❀ 𝓠𝓾𝓮 𝓽𝓾 𝓼𝓸𝓲𝓼 𝓯𝓲𝓮𝓻 𝓭𝓮 𝓶𝓸𝓲... | 𝗵𝘆𝗼̂𝗴𝗮

Chapitre 20

Mes yeux papillonnèrent. Ils finirent par s'ouvrir totalement, me laissant face à un nouveau temple du Sanctuaire. Vaste, spacieux, luxueux... mais vide. Vide de toute présence ennemie. Les évènements précédents me revinrent soudain en mémoire.

-Hyôga ! Hyôga !

Je sautai alors sur mes pieds, avant de me retourner dans tous les sens. Le blond venait de se réveiller. Il ouvrit difficilement les yeux puis se releva avant de se tourner vers moi :

-Où sommes-nous ?

-Je ne sais pas Hyôga, je ne sais pas...

Il finit par se lever, se rappelant lui aussi du « Another Dimension » de l'Armure des Gémeaux. Nous étions donc dans un autre temple, sûrement après celui de l'Armure.

-Laisse-moi examiner ta gorge... soupirai-je, en tendant ma main vers Hyôga.

-Ma gorge ?

Je baissai le regard puis murmurai, peu sûre de moi :

-Pour éviter que tu ne partes seul dans « Another Dimension », j'ai planté mes griffes dans ton cou.

Il me sourit alors avant de me ramener à lui. J'en profitai pour lui faire lever la tête. Le sang, devenu noir, avait totalement séché. La plaie était très profonde, touchant sûrement la trachée. Je fondis en excuses avant de demander à Cygnus :

-T'aurais pas des trucs pour te soigner ?!

-Des trucs ? Quoi comme « trucs » ?

-Mais je sais pas moi ! Des compresses ! Des pansements ! Du désinfectant ! De l'alcool !

-Mais calme-toi ! Et non, je me balade pas avec une trousse de soins sur moi...

Je le fixai alors dans ses yeux bleus pâles. Je finis par dire, peu rassurée :

-Évite de rouvrir la plaie...

-Ne t'inquiète pas... dit-il en posant une main sur mon épaule, un petit sourire sur son visage.

-Que c'est mignon...

Je me retournai aussi brusquement que Hyôga. Un homme aux longs cheveux bleus/verts nous fit face.

-Cam... Camus du Verseau ? bégaya Hyôga. Alors, on est dans le temple du Verseau ?

-Oui et non. Oui, je suis Camus, mais non, vous n'êtes pas dans mon temple, vous êtes dans celui de la Balance.

Je fis sortir mes griffes avant de grogner :

-Et pourquoi êtes-vous là ?!

-Pour vous empêcher de passer pardi !

-C'est ce qu'on va voir ! ricanai-je.

Hyôga me lança un regard noir avant de m'attraper par le poignet pour m'envoyer dans l'une des colonnes claires du palais. Je me réceptionnai plus tôt, avant de lui gueuler :

-Mais ça va pas ?!

-[T/P], Camus est le maître de mon maître, je n'ai aucune envie de me battre contre lui !

-Eh bah t'avais qu'à rester au Japon si tu savais que tu n'en serais pas capable ! On parle d'Athéna là ! C'est pas ton petit caprice qui va me détourner de mon objectif !

Un filet de glace passa devant moi. Je l'esquivai rapidement avant de voir Camus me regarder :

-Cette affaire est entre Hyôga et moi, toi, reste à l'écart.

-Je n'ai quasiment jamais obéi, c'est pas avec vous que je vais commencer. Yoru no Tsume !

Il se déplaça à la vitesse de la lumière, ce qui lui permit de venir se placer derrière moi. Il retourna mes griffes contre moi. Je me baissai alors en hurlant :

-Chinsutorappugurippu !

Sa gorge fut alors dans ma ligne de mire. Malheureusement, il esquiva à temps.

-Aurora Thunder Attack !

Alors que je pensais que Hyôga avait décidé d'attaquer Camus, je me pris l'attaque de plein fouet. Cygnus, au-dessus de moi, murmura :

-Désolé...

Je me pris brusquement un mur. Mon regard se porta vers le sol ou une flaque vermillon attira mon attention. Mon dos saignait. Mais ce n'était rien. Je me dirigeai vers les deux Chevaliers, mon objectif toujours en tête. Seulement, mes pas devinrent lourds, puis ma vision se flouta.

Non, ce n'est pas comme ça que tout va se terminer ! Pas par un vulgaire coup dans le dos !

Un bourdonnement sourd me faisait souffrir. Mais Athéna était avec moi. Avec nous, ses Chevaliers. Je rouvris alors mes yeux, puis me redressai doucement. Camus soupira :

-Encore vivante gamine ?

-C'est pas une vulgaire attaque de glace de Hyôga qui va me tuer.

Ce dernier marmonna dans sa barbe avant de se tourner vers moi :

-Tu ne vas pas abandonner, je me trompe ?

-C'est bien, tu me connais à force...

Je finis par concentrer mon cosmos avant de sauter vers Camus, mon sang s'éparpillant dans tout le temple :

-Chinsutorappugurippu !

Il esquiva rapidement avant de me tourner la main. Mes griffes se plantèrent alors dans ma jugulaire, me faisant cracher les dernières réserves de mon sang. Camus, sûrement par respect, enleva ma main de ma gorge difforme et me laissa m'écrouler au sol. Un léger cri me parvint puis le noir.

Est-ce ça, la mort ? Es-tu morte comme ça ? Sans avoir sauvé Athéna ? Ridicule...

Je ne sentais plus rien, ne voyait plus rien, me ressentais plus rien mais entendais une chose, cette voix, dans ma tête... comme un encouragement à la vie. Comme une invitation à me ressaisir.

Ce liquide carmin, il te quitte en même temps que tes doutes, tes peines, tes sentiments. Reprends le contrôle de ton corps et sauve-la ! Sauve Athéna, [T/P] !

Ce cri avait beau envahir mon esprit, rien de ce qu'il ne disait me touchait. Soudain, une illumination m'apparut...

-Cette voix, c'est celle de Ôkami !

Depuis le début, cette voix était le reste de mes entraînements avec ma senseï. Chacun de mes entraînements avec elle se matérialisait par une phrase...

Relève-toi [T/P] ! Tu n'as jamais abandonné devant un ennemi ! Ce n'est pas le moment de changer !

-Désolé Ôkami, aujourd'hui, je ne me battrai pas plus... c'est fini, fini...

Le combat à mes côtés de me parvenait pas. Bien qu'il avait lieu, aucune des attaques ne m'atteignait. Je savais que Hyôga et Camus était là... mais c'est tout. Un souffle me parvint soudain.

« Je suis fier de toi. »