Montagnes russes [ɴᴏʀᴇɴᴍɪɴ]

Partie 1.6

Je me gère plus du tout la situation.

Jeno est complètement saoul mais ça ne semble pas le dérangé. Renjun à mal au cœur parce qu'il a décidé de boire sans manger, et moi j'essaie de les surveiller pour m'assurer qu'ils s'en sortent en un seul morceau.

- Relaxe Jaemin, me dit Jeno qui est lui beaucoup trop relaxe. On ne fait rien de mal.

Il a raison, peut importe ce qui pourrait arriver, nous sommes en sécurité chez moi. Une chance, je n'aurais jamais pu m'occuper d'eux si nous avions été autre part.

- Renjun-ah, dis Jeno en s'approchant de lui dangereusement. Tu sais que j'ai vraiment hâte de te voir dans cet uniforme.

- Tu dis ça parce que tu es saoul. Dit Renjun qui essaie de contrôler son mal de cœur.

- Je te jure que non... Juste de t'imaginer dedans j'ai envie de te faire des choses...

Pour sauver Renjun de la situation qui semble le mettre très mal à l'aise, je vais rapidement me placer entre les deux. C'est facile de deviner que Renjun n'a jamais rien fait de sexuelle avec qui que ce soit, pour Jeno je me doute qu'il a plus d'une expérience. Dans mon cas, j'ai eu quelques belles soirées avec un garçon plus vieux lorsque j'étais en seconde. J'ai passé l'année complète dans ce lycée et j'ai eu la chance de perdre ma virginité, et de me faire briser le cœur aussi. Mais ça, c'est une autre histoire, et c'est complètement de ma faute. Il m'avait prévenu qu'on ne faisait que coucher ensemble, mais évidemment je suis tombé amoureux.

- Tu es vierge Renjun? Demande Alors Jeno en se collant contre moi.

- Évidemment. Répond-t-il comme si ne pas l'être était anormal. Pas vous?

- Non, j'avais une copine dans mon ancien lycée, dit Jeno. Et toi princesse?

- Princesse? Que je répète en riant. Je suis loin de l'être, que j'avoue en attrapant la bouteille presque vide pour en prendre une gorgée. Je couchais avec un mec lors de ma première année de lycée. Mais depuis je n'ai rien fait.

- Je n'ai jamais rien fait avec un mec, finit par avouer Jeno.

Nous le regardons tous les deux surpris. Il est tellement entreprenant et sur de lui avec nous qu'on croit obligatoirement le contraire, savoir qu'il n'a jamais rien fait avec un garçon me rassure un peu à vrai dire. Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que personne ici n'a l'intention que nous restions des amis platoniques.

- J'ai découvert que j'était bi il y a un an, continue Jeno. C'est le grand-frère de mon ex qui m'a fait réaliser que j'aimais aussi les garçons. Grand, musclé, c'est lui qui m'a initié à la cigarette. Lorsque mon ex m'a laissé, j'étais démolie, il s'est occupé de moi, puis lorsque j'ai quitté la ville je lui ai avouer que je l'aimais. Je ne l'ai pas revu, évidemment.

Cette histoire semble tout droit sortie d'un film LGBT+, mais je l'aime bien. Je n'aurais jamais imaginé Jeno tomber amoureux d'un garçon plus vieux, avec toutes les photos qu'il regarde je pensais vraiment qu'il préférait les garçons mignons aux garçons virils.

- J'avais 13 ans lorsque j'ai compris que j'étais vraiment gay, que je dis pour continuer sur la lancé de Jeno. Un collègue de mon père nous avait invité à passer les vacances dans son chalet à la montagne. Il avait un fils d'un an plus vieux. Un soir dans le jacuzzi, il s'est mis à me toucher puis à m'embrasser. Au début je ne comprenais pas trop pourquoi il faisait cela, puis après j'ai laisser tomber la logique. On a passé le reste de la semaine à s'embrasser en cachette.

Évidemment, je n'ai jamais revu ce garçon et je n'ai aucune idée de ce qu'il est devenu, mais je le remercie de m'avoir aidé, voir même poussé, à accepter ma sexualité. C'est vraiment comme si lui l'avait su avant moi.