𝐏𝐨𝐮𝐫 𝐪𝐮𝐞 𝐧𝐚𝐢𝐬𝐬𝐞 𝐮𝐧𝐞 𝐫𝐨𝐬𝐞 - 𝐒𝐋𝐆

39 - High Enough

Hey, j'espère que vous allez bien !

On se retrouve pour un de mes chapitres favoris, dont certains passages ont été inspiré par un sketch du Curry Club que j'aime beaucoup (je vous invite à le découvrir dans le lien en commentaire).

J'espère que ce chapitre vous plaira aussi ^^

Bonne lecture à vous, bon week-end !

(High Enough - K. Flay)

Au salon, Mathieu sursaute.

La sonnerie de son portable vient de le réveiller brutalement, ainsi que le gameur.

Il n'est pas tard, pourtant. Un peu plus de 18 heures.

Mais les innombrables films regardés durant la journée ont fini par les bercer.

Son téléphone sonne encore.

Le créateur décroche, sans prêter attention au numéro affiché sur l'écran. Une voix féminine lui répond. Il met quelques instants avant d'identifier la personne en question.

Manon.

Cette dernière lui demande si la demoiselle peut rester dormir chez elle.

Au vu de la crise qui l'a secouée ce matin, il serait préférable pour elle de passer une soirée hors de son foyer, loin des éléments qui pourraient la replonger dans l'angoisse.

La brune ajoute qu'elle peut la raccompagner à son foyer, en cas de refus.

Mathieu n'hésite qu'un court instant.

"Oui, ce... C'est bon. Elle peut rester chez toi, si ça t'embête pas non plus. Par contre, si elle va de nouveau pas bien, préviens-moi. Je garde mon téléphone avec moi, d'accord ?

-Ça marche, merci. Bonne soirée Mathieu.

-...Bonne soirée à vous aussi."

Il se retient d'ajouter qu'il aimerait parler à la demoiselle.

Après tout, elle est adulte. Elle n'a pas besoin de lui alors qu'elle a son amie avec elle – et probablement sa grand-mère.

D'ailleurs, si la jeune femme avait vraiment voulu lui parler, ce serait elle qu'il aurait eue au téléphone.

La conversation se coupe.

Un soupir lui échappe.

"Ça va, Mathieu ?"

Le créateur s'apprête à répondre au gameur, mais une nouvelle sonnerie l'en empêche – le téléphone fixe, cette fois.

Imaginant le pire, Mathieu s'empresse d'aller décrocher le combiné.

"A-Allô ?

-Ouais, gamin ? C'est moi."

La voix rauque allège sa poitrine, avant de l'inquiéter de plus belle.

"Patron ? Tout va bien ? T'es où ?"