17- The Mean One Will Always Be The Mean One

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-Mademoiselle Théa, dit Dorota derrière la porte de ma chambre. Il est l'heure de partir !

-J'arrive Dorota. J'arrive !

Je me presse d'enfiler ma paire de bottine laquée, puis je vérifie que mon bandeau vert, assorti à ma tenue, soit bien placé. Après avoir enfilé mon long manteau blanc, je sors de ma chambre.

Je me retrouve face à ma femme de chambre. Cette dernière me fixe d'un regard étrange, les sourcils froncés, et la bouche pincée. Je sais qu'elle est en train de ma jauger, alors je pause mes mains sur ses épaules, et je lui dis en souriant :

-Arrête de t'inquiéter pour moi Dorota, tout va très bien ! Je dois y aller, passe une bonne journée !

Sans attendre plus longtemps je traverse le couloir, puis descends les escaliers, et je finis par arriver dans le salon. Ne voyant personne dans la pièce je souffle de soulagements. J'appuie sur le bouton de l'ascenseur, et j'entre dedans. Les portes se ferment, et je descends jusqu'au rez-de-chaussée.

Dans la limousine Henri m'attend un journal du Times dans les mains. Il ne semble par remarquer ma présence, et en silence le véhicule démarre en direction de Columbia. La boule au ventre qui s'était formé en sortant de ma chambre, s'intensifie quand je reçois un message :

Elena : Tu as pris ta décision ? Quand est-ce qu'on le fait ?

Je jette furtivement un coup d'œil vers mon frère. Voyant que ce dernier est plus intéressé par ces articles que par mon téléphone, je me calme et réponds :

Moi : Pas maintenant !

Elena : C'est le moment parfait ! Ne te dégonfle pas maintenant Théa !

Moi : Je ne me dégonfle pas ! J'ai d'autres choses à régler pour le moment !

Agacée je plonge mon téléphone dans mon sac, et je pose ma tête contre la vitre teintée. Je ferme les yeux en soufflant, je ne sais pas quoi faire.

Hier après-midi, après mon court passage en Floride, j'ai découvert dans mon salon un petit comité d'accueil formé de mes parents et Luna. J'ai d'abord cru que c'était une célébration, mais après avoir analysé leur visage j'ai compris que non.

Mes parents étaient en colère, et Luna semblait consternée. Sans même me laisser le temps d'ouvrir la bouche, ils m'ont assommé de reproches. C'est alors que j'ai compris : ils savaient.

En effet lors du brunch mais parents ont croisé Luna, et lui ont demandé pourquoi elle n'était pas avec Nia et moi. Luna ne comprenant pas de quoi ils étaient en train de parler, leur a demandé pourquoi elle aurait dû être avec nous.

Ils lui ont alors tout dit sur mon histoire de week-end chez les parents de Nia, et ma soit disant meilleure amie leur a répondu qu'il n'y avait aucun week-end de prévu. Que nous étions tous à une soirée de sororité, et que j'ai soudainement quitté la fête sans prévenir personne.

Ils se sont alors affolé, et ont essayé de m'appeler, mais bien évidemment je n'ai pas répondu. Ensuite mon amie leur a fait part de ses inquiétudes à mon sujet, notamment de la fois où j'ai retrouvé Elena dans l'Empire.

Ils se sont tous les trois monté le crâne, et j'en ai pris pour ma pomme pendant une demi-heure. A la fin, en colère, je suis partie en furie dans ma chambre, et je n'en suis pas sortie avant ce matin même.

Voilà pourquoi ce matin je n'avais pas la force de les croiser, tout comme je n'ai pas envie de voir Luna. Je suis toujours frustrée de s'avoir qu'elle a tout balancé. Mais surtout je suis fatiguée de leur mentir.

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