Chapitre 17

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Gabrielle tournait en rond dans le quartier général. Son inquiétude n'avait de cesse de grimper. Rodolphus avait-il réussi à s'en sortir ? Sa couverture était complètement grillée et elle ne pouvait pas se permettre de retourner au château de Voldemort pour tenter d'avoir cette information. Voldemort n'était pas connu pour sa patience et sa générosité. Il pourrait, sous le coup de la colère tuer Rodolphus. Et en même temps, Voldemort avait besoin des loups garous pour son plan et Rodolphus pouvait être un atout pour lui.

La sorcière s'arrêta devant le lit de Lucius Malfoy, serrant le bord du lit. Réfléchir à toutes ces possibilités n'allait pas l'aider et Rodolphus non plus. Elle devait espérer qu'il aille bien et qu'il trouverait un moyen de s'en sortir.

- Aucune amélioration à ce que je vois.

Gabrielle se tourna vers la voix qui n'était autre que sa sœur. Cette dernière était encore dans ses habits de conférence. La jeune sœur se rappela que Fleur devait aller rencontrer des créatures pour quémander leur aide dans cette guerre. À son air, ça ne semblait pas s'être bien passé.

- Je présume que ta sortie ne s'est pas bien passée.

- Ils refusent de s'allier à nous, ragea-t-elle, Encore plus rancuniers que les géants ou les loups garous.

Gabrielle eut un rictus amer. Fleur pensait-elle réellement que les autres créatures accepteraient de se battre à leurs côtés ?

- Et tu es assez bornée pour ne pas voir les raisons de leur refus, réplica-t-elle.

Fleur fronça des sourcils, sa mâchoire serrée. Elle n'aimait pas avoir tort face à Gabrielle et elle n'aimait pas que cette dernière le lui montre. Gabrielle continua, sûre d'elle.

- Les humains, qu'ils soient sorciers ou moldus, ont montré aux créatures à maintes reprises qu'ils ne pouvaient pas nous faire confiance. Penses-tu sérieusement que le jour où une créature réussit à ébranler notre monde ils nous suivraient sans rien demander en retour ?

- Ça suffit Gabrielle, siffla Fleur, Je n'ai nul besoin que tu me fasses un cours aujourd'hui.

Gabrielle se tût, la mâchoire serrée mais un rictus bien visible. Elle avait tellement à dire mais elle voyait que sa sœur était aussi préoccupée qu'elle. Pas forcément à propos des mêmes choses mais elle l'était. Fleur s'approcha de Lucius Malfoy et retira quelques petits morceaux de glaces qui étaient accrochés à la chevelure de l'Alpha.

- Si seulement nous avions leur magie, souffla-t-elle.

Cette magie élémentaire, qui était pourtant si rare chez les sorciers, voire inexistante, semblait assez commune chez les loups garous. De toutes les créatures qui peuplaient leur monde, Fleur ne comprenaient pas pourquoi cela devaient être eux qui devaient avoir aussi facilement ce don.

- Si nous avions leur magie, nous aurions fait encore plus de mal aux créatures magiques, intervint Gabrielle d'un ton morne.

- Mais ils ne sont pas des enfants d'Hélios, claqua Fleur.

Non ils ne l'étaient pas. Gabrielle pouvait comprendre cette frustration et pourtant elle ne la cautionnait pas. Elle-même voyait ce que l'humain pourrait réaliser avec des pouvoirs si puissants. Il suffisait de voir déjà le conflit entre les sorciers et les moldus. Ces derniers étaient en perpétuels conflits de territoire, causant des dommages latéraux dans des communautés qui ne demandaient rien. Gabrielle se concentra sur sa sœur et remarqua que la chef continuait de fixer le loup garou endormi avec un regard mêlé de frustration et de convoitise, marmonnant des mots qu'elle-même pouvait comprendre.

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