Bonus 2 : Little Do You Know

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Hey ! On se retrouve pour un OS proposé il y a longtemps par Manon0nrpac (et que j'ai un peu (beaucoup) galéré à écrire, mais que j'adore).

Il est assez long (presque 3900 mots), j'espère qu'il vous plaira !

Au fait, merci beaucoup pour vos propositions d'OS, j'ai tout noté et je pense que la semaine prochaine vous aurez plusieurs petits bonus ;)

Bonne lecture ! 


(Little do you know - Alex & Sierra)


Contexte : Il s'agit d'une scène alternative dans le Prince des étoiles.
C'est la nuit.

Le matin de cet OS, le carnet d'Hippie a été déchiré par Geek (coup dur pour Hippie). Patron a dû s'absenter la journée entière pour le travail.

A son retour, Patron emmène Hippie en balade.




Il se fait tard.

La nuit a déjà englouti les rues nantaises, éclairées par quelques lampadaires à la lumière orange – soleils artificiels.

Les souverains des ombres sont encore dehors.

Pas question de rentrer.
Pas déjà.

Allongés sur un tourniquet qui grince, le rêveur et l'homme en noir se laissent aveugler par la lune et ses rayons, une bouteille de vodka à leurs pieds.

Tous deux ont trouvé refuge dans des jeux désertés par les enfants, au milieu des ombres et des souvenirs qui n'existent plus depuis longtemps.

Le cœur alourdi par l'alcool, les deux jeunes hommes écoutent les étoiles scintiller au-dessus de leurs têtes.

Soupirs.

L'homme en noir laisse retomber son visage sur le côté, le regard tourné vers son acolyte nocturne.

Ce dernier ne porte plus sa monture sombre.

Elle repose quelque part au sol, près de la bouteille qu'ils ont vidée pour étouffer leur chagrin. Ses iris clairs scrutent le ciel sans un mot, prunelles où se mêlent tant de lueurs contraires.

Il a trop pleuré depuis l'aube.

Ses larmes ont coulé pour son carnet saccagé par le gameur, crime passionnel causé par les maladresses du mélomane. Une seule vague de haine et de douleur pour détruire tant d'années à récolter ses précieuses étiquettes, papiers rouges aux mots d'espoir.

A présent, il ne lui reste plus rien. Ni carnet, ni amour.

Le seul être qui aurait pu soulager sa peine ne veut pas de lui.

Pincement de lèvres.

Le rêveur aimerait tant ne plus rien ressentir – ses joies, ses peines, ni même sa propre vie.

Il voudrait seulement disparaître
Pour rejoindre la nuit et ses ombres mortelles
Et enfin connaître le repos.

Après tout, il suffirait de pas grand-chose : un pont trop haut, une voiture, ou un dosage fatal pour son être.

Rien qu'une seconde
Pour basculer.

Le regard sombre, le rêveur se redresse sur le tourniquet.

𝐏𝐨𝐮𝐫 𝐪𝐮𝐞 𝐧𝐚𝐢𝐬𝐬𝐞 𝐮𝐧𝐞 𝐫𝐨𝐬𝐞 - 𝐒𝐋𝐆Où les histoires vivent. Découvrez maintenant