𝕍𝕀𝕀𝕀

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VIII.

Je rêve. Je rêve. Je rêve.
Donc, c'est maintenant ?

— Qu'est-ce que tu fous là ?

Aucun son ne sort de sa bouche puisque ses yeux sont plantés dans ceux de Waël qui fait de même.

— Waël rentre chez toi. Merci pour la journée et tout, on se revoit très vite.

WAËL - C'est lui ton ex ?

Je serre le poing.

— Waël va-t-en s'il te plaît. Fais c'que j'te dis j'te promets qu'on va se revoir très vite.

... - Compte pas trop là dessus.

Je me retourne et dans un excès de colère, j'ai pris mes mains et toutes mes forces pour pousser cette enflure de mon passage. Ses mains attrapent les miennes mais je me dégage vite.

WAËL - T'es sûre Lysandra, t'es en sécurité ?

... - J'vais rien lui faire.

WAËL - C'est pas à toi que j'parle mec.

Mes yeux s'ouvrent en grand face au ton qu'a utilisé Waël. J'ai l'habitude de le voir souriant, gentil ou gêné mais jamais en colère.

... - *rire* Moi j'te parle.

— Waël s'il te plait, t'en fais pas, je t'appelle ce soir. Si je n'le fais pas, je t'autorise à venir vérifier.

Il me regarde sans rien dire avant d'embrasser mon front sous le regard noir de l'autre là.

— Dors bien, dis-je en embrassant sa joue avant qu'il ne parte.

Une fois Waël en dehors de notre champ de vision, je me retrouve emprisonnée dans un jeu de regard tellement intense qu'il m'a donné mal au ventre. Toutes ses sensations que j'ai emmagasinées, jusqu'ici sont décuplées car la vraie raison de mes maux est face à moi.

Je ne sais pas ce qu'il fait là.

— Kratos, pourquoi t'es là ?

Le fait de lui parler me tiraille de l'intérieur, c'est tellement mystique. Je ne ressens plus ce bien-être douloureux et délicieux, seul l'angoisse et la douleur traversent mes pores.

Son regard percent qui frôle la couleur du miel, ne me lâche pas une seule seconde.

Je crois que pleins de choses passent par nos yeux. On s'est toujours compris à 100% dans le temps. Aujourd'hui, je ne sais plus qui il est, ce qu'il est devenu tout comme lui n'a aucune idée de la blessure béante qui endommage mon cœur à présent.

KRATOS - J'veux te voir.

Je serre les dents.

Son calme olympien me démange. J'ai toujours trouvé ça sexy et admiratif mais là je prends juste ça comme de la provocation et même du mépris.

— *rire nerveux* Bouge de devant chez moi.

KRATOS - Non.

Il fait un pas vers moi mais je recule de deux pas ce qui lui fait froncer les sourcils.

KRATOS - T'as peur de moi maintenant ?

— Je veux pas que tu m'approches, de loin ou de près.

KRATOS - J'peux pas.

Un frisson me traverse.

— Non, dis-je catégorique.

MADAME KRATOSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant