Partie 1.7

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Avertissement : Violence sexuelle





Au final, les garçons sont partis en début d'après-midi samedi allait beaucoup mieux après une courte nuit avec ma toilette, Renjun ne m'a pas reparlé des marques qu'il a vu sur mon corps, et heureusement. Je n'aurais pas su quoi lui dire s'il avait posé davantage de questions. Je sais que ce n'est pas bien de leur mentir alors que notre relation, quelle qu'elle soit, ne fait que commencer, mais je ne peux pas leur dire. De toute façon, ça ne changerait rien et puis mon père ne le fera plus maintenant que ma mère est partie pour de bon.

J'entend justement mon père qui rentre enfin de sa formation, pile à temps pour le dîner. Je sors de ma chambre pour aller l'accueillir et lui demander comment ça s'est passé, mais rapidement je m'arrête. À l'attendre donner des coups de pieds dans les murs je me doute que cette formation n'était pas la plus agréable ou bien que ma mère ait encore fait quelque chose. Je descends quand même lentement l'escalier et m'arrête lorsque nos regards se croisent.

- Allo, que je dis simplement espérant qu'il se calme.

- Tu appelleras ta mère, elle veut te parler. Qu'il me lance sans même me saluer.

- Mais je ne veux pas lui parler, que je réponds aussitôt.

- Elle m'a harcelé tout le week-end pour avoir la garde exclusive, m'avoue mon père. Elle aurait dit à son avocat que je suis incapable de gérer ma colère et que tu n'es pas en sécurité avec moi.

Je finis de descendre l'escalier pour suivre mon père qui se dirige dans son bureau. J'entre presque ne même temps que lui alors qu'il se stop net devant ses bouteilles d'alcool fort. Évidemment, la bouteille de Vodka que Jeno à vidé vendredi soir n'y est plus. Est-ce qu'il aurait déjà remarqué?

- Je veux rester avec toi, que je lui dis alors qu'il s'avance pour attraper une bouteille qu'il débouche sur le champ pour en prendre une bonne gorgée.

- Je sais Jaemin, mais il faut que tu lui dises toi-même.

C'est à moi d'être en colère cette fois, mais contrairement à lui je ne brise rien, la seule chose que j'arrive à faire c'est pleurer. À chaque fois que ma mère part, tout se passe bien avec mon père. Il est gentil, attentionné, calme. Elle ne pourrait pas nous laisser tranquille pour de bon?

- Pourquoi tu pleur? Me demande mon père en s'approchant de moi.

- Parce que je la déteste, que je dis, elle vient toujours tout gâcher.

Mon père sourit, je suis content de le voir sourire. Je crois que plus je déteste ma mère, plus il m'aime. Je vais la détester autant qu'il veut si c'est ce qu'il veut.

- Moi aussi Jaemin... Et c'est dommage que tu lui ressemble autant...

Il passe sa main sur mon visage et essuie mes larmes. Il prend ensuite une autre gorgée dans la bouteille d'alcool avant de la remettre sur la tablette. Il a dû prendre plus que deux gorgées puisqu'il me semble qu'elle était bien plus remplie lorsqu'il la prit il y a cinq minutes.

- Lorsque je te regarde, dit-il en observant une photo de famille posé sur son bureau, j'ai presque l'impression de la regarder elle.

On me l'a toujours dit, depuis mon plus jeune âge « le portrait craché de sa mère ». J'ai toujours détesté entendre les gens me dire ça, je ne voulais pas être comme ma mère. Une profiteuse. Mon père me l'a dit une fois qu'elle l'avait épousé que pour son argent, ça doit être la raison pour laquelle elle revenait tout le temps aussi.

- Je ne suis pas comme elle, que je fini par dire.

- Une chance Jaemin. Une chance.

Il jette alors brusquement le cadre avec la photo au sol. Je sursaute, évidemment, je ne m'attendais pas à cela, je pensais que la crise était passé. Il semblerait que non, et quand son regard croise le miens ça me confirme que non. Ce n'est plus mon père, c'est un homme complètement saoul et enragé qui ne se contrôle plus, malheureusement pour moi.

Je n'ai même pas le temps de lever le petit doigt qu'il se jette sur moi, m'attrapant le visage d'une main et le serrant si fort que mes dents s'enfoncent dans mes joues. Il m'observe sous tous les angles sans pour autant me lâcher. J'ai mal, mais je ne dis rien.

- Jooyung, dit-il en me fixant dans les yeux.

Non, ce n'est pas Jooyung, c'est Jaemin...

Toujours en me tenant par le visage, il me pousse contre le mur, me coinçant complètement. Son corps est tellement près du mieux qu'a la moindre inspiration ils se touchent. Mais c'est autre chose que je sens remonter le long de ma cuisse jusqu'à mon ventre, sous mon pull.

- Tu m'as peut-être épousé que pour mon argent, mais moi ce n'est que pour ton corps.

Il pense que je suis ma mère... Je dois lui faire comprendre que non, je suis Jaemin pas Jooyung. Mais avec sa main sur mon visage je n'arrive pas à parler, impossible d'ouvrir la bouche.

- Ton magnifique corps...

Je sens sa main monter de plus en plus, il semble chercher une poitrine qu'il ne trouvera jamais sur ce corps. Il s'arrête justement, ne trouvant rien. Se recule légèrement, me regarde droit dans les yeux, et me lâche enfin le visage. On dirait qu'il a compris.

- Monte dans ta chambre, dit-t-il tout bas.

- Papa...

Il me gifle de toutes ses forces, tellement fort que je dois me retenir contre le mur pour ne pas tomber.

- J'ai dit monte dans ta chambre!

Cette fois je ne réplique pas et je quitte son bureau à toute vitesse pour aller me réfugier dans ma chambre. Je me regarde rapidement le visage dans le miroir, il ne semble pas y avoir de marque visible, une chance. Les gens vont vraiment commencer à croire que je passe mon temps à me battre sinon...











***

Malheureusement, même si ici il s'agit de fiction, il faut savoir que ce genre de chose arrive dans la vraie vie et qu'il faut les prendre très au sérieux. Surtout dans la période que nous vivons. Certain femme, homme, enfant, sont confiné 24h/24 avec des personnes violentes, contrôlante, tec. Prenez un petit deux minutes pour vous assurez que vos amis et votre famille se porte bien, c'est important.

Sur ce, je vous dis à lundi! Bisous! xxx

alexane.

Montagnes russes [ɴᴏʀᴇɴᴍɪɴ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant