Katsuki marchait dans les couloirs du dernier étage de Yuei, passant porte après porte. Aucune ne semblait être la bonne, elle était probablement plus loin. Il jeta un regard par la fenêtre, la cour était totalement vide. C'était peut-être normal, vu l'heure qu'il était. Il reprit son inspection, vérifiant chaque salle de classe l'une après l'autre. Au bout d'un moment, il réalisa qu'il avait oublié ce qu'il était en train de chercher. Il résista très fort à l'envie de se taper la tête contre le mur, et s'adossa à une porte pour réfléchir. Mais avant qu'il n'ait pu même se rappeler d'où il était venu, une silhouette familière lui passa devant en trombe. Katsuki se redressa, mais trop tard, l'autre était déjà en train de tourner au coin du couloir.
- Hé, attends ! cria Katsuki, et il commença à courir.
Il eut juste le temps de voir l'ombre s'engouffrer dans la toute dernière porte, au fond du bâtiment. Il piqua un sprint, franchit la porte à sa suite, et déboucha dans sa propre chambre ; mais celle-ci était recouverte du sol au plafond de fils colorés, qui formaient un imbroglio semblable à une toile d'araignée, qui lui bloquait le passage. Kirishima se tenait devant le simili-filet, l'air intensément concentré.
- On a voulu tricoter une écharpe, lâcha Sero, qui était assis par terre de l'autre côté. On s'est un peu ratés.
Le regard de Katsuki parcourut rapidement la pièce, et tomba sur la fenêtre ouverte, derrière le paquet de laine multicolore.
- Il a sauté dehors ? demanda-t-il sans quitter l'ouverture des yeux.
- Midoriya ? répondit Kirishima, sortant de sa transe créative. Oui, il est parti par la fenêtre.
Sans réfléchir, Katsuki attrapa les ciseaux sur son bureau, et essaya de déchiqueter la laine le plus rapidement possible. Mais les fils refusaient de se couper, comme si les lames étaient émoussées. De plus en plus agacé, il lâcha les ciseaux au sol et se jeta dans la toile de toute ses forces ; son corps rebondit comme s'il s'était lancé sur un trampoline. Il finit par abandonner l'idée de passer en force et sortit de la pièce, descendit ses escaliers quatre à quatre et sortit par la porte d'entrée.
La rue était complètement vide, et le soleil déclinait de plus en plus dans le ciel. Katsuki chercha la silhouette du regard, et l'aperçut du coin de l'œil emprunter une allée perpendiculaire. Le garçon comprit instantanément où il allait, et accéléra pour le rattraper.
En arrivant au parc municipal, il réalisa qu'il l'avait définitivement perdu de vue. Il s'arrêta et reprit son souffle quelques secondes. En baissant le regard, il remarqua des traces de pas dans le sol meuble, qui contournaient le terrain de jeu où ils avaient l'habitude d'aller petits et se dirigeaient vers une partie du parc qu'il n'avait jamais explorée. Sans réfléchir, il suivit les empreintes, et s'engagea sur un petit chemin de terre.
Au bout d'un certain temps, il remarqua que les arbres étaient beaucoup plus denses qu'avant. Le sol était plus sec, aussi. Presque rocheux. Au point que les empreintes de pas qu'il suivait soient à peine visibles. Il lui suffit d'un instant d'inattention, et la piste de terre était devenue une piste de galets. Il réalisa brusquement qu'il entendait le bruit de l'océan, un peu plus loin. Le garçon se remit en marche, suivit le chemin qui montait sur quelques mètres, et déboucha sur une plage de galets uniformes. Devant lui s'étendait une mer d'un bleu profond, qui venait rouler sur le rivage rocheux avec un bruit de bâton de pluie. Il aperçut soudain quelqu'un, à une dizaine de mètres. La personne se retourna vers lui, sourit, et courut vers lui en lui faisant un signe de la main. En plissant les yeux, Katsuki identifia Nishimaki, un garçon qu'il avait longtemps fréquenté au collège.
- Bakugou ! s'écria-t-il en arrivant à sa hauteur, essoufflé. C'est cool de te croiser ! On s'est pas vus depuis la remise des diplômes, non ?
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Overjoyed [Katsudeku/French]
FanfictionUne déclaration d'amour, c'est compliqué pour tout le monde. Encore plus pour Katsuki, qui n'est pas du genre à montrer ses sentiments. Forcément, il stressait. Il avait passé un temps incroyable à imaginer la scène dans sa tête, à envisager toutes...