Chapitre 8

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Ikki fut alors touché par le « Hôô Genma Ken ». Je crus comprendre qu'il s'était entraîné sur Death Queen Island, l'endroit où Shun devait être envoyé. Il dit alors que c'était l'Enfer sur Terre mais qu'il avait réussi à survivre grâce à la présence de Esméralda. Seulement, un jour, alors qu'il était parti avec cette jeune blonde pour aller regarder les fleurs, le maître de Ikki, alias le père de Esméralda, les rejoignit pour engueuler le futur Phénix. Cependant, Ikki esquiva l'attaque et ce fut la jeune fille qui se la prit en plein coeur. Elle décéda alors, tandis que le Phénix tua son père, de colère et gagna l'Armure de Bronze du Phénix.

En apprenant ça, je me figeai. Comment avait-il pu survivre à ça ? Je remarquai alors que Hyôga et Seiya se battait de toutes leurs forces. Je me relevai doucement, attirant l'attention de Ikki sur moi :

-Et tu survis encore ?!

-Je n'ai pas accompli mon devoir... alors que je resterai vivante en attendant ! Kandakai Sakebigoe !

Mon hurlement déchira le ciel et accessoirement les tympans de mes amis. Ikki grimaça avant de faire rapidement son attaque :

-Hô Yoku Tenshô !

J'esquivai puis perdit soudain connaissance en même temps que Hyôga et Shun.

* * * * *

Le sol s'ébranlait. Je sentis quelqu'un me porter. J'ouvris doucement mes yeux avant de remarquer des cheveux blonds.

-Hyôga ?

-Oh [T/P], tu t'es enfin réveillée ?

-Apparemment... murmurai-je. Que se passe-t-il ?

-Docrates est en train de nous attaquer et il vient de s'enfuir avec l'armure.

-Les 9 pièces ?!

Il secoua la tête, m'envoyant ses mèches blondes dans la figure :

-Non, il nous reste le casque.

Je hochai la tête avant de descendre du dos de mon ami. Shun nous rejoignit :

-Mon frère ! Il vient de tomber dans une fissure !!

J'essayai de suivre mais tout allait trop vite. Les éboulements occasionnés par Docrates, les plaintes de Shun, les fissures qui s'écartaient. Je sentis soudain un poids m'écraser la jambe :

-Aïe !!

Je chutai. Mon cri alerta mes amis qui se retournèrent. Shiryû, étant le plus proche de moi, rebroussa chemin et me tira des décombres. Il examina ma jambe avant de constater :

-Ta jambe est en miettes, une pierre l'a écrasée...

Je tentai de me mettre debout avant de hurler ma douleur. Shiryû me prit rapidement sur son dos et s'élança pour rejoindre nos amis. Je me sentis soudain défaillir.

-[T/P] ! Ne sombre pas !

Trop tard...

Mon esprit embrumé me fit fermer les yeux. Rien ne m'atteignait. Pas même la douleur de ma jambe en miettes.

* * * * *

Mes yeux me brûlèrent. Je les fermai puis les rouvrit. La douleur passa et je pus me mettre sur mes coudes. La porte de ma chambre s'ouvrit alors.

-Oh [T/P] !! hurla Seiya en courant vers le lit.

Il me serra contre lui. Je passai les bras dans son dos. Il resserra sa prise, m'étouffant. Je posai alors ma tête contre son torse avant de m'éloigner. Il me sourit et dit :

-Tu vas mieux ?

-Oui, ne t'en fais pas !

Son sourire chaleureux s'accentua. La porte se rouvrit sur les autres Chevaliers, en armure :

-Seiya, on doit y aller... murmura Shun. Oh [T/P], tu es réveillée !!

Je fronçai les sourcils et leur demandai, curieuse :

-Vous devez aller où ? Je peux venir ?

-On va combattre. me dit Hyôga. On nous a volé le casque de l'Armure d'Or. Et vu ton état, je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée que tu viennes. Tu devrais plutôt te reposer tranquillement.

Je me mis à ronchonner :

-Et je vais faire quoi moi ?

-Te reposer, je t'ai dit.

Je croisai les bras et gonflai les joues. Shiryû répliqua :

-Hyôga a raison, tu es bien trop blessée pour venir avec nous.

Je les poussai hors de ma chambre et claquai la porte. Ils devaient partir le matin et revenir le soir. Je décidai alors de m'occuper entre temps.

* * * * *

La journée passa vite. Entre le repas que je pris avec Saori et Tatsumi uniquement et mes blessures qui m'obligèrent à rester dans ma chambre toute le temps...

Je retirai mon masque devant le miroir. Des blessures parsemaient mon visage comme des taches parsèment le pantalon d'un enfant. Je pris des pansements et commençai à changer les anciens. Malheureusement pour moi, la porte s'ouvrit brusquement sur un blondinet. Je retins mon souffle en le fixant depuis le miroir.

-...

-...

Aucun de nous ne parlait. Seuls nos souffles étaient perceptibles. Il finit par casser le blanc :

-Et pourquoi ne voulais-tu pas nous remontrer ton visage ?

-SORS DE MA CHAMBRE !!

Cygnus, surpris par l'autorité présente dans ma voix se dépêcha de sortir.

-Comment vais-je faire...?! C'est la fin !!

Je remis mon masque rapidement avant de me jeter sur mon lit, en larmes.

-Pourquoi cette tradition existe-t-elle ??!!

* * * * *

Nous devions rentrer chez notre maître dans la journée. J'évitai Hyôga depuis l'incident. Mon hélicoptère arriva enfin, me permettant de fuir au Canada. Le vol ne fut pas trop long et j'atterris sur ma terre vers 13 heures.

Je me dirigeai alors vers la forêt où j'avais terrassé les 99 loups et en avait domestiqué 1. Celui-ci arriva tranquillement puis me sauta dessus.

-Hey... c'est bien moi ! Mais dis-moi, où est Ôkami ?

Il attrapa ma manche entre ses crocs et m'entraîna vers un petit chalet. Je toquai.

-J'arrive !

La porte s'ouvrit. Une femme au longs cheveux d'ébène et aux yeux pâles me fit face.

-[T/P] !!

Étant donné qu'elle était mariée, elle avait décidé d'enlever son masque de Chevalier. Son mari me salua puis Ôkami me prit par le bras pour m'amener vers notre ancien terrain d'entraînement. Elle fronça soudain les sourcils :

-Tu m'as l'air bien tourmentée... que t'arrive-t-il ?

Quelques larmes coulèrent doucement sur mes joues :

-J'ai été vue... sans mon masque...

Ôkami me fit signe de m'asseoir à ses côtés. Elle me dit, de sa voix douce et rassurante :

-C'est comme ça que j'ai rencontré mon mari, tu sais ? Dis-moi qui est ce chanceux ?

-...

Je relevai le regard vers elle avant de lâcher d'un coup :

-Hyôga !

Elle fut prise d'un éclat de rire. Je m'énervai :

-Mais il n'y a rien de drôle !

-Non en effet, ricana-t-elle, mais je me souviens que tu m'avais parlé de lui quand je t'ai dit « C'est quoi qui te pousse à te battre toi ? ».

❀ 𝓠𝓾𝓮 𝓽𝓾 𝓼𝓸𝓲𝓼 𝓯𝓲𝓮𝓻 𝓭𝓮 𝓶𝓸𝓲... | 𝗵𝘆𝗼̂𝗴𝗮Où les histoires vivent. Découvrez maintenant