Chapitre 5

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Marquand, se réveillant doucement, ouvrit les yeux lentement pour les habituer à la lueur du jour qui filtrait derrière le rideau mal tiré. Il tourna la tête vers sa compagne qui dormait encore et l'observa. Son visage était apaisé, loin des tourments et tracas de leur vie professionnelle. Le drap qui la recouvrait avait glissé laissant apparaître un sein rond et ferme.

Marquand fit glisser un doigt de la base du cou jusqu'à effleurer ce sein qui s'offrait à lui, appréciant au passage la douceur de la peau féminine. Il fit tournoyer délicatement son index autour du téton qui pointa instantanément sous l'effet de la caresse.

Il se perdit dans ses pensées et regardait sans vraiment le voir ce doigt puis sa main caressant le fruit défendu. Jamais il n'aurait imaginé être dans cette situation si merveilleuse. Il l'avait tant attendue, tant espérée, choisissant même, par dépit, une autre femme pendant quelques mois. Comment avait-il pu la repousser ainsi ? Elle qu'il désirait tant, qu'il aimait tant. Aujourd'hui, ce corps lui appartenait. Il pouvait enfin l'admirer, le toucher, le posséder, l'aimer à l'infini...

Il laissa descendre sa main sous le drap pour aller caresser ce ventre si ferme. Il s'étonna encore une fois de la douceur de sa peau... Comment faisait-elle ? Il eut soudain envie de l'épier dans la salle de bain pour découvrir son secret, lui qui avait affirmé haut et fort, en début de leur relation, que le lavage commun tuait l'amour...

Il avait changé. Elle l'avait changé.

Il remonta sa main et emprisonna de nouveau son sein. Bon sang qu'il les aimait ses seins ! Pendant des années, il n'avait fait que les apercevoir fugacement, lorsqu'elle se penchait vers lui ou vers un suspect. Il détournait alors pudiquement le regard, sachant que ce qu'il avait entraperçu le ferait fantasmer le soir même.

Et aujourd'hui, aujourd'hui... il pouvait les caresser, les titiller, les suçoter, les mordiller...

A cette idée, il sentit son sexe s'ériger et durcir de plaisir. Il leva les yeux et croisa un regard vert, teinté d'amusement. Il sourit à son tour et ressembla en cet instant, à un enfant pris en flagrant délit d'interdit. Il sentit une caresse sur la joue et entendit une voix enrouée de désir :

- Tu pensais à quoi ?

Il haussa les épaules et tout en jetant un énième regard d'envie sur cette poitrine désormais entièrement dénudée, il répondit d'un air lointain :

- A toi, à nous, à eux...

Un éclat de rire accueillit ses derniers mots. Le visage coquin, Alice retira le drap et ordonna d'une voix suave :

- Alors sers-toi !

- J'en avais bien l'intention, madame le juge !

Un baiser cueillit cette promesse, baiser qu'il accompagna de multiples caresses. Lorsque sa main effleura le pubis de sa compagne, celle-ci soupira vite de plaisir. Elle se colla à son amant, parcourant son dos, ses fesses de ses mains fines. Les lèvres de Fred emprisonnèrent un téton puis l'autre, aspirant, suçant, tirant de petits gémissements et un encore à peine audible.

Il descendit sa bouche sur le ventre et suivant une ligne invisible, l'inonda de petits baisers, de coups de langue, allant toujours plus loin... Lorsqu'une bouche chaude et humide prit possession de son intimité, Alice se cambra, ses mains se posant sur les cheveux de Fred. Elle renversa sa tête en arrière, s'offrant entière aux caresses buccales de son commandant qui l'emmena très vite dans un orgasme époustouflant la laissant pantelante.

Sentant son amant remonter vers elle, elle ouvrit les yeux et le remercia d'un sourire. Elle laissa ses baisers recouvrir son visage puis d'un coup de rein, le renversa sur le dos et se mit à califourchon sur ses hanches. A la sensation du sexe masculin dur sous elle, le désir l'envahit de nouveau et après quelques caresses, elle s'empala sur ce pénis fièrement dressé, savourant ce sentiment de se sentir si comblée.

Une vie mouvementéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant