Chapitre 22

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Le temps passa et mon bonheur ne fit que s'accroître à mesure que les jours passaient. Vivre avec les Cullen, faire l'amour avec Edward, profiter de ma fille... La seule idée de pouvoir vivre cela éternellement gonflait mon cœur d'amour au point que je pensais qu'il allait exploser.

Les chasses se passaient mieux, je n'avais plus fait d'erreur. J'adorais traverser les bois avec Edward, faisant la course avec lui, finissant par rouler dans l'herbe de notre clairière avant de nous aimer passionnément. Je chérissais ces instants de joie et de tendresse.

Je chérissais également les moments que je passais avec ma fille. Carlie se révélait être très éveillée pour son âge, son intelligence grandissait de jour en jour. Même si sa croissance physique nous inquiétait un peu, nous profitions de chaque instant avec elle.

J'adorais la porter dans mes bras pendant qu'elle dormait. J'adorais regarder Edward la porter tout en lui fredonnant une berceuse qu'il avait spécialement composée pour elle. J'adorais entendre son rire pendant qu'Emmett lui faisait des grimaces hilarantes tout en la lançant en l'air avant de la rattraper. J'adorais lorsque ses yeux intelligents se posaient sur Jasper pendant qu'il lui lisait des livres historiques, comme si elle comprenait tout ce qu'il lui disait. J'adorais quand Alice l'habillait de mille et une tenues, toutes plus mignonnes les unes que les autres. J'adorais lorsque Rosalie lui coiffait ses beaux cheveux, qui lui arrivaient déjà au milieu du dos. J'adorais la voir se barbouiller le visage avec les petits pots qu'Esmée lui préparait. J'adorais lorsqu'elle regardait sérieusement Carlisle tandis qu'il la mesurait.

J'adorais les membres de ma nouvelle famille. Et j'adorais ma nouvelle vie.

La seule chose qui noircissait ce tableau de bonheur intense était l'absence de Charlie. Penser à mon père me serrait le cœur, me tordait l'estomac. Il ne savait toujours rien à mon sujet, pensant que j'étais cachée quelque part dans le monde, loin de lui, et je savais que ça devait lui briser le cœur.

Les Cullen ne m'en parlaient pas trop, me laissant le temps de m'adapter à ma nouvelle vie et mes nouvelles capacités. Je sentais bien qu'ils essayaient de ne pas me brusquer, qu'ils voulaient que je prenne mon temps. Mais je savais aussi que ce sujet les préoccupait.

Même si je reculais l'échéance, je savais que nous allions devoir en parler bientôt. Et mon cœur se serrait déjà à cette idée.

Je marchais sur la terrasse extérieure, savourant l'air doux qui régnait en ce mois de juin, Carlie dans mes bras. Cette dernière jouait distraitement avec mes cheveux, les enroulant autour de ses petits doigts potelés, m'arrachant un sourire lorsqu'ils lui effleuraient le visage et la surprenaient.

« Bella ? »

Je n'eus pas le temps de me retourner qu'Edward m'enserrait dans ses bras, me ramenant tout contre son torse, avant de poser son menton sur mon épaule. Notre fille posa immédiatement ses deux prunelles sur son père, l'amour s'y lisant clairement.

Edward pouffa dans mon cou avant de me prendre Carlie des bras, embrassant tendrement son nez. Elle rigola avant de nicher sa tête dans le cou d'Edward et de se blottir contre lui. La vision qu'ils m'offraient était merveilleuse, emplissant mon cœur d'amour et de joie.

Avide de leur contact, je me calais contre Edward, ma tête au niveau de celle de Carlie, qui respirait doucement l'odeur rassurante de son père.

« Carlisle veut faire une réunion de famille » annonça Edward, interrompant le fil de mes pensées.

Levant la tête vers lui, il en profita pour déposer un léger baiser sur mes lèvres avant de me tirer à sa suite à l'intérieur de la maison. Toute la famille y était déjà réunie, nous attendant.

AscendantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant