-Qu'est ce qui ne va pas, tocard ? Demanda Newt.
Chuck plissa les paupières en observant l’une des portes du Labyrinthe.
-Alby et Minho, il auraient du revenir depuis longtemps.
Thomas regardait à tout moment vers la porte ouest, dans l’espoir de voir Alby et Minho.
Quand Thomas lui avait demandé pourquoi lui et d’autres ne se rendaient pas dans le Labyrinthe à la recherche de leurs amis, le garçon s’était pétrifié d’horreur; ses joues s’étaient creusées et remplies d’ombre. Il s’était repris rapidement, en expli-quant qu’on n’envoyait jamais de groupes de recherche dans le Labyrinthe, pour ne pas risquer de perdre encore plus de monde. Thomas n’était pas dupe.
Newt avait peur du Labyrinthe.
Newt, Thomas et Chuck se dirigea vers la pote du Labyrinthe.
-Mais qu'est ce qu'ils foutent ?
Thomas fut touché de le voir aussi inquiet du sort d’Alby et Min-ho, comme s’ils étaient de sa famille.
-Pourquoi on n’irait pas à leur recherche ? suggéra-t-il.
-C'est impossible, ok ? Ce serait contraire à toutes nos règles. Surtout que ces foutues portes vont bientôt se refermer.
-Mais pourquoi ? insista Thomas, qui ne comprenait pas l’obstination de Newt. Les Griffeurs vont leur tomber dessus s’ils ne rentrent pas. Est-ce qu’on ne devrait pas faire quelque chose ?
Newt se tourna vers lui, le visage empourpré, les yeux brillants de colère.
-Ferme-la, le bleu! rugit-il. Ça ne fait même pas une semaine que tu es là! Tu crois que j’hésiterais une seconde à risquer ma vie si on avait une chance de les sauver?
-Non, je... Désolé. Je ne voulais pas...
Thomas ne savait plus quoi dire; il souhaitait simplement les aider.
-Tu ne comprends pas, Tommy. Sortir la nuit, c’est du suicide. Ça ne servirait à rien d’en sacrifier d’autres. Si ces deux tocards ne rentrent pas...
Thomas se retourna vers Chuck qui lui était pale.
-S'ils rentrent pas, c'est qu'il sont mort. Minho a trop d'éxperience pour se perdre, impossible. Ils sont mort.
Newt n’ajouta rien. Chuck tourna les talons et repartit vers la ferme, la tête basse. « Morts ? » songea Thomas.
-Il a raison, ce tocard, avoua Newt.
Il posa la main sur l’épaule de Thomas, puis laissa retomber son bras. Il avait les yeux remplis de larmes. Thomas était sûr de n’avoir jamais vu quelqu’un d’aussi triste.
-Les portes vont bientot se renfermer, dit Newt.
Thomas secoua la tête et se tourna vers le Labyrinthe. Il connais-sait à peine Alby et Minho. Mais sa gorge se serrait quand il les ima-ginait perdus dehors, tués par une créature abominable.
Il entendit le grincement de la pierre sur les dalles. Les portes se refermaient pour la nuit.
Le mur de droite coulissait sur le sol. Thomas était stupéfait de ces murs.
Il crut que s'en était la fin pour eux, qu'ils n'y auraient pu de coureurs.
Puis un mouvement discret capta son attention.
Quelques chose bougeait dans le Labyrinthe. Il crut que c'était des griffeurs, Mais Thomas se rendit compte que c'était Minho qui soutenait Alby. Minho leva les yeux et aperçut Thomas, les yeux plein de tristesse.
-Newt ! hurla Thomas. Ils arrivent !
Newt avait presque atteint la ferme. Au cri de Thomas, il pivota sur ses talons et accourut en claudiquant.
Quand Thomas se retourna vers Minho et Alby, Alby glissa sur la main de Minho et s'étale sur le sol. Minho l'enpoignait par les aisselles et le trainait dans la poussière.
Le mur se rapprochait rapidement. Thomas jeta un coup d'oeil vers Newt, qui boitillait.
Thomas regarda le Labyrinthe, le mur qui se rapprochait. Il n’était plus qu’à quelques mètres.
Minho trébucha, puis s’écroula. Ils ne rentreraient plus. Trop tard ! C’était fini.
Thomas entendit Newt crier dans son dos :
-Arrête, Tommy! Ne fais pas ça !
Plus que deux mètres. Un mètre et demi. Un mètre.
Thomas n’avait pas le choix. Il s’élança. Il se glissa entre les pointes à la dernière seconde et s’engouffra dans le Labyrinthe.
Le mur se referma derrière lui dans un bruit sourd ; l’écho roula sur les pierres couvertes de lierre, comme un rire démentiel.
