XXII.
— Tu peux me passer les fourchettes s'il te plaît ?
... - Tiens.
Je prends ce dont j'ai besoin sous son sourire tandis que son frère me zieute amusé.
— Qu'est-ce t'as Anis ?
ANIS - T'as réussi à traîner deux colosses dans un parc à prendre un pique-nique j'suis outré.
Lulaï rigole en se moquant de lui.
LULAÏ - Anis c'est qui le colosse ?
ANIS - C'est moi bébé tu vois pas mes veines prêtes à sortir ?
LULAÏ - Arrête de contracter ça ira.
Avec Ramès on rit en se regardant un peu.
L'atmosphère entre nous a totalement changé. Il n'est plus question d'amitié mais de reconquête. Clairement, Ramès essaye de me reconquérir et ça me flatte.
RAMÈS - Tiens de l'eau.
— Merci Monsieur.
Pendant quelques heures nous sommes restés dans ce parc à manger et rigoler. Lulaï et Anis ont fini par s'éclipser pour aller parler à deux.
— T'aimes ?
RAMÈS - Chno ? (Quoi)
— Le pique-nique.
RAMÈS - J'avoue comment t'as fait pour nous traîner ici ?
— Parce que tu me suis partout j'savais que tu viendrais.
RAMÈS - À t'entendre j'te colle au cul.
— Mh... un peu ?
RAMÈS - Ça t'emmerde ?
— Au début oui maintenant nan.
RAMÈS - Au début ? Sah ?
— Bah logique Ramès je pouvais pas te voir en peinture mec.
RAMÈS - C'est vrai, c'est vrai. Eh ?
— Mh ?
RAMÈS - Tu peux m'faire les trucs dans les veuchs hefek ?
Mon ventre s'est serré.
Il est mignon.
— Des papouilles ?
RAMÈS - Ouais.
— Tu vas t'endormir !
RAMÈS - J'suis khabat en c'moment.
— Bon vas y ramène ta tête sur mon ventre.
Il s'est allongé en mettant sa tête sur mon ventre tandis que je suis en tailleur. Sentir son corps encore une fois d'aussi près me donne la chaire de poule pourtant des fusions de nos corps j'en ai déjà vécues mais il faut croire que six ans loin l'un de l'autre et on retombe au départ.
RAMÈS - Tes doigts c'est une dinguerie.
— Tu trouves ?
RAMÈS - Sah ? Ouais. Zehma j'vais nehess bientôt là.
— Mes doigts de fée sont là pour repondre à tes besoins.
Il appuie sa tête contre mon ventre pour me regarder d'en bas.
RAMÈS - Tous ?
J'explose de rire sous le sien en mettant ma main sur son visage.
— OBCD.
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MADAME KRATOS
Ficción GeneralQuand l'amour dépasse l'entendement. Apres six ans d'enfermement, elle revient là où tout a commencé.