𝐏𝐨𝐮𝐫 𝐪𝐮𝐞 𝐧𝐚𝐢𝐬𝐬𝐞 𝐮𝐧𝐞 𝐫𝐨𝐬𝐞 - 𝐒𝐋𝐆

6 - Dusk Till Dawn

Hey, j'espère que vous allez bien et que vous avez passé de bonne fêtes ! 

Pour bien terminer l'année, je vous poste deux chapitres d'un coup, c'est cadeau ;)

Comme d'hab, un grand merci à Mad_Dreamer_ et son aide pour ce chapitre, surtout au niveau des dialogues. Parce que oui, j'ai galéré x)

Bonnes fêtes, et à vendredi prochain ! <3

Dusk Till Dawn - ZAYN feat Sia

L'homme en noir tire sur sa cigarette, les yeux cernés. Réveil difficile.

Le réveil a sonné trop tôt, ce matin, l'arrachant lui et le rêveur à un sommeil paisible. 

Il déteste ces matins maussades où le monde entier lui semble gris et fade, à l'image des cendres qui retombent sur le sol. Malgré une douche froide et un café serré, il manque cruellement d'énergie pour la journée.

Pourtant, impossible de se défiler. D'autres comptent sur lui.

Alors il attend, adossé contre une porte sombre, traquant le moindre bruit suspect. En cas de problème, il est prêt à intervenir, son couteau à cran d'arrêt dans sa poche. 

Contrairement à ses supérieurs, il ne porte pas d'arme à feu. Il n'en n'a pas besoin, pour neutraliser les clients abusifs – c'est plus discret, aussi.

Plusieurs fois, le sang a tâché ses mains pour canaliser des débordements. Il ne regrette rien : sans son intervention, des femmes auraient vu leur vie passer à trépas, victimes de strangulations ou autres pratiques sadiques qui auraient pu leur être fatales.

Depuis qu'il a ce poste, il n'y en a qu'une seule qu'il n'a pas pu sauver – sa plus grosse erreur.

La jeune femme s'appelait Tatiana, fraîchement débarquée de Russie, dotée d'une chevelure platine et une silhouette élancée qui attirait bien des regards.

Entre deux passes, il leur arrivait de bavarder, oubliant un instant le cadre délabré de leur lieu de travail. Elle lui prenait ses cigarettes pour décompresser, et il la taquinait avec son accent prononcé. Il l'accompagnait régulièrement pour surveiller ses rendez-vous, s'assurant qu'il ne lui arrive rien.

Mais un instant d'inattention, rien qu'une minute,
Et elle était morte.

Nouvelle bouffée.

Il n'en n'avait pas parlé à Mathieu, évidemment. Il ne l'a jamais fait.

Même si ce dernier est vaguement au courant de la nature de ses activités, il préfère le maintenir loin des détails et de leur réalité glaçante.

 De cette manière, il le préserve des horreurs qu'il voit régulièrement, et ne risque pas de le décevoir par ses actes. Peut-être le regarderait-il autrement, s'il savait tout de ses activités.

Il n'y a que le rêveur, qui sache.
Il ne l'a pas fait exprès.

Il était rentré tard, ce soir-là, plus refermé qu'à son habitude. Il n'avait pas adressé un mot à son foyer, préférant rejoindre la quiétude de sa chambre et ses murs rassurants.

Le rêveur l'avait rejoint, juste avant de dormir. Il avait prétexté qu'une araignée énorme était entrée dans sa chambre, et qu'il n'arrivait pas à s'en débarrasser puisqu'elle s'était cachée.