Nous avons passé le reste de l'après-midi et le début de soirée ensemble avec Hiram. Nous avons beaucoup discuté de ce qu'il s'était passé entre nous et ce fût un merveilleux moment. En rentrant chez moi, j'ai eu la surprise de retrouver mon père assis sur le fauteuil en face de la télévision. Ma mère semblait être aux anges. Elle est maquillée et pomponnée, comme avant mais son visage est tellement crispé qu'on peut voir ses petites rides qu'elle camoufle avec ses opération de chirurgie esthétique.
Je pose mon sac dans l'entrée et me dirige vers mon père. Je m'avance vers lui en faisant le moins de bruit possible et personne ne me remarque.
_ Devine qui s'est ??!! Dis-je en souriant et en lui cachant les yeux.
Je le vois tenter de cacher son rire, avant d'enlever mes mains de ses yeux et de venir me prendre dans ses bras. Je me crispe un peu mais le sert tout de même dans mes bras en retour. Pour une fois qu'un de mes parents me témoignent de l'affection, je ne vais pas me plaindre.
Malheureusement, ce moment est de courte durée, puisqu'un raclement de gorge nous force à nous séparer. Je me tourne, et vois ma mère et Helena me dévisager. Ma chère sœur ne perd pas de temps et elle court dans les bras de mon père en me bousculant au passage.
Je souris, touchée. Malgré sa haine envers moi, je suis contente qu'elle revoit papa. Depuis qu'il est parti, elle ne l'a pas revu. Au contraire de moi, qui ait eu l'occasion de le voir au café.
Une fois ces retrouvailles passées, je décide d'aller dans ma chambre pour faire mes devoirs, même si nous sommes vendredi soir et que j'ai tout le week-end pour les faire, je préfère m'avancer. Au moins, je pourrais finir ma série sans culpabiliser en pensant à tout ce qu'il me reste encore à faire.
Au-delà de ce que les gens peuvent pensée de moi, je suis très rigoureuse au lycée malgré mes nombreux retards. J'ai d'assez bonnes notes –sans vouloir me venter– et d'après mes professeurs, je suis une élève sérieuse et intelligente. J'aimerais beaucoup quitter cette ville, en réalité, mon rêve serait d'aller à Harvard à New-York ou à Cambridge au Royaume-Uni. Certes, ces deux universités sont en tous points différentes, mais elles m'offrent toutes les deux un avantage non-négligeable : elles sont loin de Miami et donc de ma mère.
J'ouvre mes cahiers et me plonge dans mes révisions. Pour lundi, j'ai un test de mathématique et un en géopolitique. J'ai aussi quelques exercices, en anglais et d'options littéraires.
Dans mon lycée, les options sont assez particulières et variés. Elles nous permettent d'avoir certains avantages d'affectations dans de bonnes facultés. Il y a notamment, l'option d'écriture, celle de littérature italienne et française, les mathématiques et les sciences poussés plus. Il y a aussi le mandarin et le coréen, l'étude des animaux et des plantes, les cours de savoir vivre, de philosophie, de préparation aux études de commerce, de droit ou encore de médecine. Il y a aussi les clubs de sport, le football, la natation, le baseball, le basketball, l'équipe des cheerleaders et celle de lutte.
Pour ma part, j'ai pris des options qui ont fortement déplu à ma mère. Ce n'était pas assez « dans nos rangs » avait-elle dis. Mais n'oublions pas que sans mon père, elle travaillerait encore comme serveuse dans un bar. Je me suis donc orienté vers la littérature française et l'écriture, deux de mes passions. Et avec les sélections de cette après-midi, j'ai même pris une option sport !
En réalité, le lycée dans lequel mes parents m'ont inscrite est un réel tremplin pour les universités et les spécialisations futures. A condition, bien-sûr, d'avoir un sang assez pur ou assez d'argent pour payer les frais de scolarité.
Oui, oui un sang pur. Mes parents ont cette mentalité de penser qu'en fonction de notre grade dans la société on mérite plus ou moins de chose. Un peu comme dans les livres de J. K. Rowling avec les histoires de sangs purs.
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B.A.N.G.
Teen FictionLa vie de Calypso n'est pas très joyeuse, son père n'est presque jamais là, et lorsqu'il est à la maison, il ne lui accorde aucune importance, sa mère l'insulte sans cesse et la frappe de temps à autre, lorsque l'envie lui prend, et sa sœur la rabai...