After Gossip

19- Be Carreful Thailand...

Il est dix-huit heures et je suis dans l'ascenseur avec mon frère. Nous sommes vendredi, ce qui signifie que les vacances commencent. Je suis excitée à l'idée de ce qui m'attend, ces quelques jours s'annoncent festifs.

En effet mercredi j'ai passé la nuit chez Florian, on a longuement parlé et nous nous sommes tous les deux mis d'accord pour passer cette semaine de vacances ensemble. Cela fait bien longtemps que nous n'avons pas eu la possibilité de passer du temps rien qu'ensemble, cette semaine sera une chance pour nous. Il ne me reste plus qu'à monter jusqu'à ma chambre, mettre mes affaires dans mon sac et le rejoindre chez lui.

Les portes s'ouvrent, et Henri et moi posons nos pieds dans le salon. Nous nous le traversons, et quand nous arrivons au niveau de l'escalier il me bouscule en me poussant contre le mur, pour passer devant moi.

-Henri, râlais-je en le regardant grimper les marches. Tu n'es qu'un idiot !

Il ne me répond rien alors je continus de pester dans mon coin. Quand nous finissons tous les deux sur le palier suivant, nous nous retrouvons stoppés par la voix de nos parents avant même que nous puissions enter dans nos chambres.

-Les enfants, s'écrit ma mère d'une vois aigue. Attendez !

Je balance ma tête en arrière en soufflant, je n'ai pas de temps à perdre avec eux. Je n'ai rien contre eux, mais je meurs d'envie de retrouver Florian et je sais déjà qu'au ton de voix de ma mère cela va durer un moment.

Au fond du couloir, un escalier donne sur le second étage qui mène à la chambre de mes parents. C'est dans cette ouverture que je vois mes parents apparaitre petit à petit. Ma mère porte une robe rouge avec des bas à dentelle, quant à mon père il porte un costume bleu foncé.

-Henri, Théa, votre mère et moi avons une annonce à vous faire !

Immobile, je les regarde s'avancer jusqu'à nous. Suspicieuse, je tourne la tête vers mon frère. Nous nous regardons tous les deux dans les yeux pendant quelques secondes. Je repose mon attention sur mes parents, quand maman reprend la parole avec gaieté :

-Nous partons en vacances tous ensembles !

-Quoi, lâchais-je surprise.

-Nous partons une semaine en Thaïlande !

-Hors de question, rétorque Henri avec fermeté.

-Vous n'avez pas votre mot à dire, répond aussitôt notre père. Le vol est programmé pour une heure du matin, vous avez six heures pour faire vos valises !

-Hors de question, répète mon ainé d'un ton encore plus sec.

Je reste immobile, je n'arrive pas à croire ce qui est en train de se passer. La Thaïlande ? Les secondes passent et plus je prends conscience de la réalité plus une colère s'empare de mon corps. Quant à mon frère, il nous tourne le dos soudainement et part en direction de sa chambre d'un pas rapide. Mais il n'a pas le temps d'ouvrir sa porte que notre mère déclare :

-Vous êtes ici, et vous allez faire ce que l'on vous dit ! Les temps sont compliqués pour tout le monde, prendre congés dans le pays du zen nous fera à tous grand bien !

-Maman, hurlais-je indignée. Je n'ai aucun problème ! En plus je comptais passer la semaine avec Florian, cela va être la saint valentin ! Je n'ai aucune envie de partir avec vous en Thaïlande !

-Justement, me coupe mon père. Nous ne partons pas que tous les quatre, les Humphrey et les Archibald viennent avec nous !

A ce moment-là je jure qu'une main invisible vient de me gifler le visage, c'est du moins toute l'impression que cette phrase me fait. Je tourne dans tous les sens les quelques mots qui sont sortis de la bouche de mon père, mais cela ne fait que m'énerver encore plus.