Peaky story

Une douce musique.

Depuis qu'il était parti j'avais eu le temps de finir de ranger ma chambre. J'avais fait un énorme tri. J'avais gardé cette bague. Mais je l'avais laissé dans sa boîte. J'avais besoin de me détendre. Je retournais dans le salon et regardais ce magnifique piano.  J'en avais joué pendant tellement d'année.
Je m'installais sur le siège devant et regardais les touches avec un pincement au cœur. Ça ravivait quelques souvenirs, doux mais douloureux. Après de longues minutes à l'admirer je me lançais dans l'un des morceaux que je connaissais le mieux. Un morceau de Chopin.
Je me lançais doucement dans la reprise de ce morceau. Plus de 6 ans que je n'avais pas joué alors j'avais peur d'avoir perdu. Mais en commençant à pianoter je me rendis compte que je n'avais pas perdu la main et que jouer me transportait dans un autre monde.
Je me laissais donc aller par le morceau. S'en vient plusieurs autres à la suite. Je les enchaînais.
J'étais dans un autre monde. Un monde où mes sentiments n'existaient plus. Plus rien ne comptait excepté la musique que je jouais.

Après de longues minutes je me stoppais d'un coup, les larmes aux yeux. La réalité venait de me frapper. J'étais seule dans cette maison. Ni ma mère ni mon père. Personne à part moi même. Mais ce qui me perturbait réellement était un sentiment que j'avais ressenti en jouant un morceau. J'avais besoin de voir John. Je partie rapidement en claquant la porte derrière moi. J'étais presque entrain de courir jusqu'à chez les Shelby. En arrivant devant je frappais à la porte. Thomas m'ouvrît, il était étonné de me voir.

- John..je veux voir John! Dis je totalement essoufflée.
- Il n'est pas encore rentré. Il doit encore être au Garrison.

Je lâchais un rapide merci et repris ma course en direction du Garrison. Je devais passer pour une folle mais je m'en fichais. J'entrais comme une folle dans le Garrison. Il devait être dans le salon privé. En ouvrant la porte je le vis. Parfait je n'avais pas couru autant pour rien.

- John. Viens. J'ai besoin de te parler de suite.

Il ne chercha pas à comprendre et se leva. On partit dehors. Je lui pris une cigarette. J'avais besoin de me détendre un coup.

- Ça va ? On dirait une folle.. ou on dirait que tu as vu un fantôme ?
- Ne dis pas n'importe quoi.. j'ai juste besoin de te parler. Et ça ne pouvait pas attendre.
- Tu es enceinte ?
- Quoi? Mais non John. Dis je en pouffant de rire.
- Crache le morceau. Je suis entrain de me faire des films.
- Thomas... il m'a dit quelques choses qui m'a énormément perturbé. Il a dit qu'il m'avait toujours repoussé pour me préserver.
- Hm?
- Mais je n'ai jamais voulu être préservée. Et encore moins maintenant.

Je regardais autour de nous puis je me rapprochais de lui pour murmurer à son oreille ce que je voulais lui dire.

- Léonie. Dit il avec un sourire. Tu ne dois pas dire ça à moi.
- Il n'est pas prêt.
- Il l'est beaucoup plus que tu ne le penses. Crois moi.
- Peut être que moi je ne suis pas prête.
- Si tu es prête. Tu le sais. Tu as juste peur. Mais il est temps de mettre fin à tout ça.

Je soupirais en sachant qu'il avait raison. Il prit ma main et la serra fortement. On rentrait ensemble dans le bar et je pris un verre de whisky. Je l'avalais d'une traite. Puis j'indiquais à John que je partais.

Sur le chemin du retour je pris le plus de temps possible. J'avais besoin de courage. Je ne le trouvais pas. Je n'y arrivais pas. Une fois arrivée à destination je tremblais entièrement. Je frappais à la porte devant moi. J'espérais que personne ne soit là. Je n'avais pas espérer assez fort. Il venait d'ouvrir la porte, il ne comprenait pas pourquoi j'étais là. Je pris une grande inspiration serrant fermement mes poings. Mais en le voyant je perdais tout mon courage. Il me fixait avec un air intrigué ne comprenant pas pourquoi j'étais là.