Chapitre 9

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Point de vue de Xila : 

De tous les endroits de cette maudite forêt, il a fallu que ces foutus lézard passent par le seul recouvert de lichen ardent. Ces bestioles sont immunisées à cette merde, mais pas moi. J'ai beau avoir acquérir une certaine résistance après avoir touché cette mousse par accident quatre ou cinq fois, ça fait toujours un mal de chien. La première fois j'ai eu envie de me couper la main et je l'aurais surement fait si Zayan ne m'avait pas ramené à la raison. J'aurais finit par l'arracher à force de la gratter pour faire passer la douleur. Au final je n'ai pas gardé de grosse cicatrice, quelques trace discrètes sur les poignets qui ont presque disparut avec le temps. 

Mon réveil à l'hôpital ne se fait pas sans un immense mal de crâne et quelques douleurs. 

La seule chose de positive avec cette plante, c'est que le supplice ne dur pas plus longtemps que trois heures. Si on tombe dans le sommeil, ce n'est plus qu'un mauvais rêve le lendemain, mais encore faut-il réussir à s'endormir. Heureusement que les somnifères existent. 

Quand j'ouvre les yeux, c'est sans surprise que je retrouve Chris endormi à mon chevet et Zéphyr sur le fauteuil. Par contre je ne m'attendais pas à trouver Joris et Edwin par terre sur une couchette, dans les bras l'un de l'autre, en train de pioncer comme des paresseux. 

Je remonte mon T-shirt et remarque que mon pansement est un peu tâché par mon sang, mais pas trop. Mon bras aussi montre quelques marque rouges, mais rien d'alarmant. 

Il doit être encore tôt car il fait encore sombre dehors.

- Tu es réveillée ? 

La voix d'Eylan me fait sursauter. Il se tient à la porte de la chambre avec un verre d'eau à la main. 

- Oui, depuis une minute à peine. Toi aussi à ce que je vois. 

- On fait des tours de garde pour surveiller ton état pendant la nuit. C'est mon tour. Dit-il en s'asseyant sur le lit.

- Vous n'étiez pas obligé, le personnel de garde est là pour ça. 

- C'était plus pour rassurer Christophe et Zéphyr que pour autre chose. Je sais que vos médecins sont très compétents. Tu n'as pas trop mal ? 

- Ça va, les effets du lichen ardent se sont dissipé pendant la nuit et les anti-douleurs font encore effets donc je n'ai pas trop mal. 

- Je vois. Tu as été courageuse, beaucoup se seraient donné la mort à cause de la douleur. 

- Ce n'est pas la première fois que je suis en contacte avec cette mousse. Je suis un peu plus résistante à ses effets grâce à ça. 

- Excuses-moi, mais j'ai du mal à croire qu'une petite fille ai pu survivre à autant de souffrance. 

- J'ai essayé de m'arracher la main la première fois, mais Zayan m'a ramené à la raison et m'a aidé à tenir le coup. 

- Je suis heureux de savoir que tu n'étais pas totalement seule pendant ce voyage. Zayan semble être quelqu'un de très gentil. 

- Il l'est, il manque de tact parfois mais il a toujours été là pour moi quand j'en avais besoin. Même si j'ai souvent l'impression qu'il pourrait me tuer d'embarras. 

- Mais tu l'aime comme un membre de ta famille. 

- C'est tout à fait ça. 

- Je t'envie. Tu vis dans un monde où les gens sont heureux et s'aiment sans avoir peur de le montrer à cause d'un dieu qui n'existe même pas. 

- Je pense que tu ne prends pas les choses sous le bon angle. Nos deux mondes ne sont pas si différents, la preuve en ai que nous avons vécu dans le même et que maintenant, je suis ici. 

La rampanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant