Mauvais numéro ...

Chapitre 19

CHAPITRE SPÉCIAL :

Précédemment :

Enfin, il pouvait sortir. Sa blessure était guérie et les infirmières l'avait autorisé à se lever. Il fit quelques pas dans sa chambre, essayant de se rappeler comment marcher. Cela faisait presque un mois qu'il n'avait pas marché et il fallait tout réapprendre maintenant. Alors qu'il s'entraînait en faisant les cent pas, une infirmière entra dans sa chambre, les larmes aux yeux.

"- Oh mon pauvre petit..." Murmura-t-elle.

Bastien commença à s'inquiéter, son père n'allait pas bien ? Ou alors c'était son frère ? On lui avait pourtant dit que son père était sur la voie de la guérison !! L'infirmière l'invita à s'asseoir sur le lit et s'installa en face de lui. Elle prit une grande inspiration et le regarda :

"- On a tout essayer mais ça n'a pas marcher... Je suis désolée...

- Comment ça ? Qu'est-ce qui se passe ?! S'inquiéta le petit.

- Ton frère... Il n'a pas survécu à l'opération..."

PDV Omniscient :

À ces mots, le garçon éclata en sanglot et se roula en boule dans sa couette. Il resta prostré dans cette position pendant une journée entière, refusant de se nourrir et de s'hydrater. Les infirmières, inquiètes pour sa santé, eurent peur de lui révéler que l'état de son père avait empirer. Elles le laissèrent digérer ce qui s'était passé, lui apportant des petits cadeaux qu'il refusait tous. 

Ce fut seulement une semaine plus tard, que Bastien appris ce qui lui était caché. Alors qu'il faisait ces exercices matinal, se promenant dans l'hôpital, il entendu la conversation de deux infirmiers.

"- Pauvre garçon... Après avoir perdu son frère, son père est à deux doigts de mourir aussi.. Soupira un des infirmiers.

- Certains n'ont vraiment pas de chances... Et la fille ? 

- Son père n'a pas survécu au transfert..."

Bastien, ayant compris que le "pauvre garçon" n'était autre que lui-même, partit en courant vers l'accueil. Là, il croisa une des infirmières qui s'occupait de lui. Elle lui sourit et dit :

"- Wow, tu es capable de courir mon bonhomme ? C'est très bien.

- Menteuse." Dit seulement le garçon.

L'infirmière, stupéfaite de la dureté de l'intonation prise par Bastien, recula d'un pas. Elle se racla la gorge et demanda :

"- Co..Comment ça mon ange ?

- Menteuse, menteuse, menteuse,... Ne cessait de répétait le garçon.

- Voyons, qu'ai-je fait pour mériter de si dures paroles ? S'inquiéta-t-elle.

- Menteuse." Cracha-t-il.

Il tourna les talons et retourna dans sa chambre. Cette fois-ci, il ne pleura pas. Pas une larme ne dépassa la frontière de ses yeux. Il restait simplement assis, le dos droit, sur son lit. Pendant des jours, il ne parla pas, n'adressant même pas un regard aux gens qui lui tournait autour, inquiets.

Les infirmiers, comprenant qu'il était au courant pour son père, le laissèrent tranquilles. Au bout d'une semaine pourtant, quelqu'un troubla la tranquillité de notre petit garçon. Une femme entra dans sa chambre et s'assit sur le lit. Elle lui prit la main et lui sourit. Bastien détacha son regard d'où il était fixé depuis une semaine et le posa sur elle. Croisant le regard de la femme, les larmes lui montèrent aux yeux. Elle le prit dans ses bras et le câlina doucement.