle alors.

- Je sais, que je réponds, je suis désolé.

- Je l'espère bien.

Sauvé.

Jeno et Renjun me rejoignent alors avec mon sac en me félicitant. C'est bien la première fois que ce genre de situation se produit.

- Tu es partie comme une flèche, me dit Jeno.

- Je pensais que tu allais les frapper plus que ça, ajoute Renjun.

- Je déteste la violence. Que je dis pour m'expliquer.

Ils me regardent, perplexe.

- Mais, tu m'as dit que tu t'étais battu? Demande Jeno.

- Plus ou moins, c'est compliqué, que je réponds en espérant qu'il ne pose pas plus de question.

C'est plus que je me suis fait battre que je me suis battu. Parce qu'au fond je ne me suis même pas débattue.

- Sinon, dit Renjun pour changer de sujet, vous êtes libre ce soir?









Encore une fois, je vous remercie pour vos commentaires sur les chapitres précédents, je ne savais pas trop à quoi m'attendre avec cette fanfiction, mais je suis vraiment contente de voir qu'elle vous plait et que vous attendez la suite avec impatience. 

Pour ce qui est de la publication, j'ai dit à quelques 'uns d'entre vous que ce serait à chaque jeudi, CEPENDANT!!! (gros suspense) j'ai déjà terminé l'écriture de la première partie (qui comporte 16 chapitres en tout) et après de petit calcul mathématique très complexe, j'ai réalisé que j'étais totalement capable de publier deux chapitres par semaines jusqu'à la fin de 2020. Et oui, le tout dernier chapitre sera poster exactement le 31 décembre. Il y aura donc un nouveau chapitre tous les lundi et jeudi jusqu'au 31 décembre. Après la partie 1, je prendrais une courte pause avant de vous retrouver avec la partie 2.  J'espère que tout ceci vous convient!

Merci mille fois

alexane

Montagnes russes [ɴᴏʀᴇɴᴍɪɴ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant