Chapitre n°9

71 25 4
                                    

Jess Glynne; Insecurities (voici Lolita en France)

Deux jours plus tard, je suis de retour chez ma mère.

Elle: Salut.

Moi: Hey, désolée de ne pas t'avoir donné de nouvelles.

Maman: J'imagine que tu es en droit de faire ce que tu veux, tu es majeure.

Moi: Pourquoi tu utilises ce ton ?

Maman: Parce que j'en peux plus de voir ma fille complètement effondrée ! J'ai besoin que tu sois bien avec toi-même pour que je le sois moi-même. Je veux pouvoir pensé que tu es heureuse, que tu vis et que tu ne culpabilises plus.

Moi: J'aurais pu y passer, maman !

Maman: Tu peux refaire un monde avec des si, Lolita. Peut-être que même si tu étais partie en vacance avec lui, que tu avais eu cet accident, tu serais toujours là. Tu aurais peut-être survécu et ça aurait été pire pour toi.

Moi: Je ne peux pas m'en remettre. C'était lui mon monde ! Personne ne pourra me faire changer. Je suis ainsi, je vis, je vais bien, j'ai des amis en or et un rêve qui se réalise alors pourquoi cherchez-vous toujours en moi le côté qui ne va pas bien ? On en a tous un, alors celui-ci est le mien, c'est tout.

Maman: Tu t'entends ? Pourquoi tu n'acceptes pas de te faire soigner ?

Moi: Parce qu'il n'y a rien à sauver ! Je ne veux pas l'oublier comme tout le monde l'a fait !

Maman: Se faire soigner n'est pas une question d'oublier. C'est se sentir bien malgré ce drame, continuer à avancer sans cette personne ou tout simplement être bien soi-même avec ça sur la conscience. Ce que tu n'es pas.

Moi: Je m'en vais.

Sans lui laisser le temps de répondre, je me retourne et descends au sous-sol pour récupérer mes affaires.

Bip Bip Bip


Bip Bip Bip

Eva: Allo ?

Moi: Tu es où ?

Eva: Chez moi. Pourquoi ?

Moi: Je peux venir ?

Eva: Heu oui.

Moi: Tu viens m'ouvrir ?

Eva: Attends, tu es déjà là ?

Sa question est tellement idiote que je lui réponds sur le ton de la plaisanterie: -Non, non, je suis devant ton appartement en Colombie.

Eva: C'est ouvert. Monte, je suis dans ma chambre et y'a personne.


Quand j'arrive dans sa chambre, je la trouve assise tranquillement sous une couverture en train de lire un livre.

Moi: Tu as déjà réservé les billets de retour pour la Colombie ?

Eva: Non, pourquoi ?

Moi: C'est juste ce que je voulais savoir. On s'appelle plus tard, j'ai quelque chose d'important à faire.

Eva: Tu veux rester plus longtemps ?

Moi: Non, loin de là.

Eva: Quoi ?

Moi: Je vais prendre le prochain billet direction Carthagène dès maintenant.

It's us, without youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant