43- Réveil pas si joyeux

510 22 0
                                    

*Calypso-3 mois plus tard*

Quand j'étais petite, j'adorais lire. Je passais mon temps à la bibliothèque de la ville et je lisais autant de roman que possible avant que Manuela ne repasse me chercher après ses courses.

En grandissant, j'ai gardé cette habitude mais j'y allais plus souvent. J'ai commencé à lire des romans d'adolescente où des jeunes filles tombées amoureuses de garçons dangereux. Je me souviens que je les trouvé très naïve.

Ce genre de garçon ne tombe pas amoureux, jamais, et ils n'apportent que des problèmes. Et puis les princes gentils sont beaucoup mieux. Ils sont riches !

_ Caly ?

Une vieille femme aux cheveux rouges s'approche de moi. Nous sommes comme dans un nuage, tout autour de moi ressemble à du brouillard. C'est étrange.

La femme s'approche un peu plus de moi et le dos de sa main caresse ma joue.

_ Ma chère enfant...

_ Grand-mère ?

Ma bouche parle sans que je m'en sois aperçue. Je suis dans mon corps mais ce n'est pas moi qui le contrôle. _ N'oublie pas Caly, ne fais confiance qu'à toi-même.

Et elle disparaît aussi rapidement qu'elle est apparue. Je l'appelle encore et encore.

J'ouvre soudainement les yeux et le blanc de la pièce m'aveugle un temps. Quand je m'habitue à la lumière, je manque de m'étouffer. Quelque chose se trouve dans ma gorge et m'empêche de respirer.

Je ne me souviens de rien et je sens la panique m'envahir. Je bouge dans tous les sens en essayant de respirer mais je m'étouffe encore plus.

J'entends beaucoup de bourdonnement autour de moi et je peux voir des mouvements mais tout est flou. Une infirmière entre dans la chambre et s'occupe de moi. Je n'entends toujours rien mais je la sens retirer le tube dans ma gorge et je prends une grande inspiration. Suivit de toussotements qui irritent ma gorge.

_ Tout va bien mademoiselle, elle me caresse le bras, je vais appeler le médecin.

Elle sort de la pièce et je sens des bras m'entourer. Je reconnais l'odeur de mon père et je le serre en retour. Je ne me demande même pas pourquoi il le fait alors que quelques jours en arrière encore, il ne m'adressait aucun regard.

Je vois derrière lui deux filles pleurer. Elles sourient toutes les deux mais je ne comprends pas pourquoi. Je reconnais la rousse, c'est Isis et le grand blond près d'elle s'est Noa. Ils sont arrivés au lycée hier et je les ai percutés. D'ailleurs Maya n'avait pas manqué de m'humilier devant eux. Je crois qu'une soirée est organisé bientôt. Mais je ne comprends pas qui est la blonde ni même pourquoi tous autour de moi sont en train de pleurer.

Mon père se détache de moi, embrasse mon front et me sourit. Il a les larmes aux yeux et ça me compresse le cœur mais je n'ai pas le temps de le reprendre dans mes bras que l'infirmière revient avec un homme d'une cinquantaine d'année à ses côtés.

_ Bonjour mademoiselle Eserbeen, content de voir enfin vos jolies yeux ! Je suis le docteur Orow et c'est moi qui m'occupe de vous depuis que vous êtes ici.

De la façon dont il en parle, j'ai l'impression d'avoir passé un siècle sans même en avoir un seul souvenir. Un milliard de question me passent dans la tête mais je n'ai pas le temps de les poser que le médecin enchaîne directement.

Et puis, il faut dire que ma gorge est tellement sèche que j'ai du mal à avaler ma salive.

_ Vous êtes arrivés ici il y a trois mois . Votre tête à heurter le tableau de bord, c'est pourquoi il est normal que cela vous fasse mal quelques temps. A cause de votre ceinture, vous avez été maintenue jusque l'arrivée des secours avec la tête dans le vide. Un morceau de verre vous a perforé le dos et a tout juste manqué de vous ouvrir le rein. Vous avez fait une hémorragie interne pendant l'intervention et pour être sûre que vous repreniez des forces correctement, nous vous avons plongé dans le coma.

B.A.N.G.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant