J'attends depuis cinq minutes qu'Hiram arrive. C'est la première personne à qui j'ai pensé. Après tout, nous avons été dans le même bateau pendant toutes ses années.
De temps en temps, je l'ai au téléphone et il me raconte sa vie. Je le retrouve petit à petit et c'est un sentiment agréable. Hiram fait partie de ma vie depuis le berceau et Ana ne fait aucune crise de jalousie quand elle nous sait ensemble ou au téléphone, ce qui facilite beaucoup les choses.
C'est une fille extraordinaire. Hiram et elle se complète parfaitement. Et, j'ai l'impression que depuis qu'ils sont ensemble, mon ami redevient celui que j'ai connu. Aussi drôle et gentil que lorsque nous avions douze ans.
Mon regard se perds sur la route quand une main se pose sur mon épaule. Je sursaute avant de me retourner en me levant. Mon cœur bat la chamade mais lorsque mes yeux rencontrent ses pupilles azurs, il rate un battement.
_ Je sais que je suis un connard mais de là à réagir comme ça en ma présence, c'est un petit peu abusé, non ?
Je le fusille du regard avant de me retourner pour lui tourner le dos. Comment ose-t-il m'adresser la parole ainsi ? Comme si de rien était en plus alors que j'ai passé le week-end à ressasser notre dernière conversation. Il rigole même de sa petite remarque.
Rafael est vraiment un type horrible.
_ Lâches-moi, dis-je plus froide que d'habitude en constatant que sa main est toujours sur mon épaule.
Il fronce les sourcils, troublé par ma façon de m'adresser à lui, mais ne laisse rien paraître et finit par venir s'assoir près de moi, sur le banc.
Je me décale vers la gauche pour ne pas être proche de lui, mais, il se rapproche de nouveau. Je réitère cette opération jusqu'à être au bout du banc et de manquer de tomber. Au moment où je glisse pour atterrir sur le sol, il m'attrape le bras et me colle à lui.
De force, il m'installe à côté de lui et un de ses bras entoure ma taille. J'essaye de résister à l'envie de le regarder dans les yeux mais je n'y arrive pas et mes pupilles se fixent dans les siennes.
Ses yeux trahissent de la colère et... du regret ?
_ C'est Isis qui t'a forcé à venir me voir pour te rattraper ? Parce que sinon, je me demande bien ce que tu fais avec une fille bonne à baiser alors que ta copine doit être morte de jalousie quelque part, j'ironise.
Je suis dure avec lui pour lui montrer à quel point ses mots de la veille m'ont blessée. Il souffle de colère et passe sa main dans ses cheveux.
_ Je suis désolé, murmure-t-il.
Je n'en crois pas mes oreilles. Folle de rage, je me lève et me mets en face de lui, au bord de l'explosion.
_ Tu es désolé ? Tu plaisantes j'espère ? Tu crois vraiment que ce sont trois petits mots qui vont me faire oublier tes horribles paroles de dimanche ? Tu es vraiment pathétique putain, hurlais-je de rage, les larmes coulant sur mes joues. Tu n'as même pas un minimum de respect pour moi ! Tu me traites comme si je te dégoutais, comme si je n'étais rien d'autre qu'une de tes groupies. Mais au risque de te décevoir, je ne suis pas amoureuse de toi et je ne vais certainement pas te courir après.
Ses yeux trahissent sa surprise. Apparemment, il se doutait que j'allais être en colère, mais pas au point de me donner en spectacle et de lui hurler dessus devant tout le monde.
Pourtant, je le fais, n'arrivant plus à me contenir. Je renifle et le fixe méchamment.
_ Mais le pire, continuais-je, c'est que malgré ça, je me suis inquiétée ce matin pour toi ! Je te parle de mes sentiments et tu te réfugie dans les bars de Maya ? Je sais que c'est ta copine bla-bla-bla mais tu pourrais au moins éviter de te donner en spectacle devant moi ! Ce serait un minimum. Je n'ai pas très envie de vous voir vous manger la bouche.
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B.A.N.G.
Teen FictionLa vie de Calypso n'est pas très joyeuse, son père n'est presque jamais là, et lorsqu'il est à la maison, il ne lui accorde aucune importance, sa mère l'insulte sans cesse et la frappe de temps à autre, lorsque l'envie lui prend, et sa sœur la rabai...