It's us, without you

Chapitre n°7

James Arthur; Train Weck (appuie sur la flèche pour découvrir Eden)

Moi: Je ne monte pas là-dedans.

Eden: Pardon ?

Moi: C'est trop dangereux. Je ne veux pas mourir.

Eden: A bon, pourtant tu n'arrêtais pas de répéter que tu n'avais rien à faire sur cette terre donc tu ne devrais pas avoir peur de mourrir et par chance, je ne suis pas suicidaire.

Moi: Et alors ? Je ne monterai pas dans une voiture de course.

Eden: Qu'est-ce qui te dérange ?

Moi: Rien, je ne monterais juste pas avec toi dans cet engin.

Eden: Explique-moi ! Pourquoi ne veux-tu pas monté dans ma voiture mais dans celle de Sarah oui ?

Vu que je ne réponds pas, il continue à me parler mais je n'entends plus. Je suis déconnectée de la réalité. Je me suis promis de ne plus jamais monter dans une voiture de course. Des tremblements s'emparent de mon corps et je tombe à terre. Le moment le plus douloureux de mon existence se reproduit en ce moment sous mes paupières clauses.

deux ans plus tôt:

Il y a moins d'une heure, la mère d'Elio m'a appelée en panique et m'a demandé de me rendre sur l'autoroute. Pourquoi ? Je n'en sais encore rien et il me semble que même elle n'était au courant de pas grand chose. Je suis en voiture avec ma mère en pleine nuit et on roule très vite. Je suis en pyjama et maman est toujours dans sa tenue de soirée. Ma mère m'annonce que nous arrivons au rendez-vous que nous a donné Françoise. Quand je lève les yeux vers la route, je suis prise d'horreur. Cela ne peut pas être vrai ! Une scène déchirante se produit à cet endroit. Pourquoi sommes-nous ici ? Où est Elio ? Pourquoi Françoise avait-elle autant bouleversée ? Des sirènes m'explosent les oreilles et des fares m'éblouissent. La dernière chose que j'entends sont des cris, des cris de douleur.

Un nuage noir s'incruste dans ma tête et je perds toute conscience. Quelques minutes plus tard, ma mère me sort de la voiture les larmes aux yeux.

Elle: S'il-te-plaît Lolita, réveille-toi, ils veulent te parler.

Moi: Maman, réveille-moi, dis-moi que c'est un cauchemar. Où est-il ? Je dois le voir !

Je sors en courant de la voiture et me précipite vers le véhicule en feu qui me semble être celui d'Elio. Ma course est vite détournée par un policier que m'attrape durement par le bras et me dit:

-N'approchez pas, mademoiselle.

Moi: Vous ne comprenez pas ! Je dois le voir !

Lui: Je ne sais pas de qui vous parlez mais veuillez vous éloigner, c'est pour votre sécurité.

Moi: JE DOIS LE VOIR ! LAISSEZ MOI PASSER, IL A BESOIN DE MOI !

Tandis que je suis éloignée de la voiture par le policier, j'entends des voix. Je comprends vite que ce sont des gens qui pourront m'aider à comprendre la situation alors je me dégage de l'étreinte du policier et me tourne vers ces gens. Je me sens défaillir en faisant face aux ambulanciers. Un corps que je connais trop bien est emporté sur une civière, caché sous un drap blanc. Pourquoi est-il caché ? Normalement il n'y a pas de drap blanc sur eux quand ils montent dans l'ambulance ! Encore une fois, je suis tirée en arrière par quelqu'un qui se trouve être ma mère.

Elle: Il faut qu'on y aille, Lolita.

Depuis ce moment, je n'ai plus jamais vu ma mère pareil. Elle m'a sauvé en quelque sorte d'une situation insoutenable. Contrairement à Francesca et Françoise, je n'ai pas eu à suivre l'ambulance en étant pleine d'espoir puis d'arriver à l'hôpital où on leur annoncera le décès de celui qui a été un fils, un frère et un petit-ami en or. Francesca est encore traumatisée par cette soirée alors que pour moi, c'est l'après le plus douloureux.

Avant de prendre la route pour rentrer de ses vacances, il m'avait appelé et il était très heureux d'avoir passé ce séjour en compagnie de ses grands-parents qu'il n'avait pas vu depuis un peu plus d'un an.

Un autre souvenir me revient, il me présentait son nouvel achat: Sa voiture de course. Il était tellement fier. Il l'avait personnalisée et me l'avait dédiée en quelques sortes. Sur le coffre, il avait collé un autocollant sur lequel il avait fait imprimé notre serment: "𝐉𝐮𝐬𝐭 𝐩𝐞𝐚𝐜𝐞☮, 𝐉𝐮𝐬𝐭 𝐥𝐨𝐯𝐞 ♡"

Retour au présent:

Un haut-le-coeur me vient et je me précipite dans un coin du parking pour évacuer mes frites. Après avoir repris mes esprits, je m'empresse de rejoindre Eden. Je sais ce que je dois faire.

Eden: Lolita! Que se passe-t-il ? Tu m'as fait une des ces peurs !

Moi: Je dois aller quelque part.

Eden: Je t'y emmène alors.

Moi: Non, je prends le bus.

Eden: Je t'accompagne.

Moi: Arrête Eden, tu es inutile. Pourquoi tu t'obstines ?

Pourquoi je suis toujours blessante ? Parce qu'il s'intéresse à moi alors que je n'ai rien à donner, je ne vaux rien. Vu qu'il ne répond rien, je continue:

- Je ne mérite rien ! Je ne vaux rien ! Je ne devrais plus être de ce monde, je l'ai laissé mourir seul. Je suis un monstre sans coeur, vide de l'intérieur depuis deux ans !

Eden: Du calme, je vais t'accompagner et on va en discuter calmement, comme des adultes.

On marche donc jusqu'à l'arrêt de bus puis il reprend la parole:

- Que s'est-il passé pour que tu te mettes dans un état pareil ?

Moi: Abandonnes, tu ne tireras rien de moi. Je suis complètement folle, ça fait moins de trois heures qu'on se connaît et j'ai déjà fait une crise de panique pour une voiture ! J'ai un soucis.

Eden: Je ne suis pas du genre à avoir peur d'une femme qui a survécu à des choses atroces que personnes ne devrait avoir à subir, surtout pas aussi jeune.

Moi: Qu'est-ce que tu sais au juste ?

Eden: Ce que tout le lycée a eu comme version lors de son décès.

Moi: Et ?

Eden: Je sais que tu étais sa petite amie, vous étiez toujours collé l'un à l'autre. Je me souviens même du jour où il avait débarqué avec sa voiture de luxe et il nous avait montré un truc te concernant, il était ultra fier.

Moi: Pourquoi tu me demandes ce que j'ai si tu te souviens de tout cela ?

Eden: Parce que je ne peux pas imaginer que son décès t'a affecté au point de faire des crises de panique et d'avoir des envies suicidaire deux ans plus tard.

Moi: Je ne suis pas suicidaire, j'ai juste tout vécu. Si je pars, ce n'est pas grave, j'ai vécu ce que j'avais à vivre.

Eden: Tu ne peux pas dire ça à 20 ans ! Pourquoi culpabilises-tu autant ?

Moi: Parce que je suis fautive.

Eden: Non, il a percuté la barrière seul à cause d'un excès de vitesse, c'est la faute à personne sur cette terre. Un accident de voiture ce n'est pas comme un meurtre.

Moi: On peut éviter d'en parler ?

Eden: Monte dans le bus, on verra ça plus tard.

Voilà pour le chapitre n°7 ! J'espère qu'il vous a plu et que c'est plus simple de se situer dans l'histoire maintenant que vous avez un peu plus de détails sur l'accident d'Elio. N'oubliez pas de voter et d'ajouter le livre à votre liste de lecture ou vous abonnez pour recevoir des notifications à chaque publication de chapitre. Merci a vous si vous le faites ✌︎.

(ce chapitre compte 1285 mots et a été publié le 1er janvier 2021 ! PREMIER CHAPITRE DE L'ANNEE !)

Clara ✌︎❤︎⚚

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