After Gossip

18- Friends And Luxury Are All We Need

Cette journée commence vraiment très mal. Tout d'abord je n'ai pas entendu mon réveil sonner, de ce fait c'est Dorota qui m'a réveillé, mais beaucoup trop tard. J'ai attrapé à toute vitesse une robe à imprimer jaune, j'ai enfilé des bas blancs Gucci, puis une paire d'escarpins.

N'ayant pas le temps de me maquiller, j'ai fourré dans mes poches mon mascara. Puis j'ai pris un bucket hat en fausse fourrure, pour cacher le fait que je ne me suis pas coiffée.

J'ai ensuite dévalé les escaliers, ce qui m'a presque value une cheville foulée, j'ai pioché un croissant sur la table su salon, et je suis entrée à bout de souffle dans l'ascenseur.

Je pensais alors que ce désastre était fini, mais je me suis vite rendue compte que non. A peine suis-je sortie de l'immeuble, que la limousine a démarré et est partie sans moi devant mes yeux.

Pour une fois les bouchons de Manhattan m'ont été d'une grande aide. A peine deux mètres plus loin le véhicule se retrouva bloqué. Malgré mes talons j'ai pu courir, et une fois assez proche j'ai frappé mes mains contre la vitre teintée en hurlant :

-Ouvrez-moi ! Laissez-moi entrer, ou je vous jure que ce trajet sera le dernier que vous ferez pour ma famille !

Après plusieurs secondes humiliante la porte s'est ouverte. Il ne m'a pas fallu beaucoup de temps pour entrer, et je me retrouve maintenant en train de m'écrier :

-Mais que vous a-t-il pris, bon sang !    

-Je suis désolée mademoiselle, balbutie le chauffeur. Monsieur Henri m'a demandé de démarrer

Je me tourne vers mon frère surprise, et alors je remarque un sourire narquois. Une explosion de colère se fait en moi.

-Tu n'es qu'un idiot Henri, sais-tu combien ces Manolo Blahnik m'ont coûté ? Bien plus que ce dont j'aurai besoin pour me débarrasser de toi sans lever aucun soupçon !

Mon frère dépose sur moi un regard froid, et je me sens alors beaucoup moins en colère. Je déteste quand il fait ça, j'ai toujours l'impression que mes dernières secondes de vie s'écoulent.

-Sœurette, je t'ai demandé des centaines de fois de ne plus être en retard. Si cela ne te dérange pas de l'être, alors je t'invite à faire le trajet en taxi. Pour ma part j'ai des choses importantes à faire !

Je fronce les sourcils, en croisant les bras et en m'enfonçant dans le siège en cuir. Les yeux plongés dans le vide je reste silencieuse, mais la curiosité reprend vite place en moi :

-Qu'à tu de si important à faire tous les matins Henri ?

-Disons que j'ai des obligations

Il tourne soudainement la tête vers la vitre à sa droite, me laissant comprendre que la conversation s'arrête ici. Je souffle et me tourne à mon tour vers la fenêtre. Je demande vraiment ce qu'il a à faire, j'imagine que cela est capital pour lui.

Nous sortons de la voiture plusieurs minutes plus tard, je lui souhaite une bonne journée, et nous partons chacun vers une direction différente. L'air est frais, alors je rentre mes mains dans mes poches.

C'est à ce moment que je sens mon téléphone vibrer, je le sors et le nom d'Elena s'affiche sur l'écran. Je garde les yeux rivés sur mon IPhone ne sachant pas quoi faire. Hier soir cette dernière n'a fait que d'essayer de me joindre, mais je n'avais pas le cœur à lui répondre.

Entre ma dispute avec mes parents, celle avec Emett, ma bagarre avec Luna, et l'annonce au sujet de Finn je me sentais patraque. Je jette un coup d'œil autour de moi, mais voyant personne j'accepte l'appel.