Un être immonde

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PDV Livaï

Je rentre au petit matin, le soleil se lève depuis 2 heures. Je m'arrête en voyant Eren sortir sa jument de l'écurie. Il va partir ? Il est pas aussi fou ? Vu comment sa cheville est, il va se blesser encore plus si il monte à cheval. Je l'observe de loin, juste pour vérifier ce qu'il a dans la tête. Si il se sauve, je le poursuis et le dévore lui et sa foutu jument. Malgré mes pensées sur le faite que je le dévorerais, je dois avouer que ce gamin est plutôt pas mal foutu. En voyant son père j'aurais pas vraiment cru que le fils serait aussi beau que là, même si il a une ressemblance frappante avec son père. Mais ce qui me fais perdre les moyens face à lui c'est ses yeux, ce gamin a deux putains de couleur de yeux magnifiques, c'est la première fois que je vois une couleur émeraude dans les yeux d'une personne.

Je fis surpris quand je vois qu'enfaite Eren ne monte pas sur sa jument mais la fait se balader dans le jardin histoire qu'elle puisse bouger un peu dehors, je me suis fais une idée pour rien, c'est bon. Lorsque je veux rentrer, une horloge parlante me barre le chemin. Qu'est-ce qu'il me veut lui encore ? C'est pas que je n'aime pas Erwin, mais depuis que je suis une bête il me casse énormément les oreilles.

- Livaï, je peux savoir où tu étais ?
- Ça te regarde Erwin ?
- Bien sûre, n'oublie pas ce que je suis pour toi. Dis moi où tu étais, s'il te plait

Je souffle, il est trop collant en plus d'être chiant. Mais c'est vrai qu'Erwin est l'une des seuls personnes avec Hanji qui sont encore avec moi. Les autres sont tous partis par ma faute, je sais que mon caractère joue beaucoup sur leur départs, j'y peux rien moi si c'est Kenny qui m'a élever, bordel de merde. Tout le monde se plain de moi, mais moi je dois dire quoi, hein ? J'ai pas le droit de me plaindre de ma mère, ni de Kenny, ni de ma putain de vie de merde. Si ils ont tous quelque chose à me reprocher, j'y peux pour quelque chose moi ? Dégagez et faites pas chier si vous détestez ce que je suis, bande de sac à merde. J'ai toujours été seul sans Hanji et Erwin, je peux très bien être seul.. encore.. un peu... de toute façon à la fin de cette foutu rose, je serais parti. J'ai aucune chance que ce gamin soit amoureux de moi avant que la dernière pétale ne tombe. Ouais je me sers de ce gamin pour survivre, je sais que c'est mal, mais j'ai pas d'autres choix. Le problème c'est que je sais très bien comment ça va se passer, comme tous les autres qui sont venus ici, ils repartent tous avec le mot « monstre », « sale bête » ou encore « sale être immonde » dans leur bouches. Je sais même pas pourquoi je continue d'espérer, ce gamin ne va pas rester comme les autres. Il va partir en cachette en m'insultant avant de fuir cette endroit. C'est bon, je connais par cœur le disque qui se répète. À croire que seul la rose peut me maintenir en vie, à croire que j'ai comme une sorte de cancer en moi et que j'en suis à la phase terminale, condamné à y passer, à partir. À mourir comme une bête mérite d'être tué.

Je regarde Erwin puis passe à côté de lui en l'ignorant, j'ai pas son temps. J'entends Erwin essayer de me rattraper, mais je ne me retourne pas. Il peut me lâcher non? J'en ai assez de tout ça, je veux être seul, il a toujours pas pigé ça ? Avant que je me tourne face à Erwin pour le faire partir de ma vision une bonne fois pour toute, j'entends un cheval gémir. Je regarde Eren accroupis à côté de sa jument qui gémit affolé, ni une ni deux je m'élance vers eux. Une fois arriver, sa jument me regarde en se plaçant autour de Eren comme pour le protéger de moi. J'allais la pousser lorsque j'entends Eren lui parler.

- Ça suffit Épona, laisse le venir, il ne me fera rien...

Épona se décale sous l'ordre de Eren, me laisse donc voir Eren tenir sa cheville. Il me regarde et m'offre un petit sourire.

- Je crois que ma cheville à encore besoin de glaçon...
- Tu as encore mal ?
- Oui, mais ça guérit doucement...

Je porte Eren et le soulève grâce à ma force de bête, même si Eren est assez léger. Et me dirige dans mon château qui ressemble plus à un manoir. Une fois dans le grand salon, je pose Eren sur un fauteuil et me met accroupit en face de lui. Eren me regarde prendre sa cheville droite et retirer le bandage que j'avais fais à l'arrache.

- Tu n'as plus grand chose, je vais te donner des glaçons comme tu l'avais demander. Ça sera soigner après normalement

Je me lève pendant que Eren fait un léger signe de la tête. Je m'occupe de sa cheville pendant quelques minutes, une fois terminer, je lui refais un bandage un peu mieux que l'ancien. Je finis par reposer sa cheville, le regarde. Mais quand mon regard se pose sur son visage, Eren me regarde avec un sourire au visage.

- Merci, Livaï. Dit-il en me souriant de son plus beau sourire.

le Beau&la BêteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant