Jusqu'à la fin des temps

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Plusieurs mois étaient passés depuis cette grosse dispute. On avait eu des désaccords mais rien de très fort.
Depuis quelques jours j'avais remarqué que Thomas était de plus en plus distant, il cherchait à m'éviter, il évitait la moindre conversation.

Je n'y comprenais plus rien, je me sentais démunie. Je cherchais à interagir avec lui, mais je faisais face à un mur. Cette fois c'était de trop, je venais de me lever complètement de mauvaise humeur et toute seule dans le lit, encore.

Encore en pyjama je me précipita en furie dans son bureau, en ouvrant la porte à la volée je le vis assis sur son bureau. Il me regardait les sourcils froncés ne comprenant rien. Je sentais que j'avais les joues rouges de colère, je bouillonnais. Alors que je me plantais devant son bureau je vis apparaitre un sourire en coin sur son visage pendant que ses yeux divaguaient sur ma silhouette.

- Matinal aujourd'hui ? Demanda-t-il
- Pas d'humeur surtout. Dis-je les sourcils froncés.
- Et pourquoi ?
- Ah oui vraiment ? VRAIMENT THOMAS ? Je me mis à hausser le ton.
- Calme toi. Je te pose une question. Son regard devint fuyant et il se reconcentra sur les papiers devant lui.
- Oh que non ! Tu vas me regarder et m'écouter. Et tu vas arrêter de fuir.

J'attrapai à la voler la pile de papier devant lui et la jetai de l'autre côté de la pièce. Il releva la tête complètement surpris.

- Ah oui, vraiment de mauvaise humeur alors.
- J'ai envie de te tuer actuellement.
- On va éviter, tu serais trop malheureuse sans moi mon amour.

Je serrai les poings face à son insolence, il était capable de me faire sortir de mes gongs avec si peu de mot. Je voyais rouge et j'avais juste envie de lui hurler dessus.

- Putain de Thomas Shelby !
- Ne jure pas ailleurs que dans le lit !

Cette fois c'était de trop, je tournai les talons et partis à la hâte. Je l'entendis exploser de rire avant de me rappeler.

- Léonie, reviens et dis moi ce qu'il se passe. Cria-t-il.

Ne pouvant résister à l'envie de lui hurler dessus, je fis demi-tour et claqua la porte derrière moi.

-  Ce qu'il se passe ? Tu veux savoir ?
- Non non je t'ai demandé de me raconter comme ça, mais en réalité ça m'importe peu ! En voyant mon regard noir il soupira. C'est une blague, bien-sûr que je veux savoir ce qui t'énerve.
- Ce qui m'énerve ? C'est toi pauvre idiot ! T'étais où ce matin, encore une fois ?
- Hm.. Et bien je suis à mon bureau depuis que je suis réveillé.
- Et cette nuit alors ?
- Toujours à mon bureau.. Mais je ne vois pas où tu veux en venir ?
- Tu le fais exprès c'est pas possible. Où je veux en venir c'est que depuis quasiment une semaine t'es l'ombre de toi même, en fait non, tu es un fantôme. Je ne te vois plus, tu ne dors plus avec moi, tu ne manges plus avec moi. Quand j'essaie d'avoir une conversation avec toi tu m'ignores complètement. Alors tu vas me dire ce qu'il se passe ?
- J'ai beaucoup, beaucoup, de travail en ce moment. J'essaie de tout faire mais c'est compliqué.
- MENTEUR ! Criai-je.

Il soupira et se leva pour s'approcher de moi tout doucement. Je restai immobile fixant ses moindres fais et gestes.

- Pourquoi est-ce que je mentirai ?
- Parce que c'est écrit sur ton visage, dans tes yeux. Tu me caches quelque chose. Et si tu te tapes une autre femme j'aimerai bien le savoir pour partir et arrêter d'être prise pour une idiote.
- Tu es une idiote pour penser ça.

Il était désormais à quelques centimètres de moi, ses yeux bleus brûlant ma peau. Je perdais mes moyens face à son regard.

- Dis moi ce qu'il se passe bon sang !
- Pas tout de suite. Tu le sauras très bientôt.

Peaky storyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant