Chapitre 2

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Bonjour à toi Marseille et merci de m'accueillir avec un temps si radieux ! Avec près de 6 heures de voyages à repenser au sens de ma vie, la tête contre la fenêtre, écouteurs dans les oreilles, j'étais enfin arrivée !

J'avais énormément pensé durant ce voyage, un peu cliché oui je sais... Je repensais à ces gens qui ne faisait que me dire que l'armée n'allait pas du tout me plaire, que j'allais être déçue et dégoutée par ces brutes de soldats, qu'une femme avait souvent des problèmes, et qu'être 'infirmière militaire allait être un boulot très pesant, redondant et difficile à supporter. Oui, vous voyez de quel genre de personnes je parle hein. Ce sont ceux qui sont à la fois étrangement contents de votre réussite maiiiis qui ne peuvent s'empêcher de dire des choses qui pourraient en décourager plus d'un !

Et bien moi, je ne me suis pas laissé apeurer par ces dires décourageants, au contraire, j'avais encore plus envie d'y aller et de leur prouver qu'ils avaient tort!

Dans le train, lorsque le conducteur a annoncé que nous arrivions à la gare de Marseille, j'ai senti toute l'excitation monter en moi, m'empêchant de rester en place sur mon siège ! De ma fenêtre, j'apercevais cette grande ville du sud éblouie par le soleil d'août. A dire vrai, je n'appréciais guère cette ville, mais quand bien même, cela ne reste qu'un misérable détail contrairement à toute la joie que je ressentais.

La machine enfin arrêtée, je pris mes valises rapidement avant de presser le pas vers la sortie. Il y avait un monde monstre.

Certaines personnes avaient peut-être raté leur train, d'autres venaient en avance pour ne pas le rater, qui sait.

Une fois sortie de cette gare bondée, je ne pris pas le temps d'observer correctement ce qui m'entourait, moi j'étais juste impatiente de découvrir mon régiment, qui se situait à quelques kilomètres de Marseille.

N'ayant pas encore d'automobile, bien que j'eus passé le permis, une voiture militaire m'attendait à quelques mètres devant la gare pour m'emmener à mon futur lieu de travail. Au volant, se trouvait un souriant jeune homme à la couleur de peau noir. Il me fit signe.

C'est donc sans cacher mon enthousiasme que j'accours vers la voiture. Le jeune homme qui devait avoir entre 25 et 30 ans, me salua, sortit de l'automobile et m'aida à ranger mes valises dans le coffre. Une fois tous les deux installés dans l'auto, nous commençons à nous présenter et à discuter poliment.

Il se nommait Romaric, il était né en France. A ses 18 ans, il s'engage dans l'armée, rendant ainsi fière son père.

Dans la voiture toujours, Romaric m'explique deux trois choses en ce qui concerne le régiment. L'ambiance est détendue et nous rigolons même ensemble. Il m'annonce qu'une fois arrivée là-bas, je ferai la rencontre de mes supérieurs et qu'ensuite on me fera visiter le camp.

J'étais tellement heureuse et stressée à la fois, je n'arrivais pas à y croire !

La route menant au régiment nous emmenait de plus en plus loin de la ville, nous enfonçant vers les côtes sauvages de la côte d'azur, là où l'on pouvait apercevoir du haut d'une falaise, le sable du désert perpétuer à l'horizon au-dessus de la mer.

Le camp en lui-même était enfoui à travers les bois résineux qui parsemaient les collines.

Après avoir roulé le long d'une longue ligne droite entourée d'arbres, nous arrivons devant l'entrée principale du camp, ainsi gardée par deux hommes se tenant droits comme des piquets, fusils en main contre le torse.

Romaric fit un simple signe de tête à l'un des deux soldats, qui lui céda le passage.

Nous continuons encore quelques mètres en voiture avant de se garer près d'un immense bâtiment blanc où flottait un immense drapeau bleu blanc rouge.

A la margelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant