𝐏𝐨𝐮𝐫 𝐪𝐮𝐞 𝐧𝐚𝐢𝐬𝐬𝐞 𝐮𝐧𝐞 𝐫𝐨𝐬𝐞 - 𝐒𝐋𝐆

16 - 1950

Pour info, je ne connaissais pas du tout le film que j'ai mentionné en ce début de chapitre, c'est Mad_Dreamer_ (encore et toujours, t'es la meilleure voilà tout) qui me l'a conseillé car j'avais justement besoin d'un film pour cette histoire. 

Donc je l'ai regardé exprès, et c'était très sympa. N'hésitez pas à me dire si vous l'aviez déjà vu, et s'il vous avait plu ^^

1950 - King Princess

S'il y a bien une chose que la demoiselle apprécie, ce sont les soirées film avec le rêveur. Bien sûr, rares sont les fois où ils ne sont que tous les deux devant un écran. 

En général, Mathieu finit toujours par les rejoindre, quand il ne s'agit pas de l'Ombre.

La jeune femme a beau adorer ses pairs, elle s'avoue particulièrement ravie de pouvoir passer cette soirée avec le rêveur sans craindre qu'on ne les dérange.

Ce dernier, lui, est un peu nerveux. 

Comme à chaque fois, il ne sait jamais quoi choisir, impressionné par la quantité de films mis à disposition sur leur plateforme favorite. D'ailleurs, il s'arrange toujours pour laisser l'un de ses pairs décider de l'œuvre à visionner.

Mais ce soir, la demoiselle attend qu'il donne son avis, plutôt que d'adopter la posture passive qui lui est habituelle. Il fait donc défiler les propositions de films, guettant celui qui le décidera à enclencher le bouton play.

Après plusieurs instants, son choix s'arrête sur une œuvre au nom particulièrement long.

Eternal Sunshine of the Spotless Mind.

Les silhouettes s'accordent pour regarder ce film, et le rêveur clique sur le lecteur pour démarrer. Il tend ses lunettes sombres à la jeune femme qui les dépose alors sur la table de chevet, avant d'éteindre sa lampe.

À présent, seul l'écran éclaire leurs visages.

Les premières notes de musique se jouent, tandis que la demoiselle pose sa tête sur l'épaule du rêveur, un bras autour de sa taille. 

Le jeune homme sourit, entourant délicatement ses épaules d'un bras protecteur, puis reporte son attention sur l'écran.

Au début, l'histoire semble un peu banale. 

Deux inconnus qui se rencontrent et s'apprécient rapidement, grisés par un lien évident qui se forme entre eux.

Et puis le ton change. Ces inconnus n'en sont pas, découvrant même qu'ils ont partagé une histoire d'amour auparavant – du temps où ils n'avaient pas effacé l'autre de leur mémoire.

Captivé par l'histoire, le rêveur se rend à peine compte de ses doigts qui caressent les cheveux de son amie, comme un geste qu'il ferait sans avoir besoin d'y penser.

La demoiselle est loin de s'en plaindre, effleurant distraitement sa hanche légèrement découverte par son tee-shirt, bercée par les notes s'échappant de l'ordinateur.

Elle étouffe un bâillement, puis sourit lorsque le rêveur embrasse son front. Il la laisse se réinstaller contre lui, la tête posée sur ses genoux, et réajuste la couverture sur son corps pour être certain qu'elle n'ait pas froid.

Le film se poursuit sans qu'aucun mot ne s'échange entre eux. Ils aiment ce silence, préférant parler de ce qu'ils ont vu seulement une fois arrivés au générique.