les douces atrocités

fatigue

je me désagrège
pensez-vous que je parle trop en ma personne ?
je crois en avoir pris conscience naguère
enfin, là n'est pas le sujet
j'ai ce besoin d'écrire agrippé qui me hurle de le mettre en pratique
j'ai ce vide émotionnel qui m'appesantis
c'en est d'une fatigue !
voyez-vous cette jauge ?
je suis persuadée que vous la voyez
cette imposante jauge d'énergie que vous réitérez à intervalles différentes selon chacun
la mienne est exubérante
certaines fois je vous assure qu'elle est aux trois quart remplies
puis plus rien !
il suffit d'une chose minime
un détail tel qu'on ne le perçoit pas
et toute cette bâtisse se désagrège !
Je me désagrège enfin voyez-vous cela !
et la pensée ne suit plus
et les murmures sinistres s'y accrochent comme des chiens
je tenais à vous transmettre ceci
puisque seules les vulgaires feuilles végétales ont capacité à subir vos troubles
n'ayez guère crainte des lendemains rocheux et imprévus
car toute la dureté du monde se forge en vous comme un très fort ruisseau de gel
permettant ainsi à chaque cellule de battre chaque jour plus vivement les méandres sinueuses de votre cœur.