5 - E A VERDADE

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Bon, je préfère vous prévenir : ce chapitre est assez particulier. Je vous laisse découvrir, en espérant que ça vous plaise.

Bonne lecture ;)


E A VERDADE - Rilès



Une ruelle sombre, la nuit.

Les souverains des ombres avancent d'un pas léger, profitant de la douceur nocturne. Leurs mains se tiennent, comme pour s'assurer de ne pas se perdre en chemin.

L'Ombre sourit, ravie de pouvoir profiter de cette promenade en compagnie du rêveur. Ce dernier trottine joyeusement à côté d'elle, s'extasiant sur la beauté des pierres bleues qui éclairent la rue.

La lumière qui émane d'elles clignote doucement, mirages bleutés illuminant la nuit.

Soudain, un bruit de verre brisé. Les lumières bleues clignotent de plus en plus vite, presque aveuglantes, obligeant les silhouettes à s'arrêter. Elles échangent un regard inquiet.

Nouvel éclat de verre.

La ruelle se fait engloutir par une brume opaque, tandis que le rêveur regarde de tous les côtés, affolé. Les lumières bleues ont disparu.

Le cœur de l'Ombre s'accélère devant la panique grandissante de son acolyte. 

Les bruits de verre brisé crépitent autour d'eux, de plus en plus forts, presque assourdissants. Le rêveur gémit, le corps parcouru de spasmes angoissés.


"Gamin, il se passe quoi..?"


Sa voix résonne étrangement. Le rêveur secoue la tête, tandis que les murs s'éclaircissent. Une secousse, sur le sol.


"Il est là..."


L'Ombre fronce les sourcils.

Le décor fait place à une pièce blanche aux allures de laboratoire, sans porte ni fenêtres. 

Les néons du plafond grésillent, éclairant les silhouettes d'une lumière blafarde. Des traînées de sang imprègnent les murs et les formules obscures qui y sont inscrites.

Des rires hystériques retentissent, tandis que le rêveur sanglote à même le sol.

L'homme en noir s'apprête à le rejoindre, mais de lourdes chaînes le retiennent. Il tente de se débattre dans une pluie de jurons – en vain. 

Le métal glacé se resserre sur sa peau, rendant impossible tout mouvement.

Les rires reprennent.

Il relève la tête, et aperçoit l'homme de sciences qui surplombe le rêveur. Une lueur folle danse dans ses yeux écarlates, et sa bouche révèle des crocs jaunâtres. 

Ses mains se referment sur les épaules du rêveur, qui se crispe à ce contact.


"Gamin..!"


L'Ombre tente à nouveau de se libérer, sans succès. Le scientifique plante ses ongles sales dans la chair fragile du rêveur, qui laisse échapper un cri de douleur.


"Hippie..! Putain mais lâche-le, espèce d'enfoiré de merde ! Je vais te faire la peau, sale connard, tu vas regretter ta naissance, et je vais te faire ravaler tes tripes, mais d'abord lâche-le espèce de salopard, lâche-le pour que je t'éclate ta sale gueule d'enfoiré..!"

𝐏𝐨𝐮𝐫 𝐪𝐮𝐞 𝐧𝐚𝐢𝐬𝐬𝐞 𝐮𝐧𝐞 𝐫𝐨𝐬𝐞 - 𝐒𝐋𝐆Où les histoires vivent. Découvrez maintenant