Chapitre n°11

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Dean Levis; Half man(Voici Lolita dans l'avion)

Moi: Comment ? Je vis en Colombie et toi en France. Je n'ai aucune envie que quelqu'un m'aide ou amène du "nouveau" dans ma vie.

Eden: Et si on devenait ami ?

Ça sonne très faux dans sa bouche...

Moi: Je ne te connais pas.

Eden: Alors apprends à me connaître !

Moi: J'accepte à condition qu'on oublie tous ce qu'il s'est passé avant aujourd'hui entre toi et moi.

Eden: Aucuns soucis, on s'est rencontré dans ce train. Tu ne connais rien de ma vie et je connais seulement l'histoire du lycée.

Moi: Marché conclut.


Durant tout le reste du trajet, qui est très long, il essaie de me faire parler. Bizarrement, il y arrive. Ce mec à un pouvoir de persuasion, c'est un détecteur de mensonges.

Moi: Que fais-tu dans la vie ?

Eden: Heu... Je ne fais rien. Je suis en recherche d'emploi on va dire.

Moi: Depuis deux ans ?

Eden: Oui, j'ai du mal à m'orienter.

Moi: Pourquoi tu as choisi le droit ?

Eden: J'aimerais me faire un nom dans la justice.

Moi: Tu veux quoi comme poste ?

Eden: J'ai fais des essais à la cour...

Moi: et donc ?

Eden: Je n'en sais rien. Mes stages me plaisent mais je n'ai pas un poste qui m'attire plus qu'un autre.

Quelque chose dans son regard me fait pressentir qu'il ment. Il est fuyant. Eva me l'avait décrit comme un bosseur avec beaucoup d'ambitions et quand je l'entends parler, j'ai plutôt l'impression qu'il est perdu, qu'il ne sait pas où il va.


A six heures trente, le train arrive à destination. Paris aéroport. Eden m'accompagne jusqu'au comptoirs où on fouille rapidement mes bagages de bord.

Moi: Bon, je te souhaite une bonne continuation.

Eden: Pourquoi tes paroles sonnent comme un adieu ?

Moi: Parce qu'il ne se passera rien. On ne se connaît pas et je vis à l'autre bout du monde, sur un autre continent.

Eden: Et alors ? L'amitié virtuelle existe.

Moi: J'espère que tu va trouver quelqu'un qui méritera ton obstination. Au revoir.


Sans attendre de réponses, je traverse les portes sans me retourner. Dans l'avion, je me surprends à avoir un petit pincement au coeur en pensant à cette personne incroyable que j'abandonne sans lui laisser le temps de me convaincre.

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